Analyse avoir l’âme qui rêve au bord du monde assise?
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Un être en marge de la société • Si l’âme est « au bord du monde assise », c’est que le poète n’a pas su trouver sa place dans la société : il est à l’image de l’Albatros de Baudelaire dans la pièce éponyme des Fleurs du mal de Baudelaire : « Exilé sur le sol au milieu des huées,/Ses ailes de géants l’empêchent de marcher » où l’anacoluthe vient souligner l’inadaptation du poète au monde terrestre.
• En effet, sa sensibilité hors-norme le condamne à une mise au ban de la société : son « Elévation » pour reprendre un autre titre baudelairien, sa compréhension de « la vie profonde » (A. de Noailles) de la nature, sa capacité à « Se lier aux jardins », « Se mêler aux forêts », à « Déchiffrer les soleils » (Andrée Chedid) le mettent hors de portée humaine.
Ronsard au temps des guerres de religion), où il lance un appel à la résistance (cf. Robert Desnos ou encore René Char au XXe siècle). • Les ressources poétiques apparaissent alors comme le plus sûr moyen de frapper les esprits.
Ainsi Victor Hugo, dans son poème « Melancholia », nous alerte sans détour : « Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?/ Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?/ Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ? ». B.
Cette volonté de savourer pleinement l’existence, que l’on peut comparer à une forme d’épicurisme, revient à tout prendre de la nature, aussi bien « la joie » que « la douleur ».
Il s’agit de « s’élever au réel et pencher au mystère », autrement dit de tenir pleinement compte de la réalité immanente, ici-bas, tout en trouvant dans cette réalité quelque chose de plus, une dimension spirituelle suggérée par le terme de « mystère ».
C’est dans ce poème que l’on trouve le vers qui fournit le sujet de dissertation proposé aux élèves : « Avoir l’âme qui rêve, au bord du monde assise… » Ce vers contient plusieurs idées, qu’il convient de ne pas amalgamer dans une vague définition de la poésie comme rêverie. Il faut retenir le terme d’âme, qui suggère une dimension spirituelle.
Celui de rêve, qui associe la poésie avec l’imagination. Enfin, l’apposition « au bord du monde assise » définit une attitude contemplative. Il s’agit d’une position qui n’est ni pleinement engagée dans le monde, ni pleinement dégagée de celui-ci : ni militantisme, ni réclusion dans une tour d’ivoire, mais une observation attentive et distanciée du réel, en léger retrait hors du tumulte.
On peut aussi penser, chez le poète latin Lucrèce, au fameux « Suave mari magno » où l’auteur définit la joie d’observer de loin le tumulte sans y participer, comme s’il était effectivement assis « au bord du monde ».
(= une Idée que l’on Développe, un Exemple qu’on Analyse, puis on fait un Lien vers le paragraphe suivant). Schématiquement, si vous avez fait un plan en trois parties trois sous-parties, il fallait donc neuf exemples. « Penser vous que le vers d’Anna de Noailles ‘Avoir l’âme qui rêve, au bord du monde assise’ puisse définir l’attitude du poète face au monde ?
Cela veut dire que vous devez en introduction ANALYSER LE SUJET, c’est-à-dire montrer que vous avez compris l’idée de la poétesse, reformuler en termes non poétiques, et RESTER DANS LE SUJET que vous aurez vous-mêmes circonscrit, et ce durant toute la copie, sans vous en écarter une seule seconde. 3) Alors que connote le vers d’Anna de Noailles ?
Si on reconstitue l’ordre habituel des mots : « Avoir l’âme qui rêve, assise au bord du monde » – le poète va chercher son inspiration au fond de son âme, donc en lui-même. L’inspiration serait donc personnelle, singulière, dépendrait de lui et de ses états intérieurs, donc pas de circonstances ou d’éléments extérieurs. – c’est un rêveur. Sa poésie serait donc une rêverie.
Quelle part d’onirisme dans la poésie ? – Laisser son âme rêver, voire créer des conditions propices à l’imagination, l’encourager à rêver. – l’âme du poète est ici personnifiée (puisqu’elle est « assise »), ce qui lui confère une certaine autonomie. – Et le fait qu’elle soit « assise » lui confère une certaine solennité, une prestance.
Il est question, comme toujours, d’habiter poétiquement le monde. Enfin je n’en dis pas plus pour le moment, mais à cette occasion, je suis retombée sur ce poème d’Anna de Noailles, « la vie profonde », et… c’est exactement ça. Mon projet, je veux dire. Enfin, pas complètement, vous verrez quand ça sera prêt.
Vivre, avoir les rayons du soleil sur la face, Boire le sel ardent des embruns et des pleurs, Et goûter chaudement la joie et la douleur Qui font une buée humaine dans l’espace.
Sentir, dans son coeur vif, l’air, le feu et le sang Tourbillonner ainsi que le vent sur la terre ; – S’élever au réel et pencher au mystère, Être le jour qui monte et l’ombre qui descend.
Comme du pourpre soir aux couleurs de cerise, Laisser du cœur vermeil couler la flamme et l’eau, Et comme l’aube claire appuyée au coteau Avoir l’âme qui rêve, au bord du monde assise Je partage donc je suis :J’aime ça :J’aime chargement…
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❤ C’est un coup de coeur un peu particulier que je vous présente aujourd’hui… Souvenez-vous, lors de la session 2019 du baccalauréat, les élèves de première ES et S ont planché sur la poésie.
Suite au corpus du texte où plusieurs poèmes étaient présentés (dont La vie profonde d’Anna de Noailles, et un poème d’Andrée Chédid), les candidats ont ensuite eu le choix entre le commentaire, la dissertation et l’invention. Le sujet demandait de commenter le poème d’Andrée Chédid.
Or, depuis que je possède un recueil de poésies du XXème siècle (Gallimard), La vie profonde d’Anna de Noailles est mon poème préféré entre tous. Mais je ne connaissais rien, jusqu’à la lecture de ce recueil de nouvelles que je vous présente aujourd’hui (formidablement documenté en préface et postface), de la femme qu’était en réalité Anna de Noailles.
La conclusion reprend les arguments développés dans le commentaire : le voyage étrange, les épreuves… Mais il explique également le sens du texte : l’écologisme dénonçant les excès de l’urbanisation. En ouverture, vous pouvez faire le parallèle avec la féminité et avec le texte d’Anna de Noailles dont le sens est assez proche. Essayez de comprendre les métaphores présentes dans les poèmes.
Le corrigé de la dissertation « Avoir l’âme qui rêve, au bord du monde assise… », écrit Anna de Noailles (texte B, dernier vers). Pensez-vous que ce vers puisse définir l’attitude du poète face au monde ? Dans une dissertation, on attend de vous que vous vous appuyiez sur les textes du corpus, ceux étudiés en classe et vos lectures personnelles pour répondre à la question.
L’introduction doit reprendre la même structure que pour le commentaire. Ici, vous devez davantage réfléchir à la problématique qui guidera votre développement. En voici une par exemple : Ce comportement méditatif, détaché de la réalité immédiate, ce repli dans la « tour d’ivoire » peut-il être considéré comme fondamental pour la création poétique ? Ensuite, vous devez annoncer le plan en trois parties de préférence.
N’oubliez pas qu’une dissertation n’est pas consacrée qu’à un seul texte comme le commentaire mais bien à une problématique à laquelle le texte répond mais que d’autres peuvent appuyer.