Artiste qui dessine ses rêves?
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Ça me met dans une démarche où je rêve mieux, c’est plus concret et c’est vraiment vertueux’.“En 2018, Marguerite a donc suivi les conseils de son amie et a commencé à écrire ses rêves dans des carnets, “environ un par an”, précise-t-elle. Les effets de la pratique lui ont rapidement plu.
Elle raconte : “J’écrivais tous les rêves dont je me souvenais, le plus souvent possible même s’ils me semblaient insignifiants. Plus j’écrivais, plus mes rêves étaient clairs et détaillés.”Plus tard, l’un des professeur·e·s du BTS graphisme qu’elle a suivi a proposé à ses étudiant·e·s de dessiner leurs rêves, l’objectif étant d’améliorer leur technique en dessin. “Il a fallu se poser la question de comment on représente nos rêves.
À cette période, la subjectivité devient le cœur de l’inspiration pour le créateur. Et le rêve est une source infinie pour l’exploration de soi ! Les premiers romantiques allemands désignaient même le rêve comme le « Zweite Welt », le deuxième monde. Les rêveries sont ainsi un état dans lequel l’artiste peut complètement se laisser aller pour percevoir les facettes d’un autre monde.
Les romantiques ont expérimenté plusieurs substances pour atteindre l’état de rêve. Le peintre Eugène Delacroix par exemple participait au club des Haschischins -groupe voué à l’étude et à l’expérience de drogues, dans lequel le docteur Moreau de Tour analysait ses rêves et ses hallucinations.
Parfaite représentation de l’onirisme noir, l’œuvre Le Cauchemar de l’artiste britannique Johann Heinrich Füssli reprend le sujet de l’odalisque – femme nue allongée – pour évoquer les tourments de l’esprit endormi. Le clair-obscur, la contorsion du corps et les êtres fantasmagoriques dévoilent l’âme torturée de cette femme en train de rêver.
Observateurs, nous sommes témoins de ce cauchemar que Füssli nous donne à voir, exaltant ce qu’il y a de plus morbide et fantastique dans le rêve.
Dimitra Milan est une artiste qui se présente comme « visionnaire » et « pionnière du réalisme abstrait ». Réalisant des toiles colorées qui unissent femmes, fleurs et animaux, elle enjoint notre imagination à se laisser porter au gré de ces atmosphères rêveuses, comme hors du temps.
© Dimitra Milan, Soul Migration Dimitra Milan crée des œuvres aux accents symbolistes et romantiques en s’inspirant régulièrement de ses propres rêves, desquels elle imprègne notre réalité par ses tableaux. La beauté de ces derniers est un enjeu important dans son travail, et elle dit vouloir amener plus de beauté dans ce monde (« to bring more beauty into this world »).
© Dimitra Milan, Trust the journey Une jeune prodige Dimitra Milan naît en 1999 en Géorgie (Etats-Unis). A 5 ans seulement, elle réalise son premier chef d’œuvre abstrait alors que ses parents, eux-mêmes artistes, peinent à accomplir une commande.
Cette nuit, j’ai rêvé que je voyageais vers la lune sur un oiseau à tête de chat. Cette nuit, j’ai rêvé que je jouais du violon avec une tong en guise d’archet. Cette nuit, j’ai rêvé qu’une danseuse voulait me payer pour baby-sitter son pangolin. Un rêve, c’est absurde. Mais alors un rêve confiné, c’est carrément lunaire. Vous n’avez pas remarqué ?
Durant le confinement, on se souvient mieux de ses rêves et ils prennent des formes encore plus bizarres, comme un sas de décompression. Et pour mieux vous en rendre compte, la dessinatrice Laura Disegna les dessine. Depuis le début du confinement, elle a remarqué qu’un rêve sur trois qui lui est envoyé concerne de près ou de loin le sujet.
Elle en a reçu 200, et tous les 3 jours, elle en publie 1 sur son compte Instagram. Ça donne des petits choses aussi drôles que poétiques, aux airs de Dali, aux couleurs de Magritte. Et oui, quand vous rêvez, vous êtes un peu artiste. Alors bonne nuit ! Laura Disegna dessine vos rêves, envoyez-lui le vôtre.
Comme pour ses autres comptes, elle se laisse guider par une intuition et constate ensuite que l’idée est devenue une série, à l’image de son journal du confinement qui engage de vifs échanges avec sa communauté.
La dessinatrice peaufine ses techniques de dessin. Habituée des visages, des silhouettes, elle doit se familiariser avec les paysages, les animaux. Les rêves sont sans limite.
Elle qui avait commencé son compte avec des dessins au crayon de couleur progresse avec sa tablette graphique sur laquelle elle illustre les songes des abonnés. D’un rêve singulier aux imaginaires pluriels Quand on demande à la concernée si dessiner permet d’analyser les rêves, elle s’en défend. Mais elle concède une nuance : des thématiques se dégagent car “sur plusieurs centaines (de rêves) on peut tracer des grandes lignes”.
Il y a quelques mois, il décide de se plonger dans les rêves des autres et de prolonger cette idée pendant sa résidence à Boussac. « L’idée est de faire un portrait différent des portraits qu’on a l’habitude de voir » explique le dessinateur. « Ce n’est pas la profession des gens qui m’intéresse mais ce qu’ils ont dans la tête dans un territoire donné.
« Jusqu’à présent à Boussac, il a reçu de nombreux de rêves qui évoquent la campagne : « il y a beaucoup de paysages, c’est très contemplatif. »Avant d’arriver en Creuse, il a aussi récolté des rêves de Lyonnais ou de Clermontois.
À terme, il souhaite créer une carte des rêves sur tout le territoire.
Pour dessiner, il se munit d’un stylo ou d’un feutre noir et d’une feuille blanche. Il utilise la technique de la ligne claire : « Ce sont plusieurs traits qui ne forment qu’un seul trait. On peut le retrouver dans Tintin par exemple, sauf que moi je suis un peu plus abstrait.