Dessin rêves personne qui dort?
Share
Please briefly explain why you feel this question should be reported.
Please briefly explain why you feel this answer should be reported.
Please briefly explain why you feel this user should be reported.
Puisqu’ils peuvent être le reflet de l’état de conscience, des préoccupations et des idées personnelles sur soi-même, sur les autres et sur le monde dans lequel on vit, ils sont d’un grand intérêt.Même si on ne sait toujours pas exactement pourquoi et comment on rêve, beaucoup de gens trouvent utile de prêter attention à leurs rêves et même de les raconter aux autres.
Sans tomber dans la pseudoscience des livres populaires sur les symboles universels du rêve, parler, écrire, penser ou dessiner ses rêves peut être un moyen utile et fécond de se mettre en contact avec son monde intérieur et de l’explorer. Il n’est pas étonnant non plus que le contenu des rêves serve parfois d’outil thérapeutique pour accroître la conscience de soi, la clairvoyance et la créativité.
La scène de cette femme endormie sur laquelle est posé un monstre accroupi, observée par un cheval au regard halluciné, a valu à la toile nombre de commentaires psychanalytiques : que nous dit cette œuvre des manœuvres de l’inconscient ? L’Art est la matière Écouter plus tard Parfois, le rêve s’empare lui-même du pinceau ou de la plume pour diriger le geste créateur. Certains artistes ont tenté d’utiliser la rêverie comme un procédé artistique.
Entre ses 28 et 33 ans, l’écrivaine Marguerite Yourcenar s’est levée de bonne heure pour coucher sur papier ses scénarios nocturnes. On lit dans ses Songes et les Sorts (1938) des sensations angoissées et des impressions d’émerveillements, un flux d’images et de pensées fugaces qui traversent l’esprit libéré de ses occupations diurnes et de ses brides rationnalisantes.
Le dormeur assemble des images comme le poète assemble des mots. »Marguerite Yourcenar Mais fixer le rêve au réveil, c’est peut-être se tenir encore trop éloigné du lieu des songes. Salvador Dalí, le fantasque, avait développé une technique « attrape-rêves » pour se prendre lui-même dans les filets de l’inconscient.
Assis dans un fauteuil, l’artiste tenait une clef entre le pouce et l’index de sa main gauche, commençait à s’assoupir… et se réveillait en sursaut au bruit de la clef tombée sur l’assiette préalablement placée au sol.
Et c’est bien ce qui valut à Hervey de Saint-Denys, en 1932, l’éloge d’André Breton à l’ouverture des Vases communicants, alors même, nous prévient Breton, que « [s]a vie à travers tout ce qu’il conte nous paraît assez inutile » : « […] il est remarquable qu’un homme se soit trouvé pour tenter de réaliser pratiquement ses désirs dans le rêve.
»30 26À reprendre l’image des deux sentiers, la lecture du livre de Hervey de Saint-Denys propose un choix : ou je vais du côté des rêves du jour, ou je vais du côté des rêves de nuit. Et si, dans l’un et l’autre cas, je jouis avec liberté de mes idées-images, le rêve de nuit, plus que celui du jour, ouvre sur le refus du hasard et de la contingence des êtres.
J’irai d’abord à droite, vers les rêves de jour, puis à gauche, vers les rêves de nuit. On comprendra, à lire les pages qui suivent, que cette polarité n’est pas choisie arbitrairement.