En fait il rêvait d’un monde qui logerait les pauvres?
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A Villers-aux-Bois, la longue allée de hêtres nus dont il avait parlé n’était pas difficile à trouver. Daniel Rondeau faisait signe de la main. Membre de la Gauche prolétarienne Il y a trente ans, en 1988, un petit livre à couverture bleue paru aux éditions du Quai Voltaire, L’Enthousiasme (réédition « Les Cahiers rouges », Grasset), a décidé de mon admiration.
L’incipit m’avait touché au cœur : « J’ai passé les années les plus vives de ma jeunesse dans une ville triste et étale qui jamais ne m’ennuya. » Daniel Rondeau faisait le récit de sa révolte qui, au sortir de Mai 68, dont on fêtait alors les 20 ans, l’avait conduit à lâcher ses études pour « s’établir » pendant trois ans dans plusieurs usines de Lorraine.
Le but était d’y fomenter sinon la « révolution », du moins quelques grèves. Rondeau suivait en cela un des préceptes de la Gauche prolétarienne (GP), le groupuscule maoïste, auquel il appartenait, était dirigé par le philosophe Benny Lévy.
» Par cet après-midi d’échanges, le but était de « rendre visible l’invisible. A Bordeaux, la pauvreté ne se voit pas, car la ville est en perpétuelle construction. Mais parcourez quelques kilomètres et vous observerez une pauvreté logée dans les interstices du visible. » Afin d’étayer son propos Didier Lallement s’est arrêté sur le Lot-et-Garonne, département rural frontalier de la Gironde.
Peuplé de 330 000 âmes, le 47 se révèle être le département le plus pauvre de Nouvelle-Aquitaine avec notamment un taux de pauvreté des familles monoparentales s’élevant à 34,8 % (contre 30,5 % en NA). Cette pauvreté grandissante est née d’« une incapacité collective à répondre aux demandes, selon Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté. Depuis plus de 20 ans, nos politiques publiques ne sont pas adaptées aux différentes pauvretés.
Aujourd’hui, il est urgent de proposer une véritable politique en la matière.