Fic de th qui fait rêver les filles?
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Cependant, le discernement (terme d’ailleurs souvent présent dans Le Gascon) est devenu au xviie siècle beaucoup plus complexe, les inclinations du sujet ayant orienté ces traités vers une psychologie des comportements qui, sans défaire le plan métaphysique, atteste d’une place plus grande offerte aux troubles du sujet et à l’émergence d’un sujet complexe.
Nous reprenons ici à grands traits le point de départ des analyses de Mino Bergamo sur l’Autobiographie de Jeanne des Anges, laquelle réussit dans une forme narrative paradoxale et compliquée à conjoindre le conflit d’un point de vue personnel et d’une dé-subjectivisation de possédée. Mino Bergamo, Jeanne des Anges, Autobiografia Il punto di vista dell’indemoniata, Venezia, Marsilio editori, 1986.
C’est la question que pose évidemment le cavalier à la fin de l’« exercice » : « pere, dittes moy je vous prie, si c’est la fille, ou le demon qui a parlé de la sorte ? », p. 150.
Comme c’est par exemple le cas dans le terrifiant séjour aux enfers de la possédée Jeanne Ferry dans le Discours admirable et veritable des choses advenues en la ville de Mons en Hainaut à l’endroit d’une Religieuse possessee et depuis delivree, mis en lumière par Mgneur Archevesque de Cambray, a Douay, 1586.
On peut ainsi faire le parallèle avec les brodeuses aux piquants, en écho avec C. Lévi-Strauss (1968) décrivant les jeunes filles indiennes : « elles observaient un maintien modeste, tenaient les yeux baissés en toute circonstance, s’imposaient de ne pas rire ni parler haut ».
17 On peut voir ici la référence aux comportements déjà observés par l’anthropologie américaine, nota (…) 57Cette attitude « soumise », en tout cas réservée, est très souvent celle que l’on rencontre chez les femmes amérindiennes en Saskatchewan, souvent chez les plus âgées. Douceur, réserve, presque timidité sont monnaie commune. Souvent silencieuses, très calmes, lorsqu’elles prennent enfin la parole, leurs filets de voix sont parfois à peine audibles.
Cette attitude de douceur et de calme reste la plus prisée, on me l’a même indiquée comme « traditionnelle »17. 58Cependant, les femmes que l’on rencontre encore plus souvent aujourd’hui sont, comme Sheila, un peu marginales. En tant qu’artiste, indépendante, divorcée, affirmant ses opinions et ses goûts haut et fort, Sheila est tantôt rejetée, tantôt admirée par sa communauté. 59Y.
60Enseignant son art aux garçons comme aux filles, Sheila transmet ses connaissances, mais également « son histoire et l’histoire de son peuple » selon ses propres mots.