Film sur deux personnes qui deviennent cerfs en rêve?
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Ils aimeraient bien concrétiser cet amour qu’ils vivent en rêve, mais du rêve à la réalité il y a souvent un pas difficile à franchir.La photo est belle aux teintes froides et claires qui tranchent avec le rouge du sang qu’on voit couler parfois. La caméra est souvent proche des corps, à fleur de peau, pour mieux dévoiler l’âme des protagonistes.
Les deux comédiens sont impeccables, lui à la bonhomie rassurante dans le style d’un Jean Rochefort (auquel il ressemble), elle inquiétante avec son regard hagard et sa rigidité maladiveC’est déroutant, lent, fascinant, poétique, parfois dur, parfois drôle, onirique par moments, ou au contraire d’un réalisme cru, à la fois corps et âme. Une histoire d’amour très originale. Pour moi, un des meilleurs films de cette année 2017.
Il faut du … Lire plus Film magnifique qui sort des normes, tant par son histoire simple mais déroutante, poétique et romantique, onirique et cocasse à la fois. Sans dévoiler le fond – bien que sans suspense, combien de films suivent un couple de cervidés dans la neige en même temps qu’un couple en mal d’amour travaillant dans un abattoir ? Combien aussi qui sortent de l’habituel par la maîtrise époustouflante de sa réalisatrice ? Cadrages, profondeurs …
Lire plus Maria et Endre travaillent dans la même entreprise. Ils partagent chaque nuit le même rêve. Le motif de ce film hongrois est intrigant. Sa bande annonce ne l’est pas moins. On y voit un cerf et une biche chercher de la nourriture dans une forêt enneigée. On y voit ensuite un homme et une femme dans un abattoir industriel. Il en est le directeur. Elle vient d’y être embauchée. Il a un bras paralysé.
Elle se montre extrêmement distante et …
Ils sont splendides, comme la biche et le cerf libres de leurs mouvements et de leurs désirs en pleine nature.C’est, aussi, un film fantastique, où un événement surnaturel (un rêve partagé à l’identique chaque nuit par deux personnes qui ne se connaissent pas) vient rendre sensible la folie irrationnelle de la réalité, dans ses normes comme dans ses dérives, dans son rapport à la vie et à la mort.Et puis, comme tous les vraiment beaux films –Truffaut avait très bien dit ça– c’est, aussi, un film sur le cinéma.La rencontre imaginaire de l’homme et de la femme sous une autre forme dans un espace projeté dans l’obscurité de leur sommeil, et la manière dont cette image partagée met en mouvement leur existence quotidienne, est une déclaration d’amour aux puissances de la salle.Au moment de découvrir ce film au Festival de Berlin, avant qu’il ne remporte très justement l’Ours d’or, il y avait encore l’impression de retrouvailles longtemps attendues, et comme d’une injustice réparée.Une si longue absenceVoilà près de trente ans qu’on avait découvert Ildiko Enyedi, au Festival de Cannes 1989, avec le magnifique Mon XXe Siècle, qui remportait la Caméra d’or.
C’est peu de dire que les seulement deux autres longs métrages tournés depuis n’étaient pas à la hauteur, sans qu’on s’explique cette éclipse quasi-totale.
Nicole Kidman dans le film de Yorgos Lanthimos, « Mise à mort du cerf sacré ».
ALAMODE
On se souviendra peut-être, dans quelques années, à quel point un film comme Mise à mort du cerf sacré, le dernier long-métrage en date de Yorgos Lanthimos, présenté en compétition au Festival de Cannes 2017, où il obtint le Prix du scénario, aura été représentatif d’un moment du cinéma marqué par l’expression de sentiments ambigus, de calculs cyniques, de formalisme glacé et surplombant, et d’allégories emphatiques, par la prémonition jouissive, enfin, d’une catastrophe qui n’en finit pas de s’annoncer.
Mise à mort du cerf sacré (le titre fait référence au mythe d’Iphigénie) se veut une tragédie, mais une tragédie sarcastique, grinçante, désaffectée, si une telle chose était possible. Elle ne l’est pas, en fait. Cardiologue réputé, Steven Murphy (Colin Farrell) est marié à une ophtalmologue directrice d’une clinique (Nicole Kidman). Le couple a deux adolescents.
Afin de retrouver les jeunes acteurs, les réalisateurs Xin Shaoying et Xu Feng ont diffusé des avis de recherche à la télévision et auprès des Chinois d’outre-mer. Le succès a été au rendez-vous. Hua Weimin, qui joue la petite métisse Zhou Peiqin, a été rapidement contactée, et celle qui jouait le rôle de Nicole, restée dans l’ombre pendant des décennies, a pris contact. En Chine, Liu Xiangsheng a été localisé dans l’arrondissement de Xicheng à Beijing.
Une Rencontre sur l’histoire d’amitié sino-française – Ombre et Lumière au fil des années a été organisée le 24 mars 2019 à Paris. Sylviane Rozenberg et Liu Xiangsheng, qui portait souvent le personnage de Nicole sur son dos, étaient aux côtés de Hua Weimin, qui travaillait comme traducteur pour Nicole. Tous étaient devenus de beaux septuagénaires. L’émotion était palpable.
L’équipe du documentaire a suivi Liu Xiangsheng rendant visite au domicile de Sylviane et a vu sa collection d’affiches et de photos. Elle leur a montré la version française de Cerf-Volant du Bout du Monde les larmes aux yeux.