Le rêve est la voie royale qui mène à l’inconscient?
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On ne la disputera pas sur ce point, sinon que, dans cette manière de rompre avec un usage convenu, se révèle, de manière plus générale, à la fois un mépris pour l’histoire et un penchant pour une littéralité bien souvent synonyme d’inélégance.Gagne-t-on vraiment à faire dire à Freud que le rêve est un accomplissement de souhait et non de désir (Wunscherfüllung)?
Pense-t-on qu’il vaille mieux dire de lui qu’il doit «être inséré dans l’ensemble cohérent des actions animiques (au lieu de psychiques) de l’état de veille»? On ne pourra pas accuser l’équipe des PUF d’incohérence, mais chacun reste libre de déplorer que soit ainsi sacrifiée la si grande élégance de l’original.
Le rêve – « voie royale » d’accès à l’inconscient – continue à nous fasciner et nous interroger. Territoire toujours vivant et fertile, quelle place occupe-t-il dans la clinique ?S’il est une activité humaine que l’on peut qualifier d’« universelle » – au-delà des singularités culturelles et historiques – c’est bien celle du rêve.
Dans toutes les cultures et à toutes les époques, les traces du rêve sont peu ou prou présentes !Au tournant du XXe siècle, la parution du livre de Freud L’interprétation des rêves (1900) va révolutionner notre perception des rêves.
Dans l’univers de la psychanalyse, le rêve occupe une place privilégiée et stratégique : « l’interprétation des rêves est la voie royale qui mène à la connaissance de l’inconscient » (1909).
L’ouvrage sera réédité huit fois et régulièrement remanié par Freud. Le rêve est la voie royale de l’inconscient, celle qui aura permis à Freud de s’analyser comme un autre. D’emblée le rêve subvertit les frontières du normal et du pathologique, puisqu’il fait preuve chez le normal « d’une série de formations psychiques anormales ».
Mais c’est en tant que modèle qu’il a une importance particulière.Fondements d’une métapsychologieLe livre comprend un premier chapitre qui traite de « la littérature scientifique concernant les problèmes du rêve ». Dans les quatre chapitres suivants, Freud développe sa théorie générale du rêve appuyée sur plusieurs exemples.
Il expose une méthode d’interprétation, soutient l’affirmation que le rêve est un « accomplissement de désir », étudie les déformations du matériel dans le rêve, ainsi que les sources de celui-ci.Les deux derniers chapitres revêtent une importance particulière.
La voie royale à l’inconscient, voici le terme employé par Freud pour définir le rêve. Nous allons dans ce chapitre explorer le monde onirique et observer le monde extérieur en nous positionnant au croisement de ces deux mondes. “L’inconscient est la véritable réalité psychique, dans sa nature intime et il est aussi inconnu pour nous que la réalité du monde extérieur” S.Freud.
Les sentiers se divisent en sentes ou parfois les pentes sont si vertigineuses qu’il est impossible de faire demi-tour ou même de regarder en arrière. Seul des échantillons du monde extérieur viennent mettre en scène un chaos souvent indéfinissable et incompréhensible, un chaos souvent résumé par : « J’ai fait un rêve bizarre ».
Mais tout n’est pas sombre dans le rêve, Bergson parle de « quelques points brillants », même s’il n’a pas de lien proprement dit avec Freud, Bergson (Philosophe Français né à Paris) se pose une question profonde sur le rêve : « Voici donc un rêve. Je vois toute sorte d’objets défiler devant moi ; aucun d’eux n’existe effectivement.
Je crois aller et venir, traverser une série d’aventures, alors que je suis couché dans mon lit, bien tranquillement. Je m’écoute parler et j’entends qu’on me répond ; pourtant je suis seul et je ne dis rien. D’où vient l’illusion ? Pourquoi perçoit-on, comme si elles étaient réellement présentes, des personnes et des choses ?