Les rêves qui nous restent?
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Natalio est un classe 5, les flics les plus méprisés de la City, chargés d’éliminer discrètement les dissidents. Suite à un accident, il doit se procurer un nouvel « électroquant », robot d’apparence plus ou moins humaine qui lui sert d’assistant. Fauché, il se rabat sur un vieux modèle bas de gamme qui se distingue rapidement par l’inquiétante étrangeté de ses expressions et de ses réactions.
Mais Natalio n’a pas le temps de s’interroger sur ces anomalies : il a un nouveau cas à résoudre. Une intrusion a eu lieu dans une de ces usines à rêves où se réfugient tant d’habitants de la City pour échapper à leurs vies misérables. Et des résultats lui sont demandés au plus vite…
Après la trilogie « Santiago Quiñones », Boris Quercia change d’univers et nous projette dans un futur digne d’un Philip K. Dick, gangrené par la marchandisation du vivant et la dépendance aux machines. Traduction : Gilles Marie Isabel Siklodi Langue d’origine : espagnol (Chili) Collection : Fictions (Polar/Noir) ISBN : 978-2-36533-108-1 Date de parution : 1 octobre 2021 208 pages, 20 € La playlist : VIDEO
Sans pour autant être révolutionnaire, la narration alternée entre Natalio et son électroquant fonctionne bien. Boris Quercia arrive à cocher tout un tas de cases, interrogeant l’humanité par le regard d’un électroquant, sans jamais tomber dans le cliché et en apportant constamment une touche de fraîcheur. Un mot sur la traduction… Ce livre a d’abord été publié dans sa version française.
Il est dédié à la traductrice Isabel Siklodi, déjà à l’œuvre sur deux précédents livres de l’auteur, et décédée le 6 mai 2020, après avoir participé à la première version de la traduction des Rêves qui nous restent. Un roman qui se lit d’une traite, extrêmement plaisant et parfaitement exécuté, qui pourra séduire au-delà des frontières de chacun des genres auxquels il emprunte. Mathieu MASSON
J’ai beau avoir lu beaucoup d’histoires sur le même modèle, cela reste bien fait et toujours plaisant de questionner l’humanité et l’existence, en apportant en plus un petit côté moral et bioéthique aux avancées scientifiques.
En bref, bien que peu original dans le genre du cyberpunk, Les rêves qui nous restent est un court roman efficace qui parvient à nous offrir une intrigue sous tension et une construction d’univers efficace.
Mais quand un incident se produit au sein d’un entrepôt de dormeurs, les dirigeants veulent régler au plus vite l’affaire avant qu’elle ne s’ébruite. Natalio, flic de classe 5, la plus méprisée car chargée d’éliminer discrètement les dissidents, est leur meilleure option. Ce dernier accepte toujours les missions à la limite de la légalité, par appât du gain autant que par désoeuvrement.