Activité cérébrale quand on rêve?
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», d’où le nom qu’il lui attribue « sommeil paradoxal ». Pendant le stade de sommeil paradoxal, l’activité cérébrale est localisée le long des régions motrices et visuelles occipito-temporales, ce qui est cohérent avec le contenu visuo-moteur des rêves dans cette phase de sommeil. Inversement, l’activité du cortex pariétal et préfrontal, impliqué dans l’esprit critique, est désactivé pendant le rêve.
Cela provoque donc des pensées illogiques, des discontinuités temporelles et une désorientation (Schwartz, Maquet, 2002). L’inactivité de ces régions du cerveau pendant le sommeil est probablement aussi responsable du fait que les éléments bizarres des rêves ne sont pas reconnus comme incompatibles avec notre conception du monde et de nous-mêmes.
Plusieurs théories récentes soutiennent de façon complémentaire le rôle fonctionnel des rêves dans la gestion des émotions : Théorie 1 Une première théorie, appelée la théorie de la simulation de la menace (« threat simulation theory »), a été proposée par le psychologue et philosophe finlandais Antti Revonsuo. Selon cette théorie, les rêves nous aideraient à réagir de manière adaptée et efficace aux situations dangereuses dans la réalité.
C’est le signe que les neurones envoient moins d’influx nerveux et que, globalement, le cerveau est moins actif – même si un certain nombre de choses se passent lors de cette phase, notamment la consolidation des souvenirs. Pendant le sommeil paradoxal, en revanche, l’activité cérébrale est bien plus proche de celle de l’éveil, avec des variations rapides du tracé électroencéphalographique.
En outre, quand on réveille un dormeur, il est capable de raconter qu’il était en train de rêver dans 95 % des cas. D’où l’idée, encore très présente dans le grand public, que nous ne rêvons que lors de cette phase. Logique, puisque pour créer du rêve, il faut créer de la conscience et que cela nécessite un vaste remue-ménage cérébral !
Pour y répondre, les chercheurs ont utilisé un électroencéphalographe à haute densité, qui permet de mesurer l’activité cérébrale avec précision grâce à un grand nombre d’électrodes : l’idée était de ne plus se contenter d’analyser l’activité moyenne, mais d’aller scruter ce que faisaient les différentes zones du cerveau.
Pendant le sommeil et plus souvent le sommeil paradoxal, le cerveau crée des rêves. Lors de ces rêves, notre activité cérébrale n’est pas la même que lors de l’éveil, certaines régions du cerveau sont plus ou moins actives. Ce sont des réactions physiques et chimiques de notre corps qui permettent la création des images et des émotions qui composent nos rêves.
Un individu rêve en moyenne 1 heure 40 minutes chaque nuit. Les scientifiques ont longtemps pensé que les rêves avaient lieu uniquement pendant le sommeil paradoxal. Ces rêves sont caractérisés par des mouvements des yeux rapides et une activité cérébrale importante. Nous rêverions également durant les autres phases de sommeil. On se souviendrait pourtant mieux des rêves ayant lieu lors de la phase paradoxale.
D’autres zones cérébrales présentent au contraire une forte activité.
Depuis, on sait que notre sommeil se découpe en cycles de quatre-vingt-dix minutes où se succèdent 75 % de sommeil lent (de léger à profond) et 25 % de sommeil paradoxal.
Le cortex préfrontal, lié à la prise de décisions, est inactif pendant les rêvesContrairement à une idée reçue, nous rêvons aussi durant le sommeil lent : si l’on nous réveille pendant cette phase, nous sommes 50 % à pouvoir raconter un rêve, contre 80 à 90 % en sommeil paradoxal. Durant cette période, ils laissent une empreinte plus marquante dans la mémoire.
Nous avons beau rêver que nous faisons du vélo, nous ne pédalons pas dans notre lit, sauf troubles du sommeil !Durant le sommeil lent léger, l’activité cérébrale ralentit. « On ne rêve alors que d’une image (être assis à son bureau, effectuer une tâche ménagère…) ou d’une pensée, pas d’un scénario nous poussant à bouger », poursuit Pierre-Hervé Luppi.
Enfin, lors du sommeil lent profond, le cerveau se met tellement au repos que les rêves se raréfient.
Jusqu’alors, on pensait que les rêves surgissaient uniquement lors du sommeil paradoxal. Une équipe de chercheurs a découvert qu’ils apparaissaient aussi pendant le sommeil lent.
Une équipe de neuroscientifiques a réussi à déterminer les conditions dans lesquelles se créent nos rêves en mesurant l’activité minimale nécessaire à la création d’un rêve, et a ensuite réussi à prédire avec 90% de succès si une personne était en train de rêver ou non. Francesca Siclari et son équipe, de l’Université de Lausanne, ont mis au jour la façon dont le cerveau s’activait lors d’un rêve.
Le dormeur alterne les phases de sommeil lent et de sommeil paradoxal : dans la première, les neurones envoient moins d’influx nerveux, ce qui se révèle par des ondes de basse fréquence sur l’encéphalogramme. Bien que ce soit le moment où le cerveau ralentit, c’est un moment charnière car c’est notamment à celui-ci que se consolident nos souvenirs.
Cette sensibilité expliquerait une augmentation des éveils au cours de la nuit et permettrait ainsi une meilleure mémorisation des rêves lors de cette brève phase d’éveil.
Mesure de l’activité cérébrale des petits et des grands rêveurs Dans cette nouvelle étude, l’équipe de recherche a cherché quelles régions du cerveau différencient les grands des petits rêveurs en mesurant l’activité cérébrale spontanée en Tomographie par Emission de Positons (TEP) à l’éveil et pendant le sommeil chez 41 rêveurs volontaires.
Les volontaires ont été classés en 2 groupes : 21 “grands rêveurs” se souvenant de leur rêve en moyenne 5.2 fois par semaine et 20 “petits rêveurs” rapportant en moyenne 2 rêves par mois.
Perrine Ruby explique :Cela explique pourquoi les grands rêveurs réagissent plus aux stimuli de l’environnement et se réveillent plus au cours de leur sommeil que les petits rêveurs, et ainsi pourquoi ils mémorisent mieux leurs rêves.
Nous avons montré que les récits des rêveurs sont fiables.» Il est donc désormais possible de sonder les songes, de connaître leur nature et «de différencier les rêves composés de seules perceptions de ceux dominés par des pensées abstraites» car alors, c’est plutôt la zone antérieure du cerveau qui est activée.
Puis ils ont fait dormir ces sujets dans l’appareil d’IRMf et ont demandé à l’ordinateur de prédire à quoi ils étaient en train de rêver pendant la transition veille-sommeil. Les résultats étaient exacts dans plus de 50% des cas. C’est impressionnant.» Des retombées cliniques C’est dire que les ondes cérébrales pourraient bientôt offrir un accès au contenu détaillé des rêves, de les enregistrer, voire de les modifier.
«Si l’on arrive à détecter, en temps réel, un cauchemar, il devrait être possible d’influencer l’activité cérébrale de manière non invasive grâce à diverses techniques – qui vont d’une simple stimulation acoustique à la stimulation magnétique transcrânienne.» Cela s’avérerait fort utile pour soulager les personnes qui, suite à un traumatisme, sont sujettes à des cauchemars répétitifs.
Parfois, les rêves sont plaisants et d’autres fois effrayants. Parfois, on s’en souvient au réveil et d’autres fois non. Notre cerveau nous jouerait-il donc des tours ? Les mécanismes du rêve sont encore un mystère que les neurosciences tentent inlassablement d’élucider.Cela vous intéressera aussi[EN VIDÉO] Interview : l’activité cérébrale est-elle unique et individuelle ?
Lors de son fonctionnement, le cerveau émet des ondes cérébrales qu’il est possible de capter…Pendant le sommeil, le cerveau est en toute logique au repos. On constate en effet chez les personnes plongées dans le sommeil (paradoxal) que certaines fonctions sont éteintes ou ralenties, tel le cortexcortex visuel primaire, qui fait partie de la chaîne de traitement des informations provenant de la rétine.