Activité cérérale quand on rêve?
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Pendant le sommeil et plus souvent le sommeil paradoxal, le cerveau crée des rêves. Lors de ces rêves, notre activité cérébrale n’est pas la même que lors de l’éveil, certaines régions du cerveau sont plus ou moins actives. Ce sont des réactions physiques et chimiques de notre corps qui permettent la création des images et des émotions qui composent nos rêves.
Les personnes réveillées pendant ce sommeil paradoxal se souviennent de leur rêve dans 85 % des cas, contre 10 % à 15 % pendant le sommeil lent. Des rêves riches en images et en émotions Pendant la phase de sommeil paradoxal, certaines fonctions du cerveau sont éteintes ou ralenties. Les aires primaires visuelles sont désactivées, les organes des sens ne transmettent alors plus d’informations au cerveau.
D’autres zones cérébrales présentent au contraire une forte activité.
Cette sensibilité expliquerait une augmentation des éveils au cours de la nuit et permettrait ainsi une meilleure mémorisation des rêves lors de cette brève phase d’éveil.
Mesure de l’activité cérébrale des petits et des grands rêveurs Dans cette nouvelle étude, l’équipe de recherche a cherché quelles régions du cerveau différencient les grands des petits rêveurs en mesurant l’activité cérébrale spontanée en Tomographie par Emission de Positons (TEP) à l’éveil et pendant le sommeil chez 41 rêveurs volontaires.
Les volontaires ont été classés en 2 groupes : 21 “grands rêveurs” se souvenant de leur rêve en moyenne 5.2 fois par semaine et 20 “petits rêveurs” rapportant en moyenne 2 rêves par mois.
Perrine Ruby explique :Cela explique pourquoi les grands rêveurs réagissent plus aux stimuli de l’environnement et se réveillent plus au cours de leur sommeil que les petits rêveurs, et ainsi pourquoi ils mémorisent mieux leurs rêves.
Depuis, on sait que notre sommeil se découpe en cycles de quatre-vingt-dix minutes où se succèdent 75 % de sommeil lent (de léger à profond) et 25 % de sommeil paradoxal.
« Les scénarios sont plus aboutis, les émotions plus intenses et les souvenirs plus forts », explique Pierre-Hervé Luppi, directeur du Sleep au Centre de recherche en neurosciences de Lyon (Rhône). L’activité cérébrale est alors similaire à celle de l’éveil, mais le corps est paralysé — à l’exception du visage. En effet, un neurotransmetteur, la glycine, bloque les motoneurones spinaux, responsables du mouvement.
Nous avons beau rêver que nous faisons du vélo, nous ne pédalons pas dans notre lit, sauf troubles du sommeil !Durant le sommeil lent léger, l’activité cérébrale ralentit. « On ne rêve alors que d’une image (être assis à son bureau, effectuer une tâche ménagère…) ou d’une pensée, pas d’un scénario nous poussant à bouger », poursuit Pierre-Hervé Luppi.
Enfin, lors du sommeil lent profond, le cerveau se met tellement au repos que les rêves se raréfient.
Certains patients se plaignent de trop rêver et de ne jamais pouvoir se reposer. Ils sont d’ailleurs fatigués dans la journée et parfois, ils ont des somnolences.» Rêvent-ils vraiment plus que les autres? Leur zone chaude est-elle particulièrement active et si oui, pourquoi? Autant de questions auxquelles Francesca Siclari va chercher à répondre. À quoi servent les rêves? Reste une question cruciale: à quoi servent les songes?
«Pour l’instant, on ne sait même pas si le rêve a une fonction en soi», répond Francesca Siclari. De nombreuses hypothèses ont été avancées: ils serviraient à consolider la mémoire, ou à digérer les émotions ressenties dans la vie réelle ou encore, comme cela a été évoqué récemment, ils simuleraient la réalité pour nous aider à faire face aux dangers auxquels nous sommes confrontés dans la vie quotidienne.
À en croire les recherches actuelles, «les rêves seraient plutôt un épiphénomène de processus qui se déroulent dans le cerveau et qui sont liés à la mémoire». Comment les choses se passent-elles? Le mystère reste entier. Article suivant: Découverte d’un chef d’orchestre du sommeil
Même si nous rêvons également durant les périodes de sommeil à ondes lentes, les rêves s’apparentent davantage à des pensées ou des ruminations ; ils sont moins riches en imagerie sensorielle, moins intenses en émotions et moins narratifs que durant les périodes de sommeil paradoxal.
Pour le chercheur « il est évident que notre état ressemble à un éveil, à cause de l’activation corticale qui simule un véritable éveil actif : ce serait alors un éveil paradoxal puisque le seuil d’éveil augmente ! », d’où le nom qu’il lui attribue « sommeil paradoxal ».
Pendant le stade de sommeil paradoxal, l’activité cérébrale est localisée le long des régions motrices et visuelles occipito-temporales, ce qui est cohérent avec le contenu visuo-moteur des rêves dans cette phase de sommeil. Inversement, l’activité du cortex pariétal et préfrontal, impliqué dans l’esprit critique, est désactivé pendant le rêve. Cela provoque donc des pensées illogiques, des discontinuités temporelles et une désorientation (Schwartz, Maquet, 2002).
C’est le signe que les neurones envoient moins d’influx nerveux et que, globalement, le cerveau est moins actif – même si un certain nombre de choses se passent lors de cette phase, notamment la consolidation des souvenirs. Pendant le sommeil paradoxal, en revanche, l’activité cérébrale est bien plus proche de celle de l’éveil, avec des variations rapides du tracé électroencéphalographique.
En outre, quand on réveille un dormeur, il est capable de raconter qu’il était en train de rêver dans 95 % des cas. D’où l’idée, encore très présente dans le grand public, que nous ne rêvons que lors de cette phase. Logique, puisque pour créer du rêve, il faut créer de la conscience et que cela nécessite un vaste remue-ménage cérébral !
Pour y répondre, les chercheurs ont utilisé un électroencéphalographe à haute densité, qui permet de mesurer l’activité cérébrale avec précision grâce à un grand nombre d’électrodes : l’idée était de ne plus se contenter d’analyser l’activité moyenne, mais d’aller scruter ce que faisaient les différentes zones du cerveau.
C’est pourquoi nos rêves sont riches en images et en émotions, malgré l’absence des données des sens, fournies par exemple par les yeuxyeux lorsqu’on est éveillé : c’est le cerveau qui crée seul les rêves.Le saviez-vous ?Vous souhaitez en savoir plus sur les mystères et le fonctionnement fascinant du cerveau humain ?Le Mag Futura est un magazine papier trimestriel indépendant. Sa promesse ?
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Ce n’est pas le cas, puisque l’on rêve également pendant le sommeil non paradoxal.