Adultes liés qui se voient en rêve film?
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Christophe DEJOURS* « Rêver sous le capitalisme » est un film exceptionnel. Il est bâti sur un paradoxe : le pouvoir extraordinaire du cinéma, en effet, c’est de montrer des images animées. Et le rêve est avant tout un enchaînement d’images (sauf dans les cas rares où le rêve se réduit à une parole ou à des bruits).
Images il est, invisible il demeure. Et quand on dit que seul le rêveur voit son rêve, c’est encore excessif: lui-même ne peut le voir qu’une seule fois, chaque réminiscence ultérieure le déforme, et il a de surcroît une fâcheuse tendance à se perdre, à s’estomper, à s’effacer. Comment peut-on seulement faire un film sur une matière invisible ? C’est pourtant le défi de cette œuvre.
La seule dimension accessible du rêve, c’est le récit qui en est fait par le rêveur. Ce film porte donc sur une matière non filmique : la parole, celle du rêveur. Et Sophie Bruneau a réussi à faire du cinéma sur de la parole, celle qui s’efforce de dire l’expérience subjective et invisible d’un rêve.
De facto, elle renverse le dispositif cinématographique, puisqu’elle se sert du film pour convoquer le spectateur à un travail d’écoute, ce qui est fort déconcertant, à l’entrée du film.
Anya Kubrick considère que le film de son père, sorti au tournant du millénaire sous le titre Eyes Wide Shut, expose, en guise de déclaration personnelle, les idées et principes qui auraient orienté le cinéaste dans sa vie familiale[3].
– La focalisation sur la crise conjugale dissimule à mes yeux un problème plus profond : celui du basculement d’une série d’événements répétitifs que sont les aventures érotiques vers une temporalité remplie. Ce serait cette histoire du rêve, la soumission de l’aventure au principe de plaisir que la nouvelle tente d’écrire. Nous tenterons de déterminer si elle y réussit.
Les différentes lectures du rêve et de l’aventure Jusqu’à son essai Au-delà du principe de plaisir (1920), Freud part du principe que le rêve accomplit un désir. Dans les écrits de Schnitzler en revanche le rêve se présente comme une compulsion énigmatique de répétition qui s’éloigne de la vie.
La forme du rêve comporte un élément aliénant qui fait obstacle à l’accomplissement du principe de plaisir. Schnitzler, novelliste, auteur de théâtre et scénariste, était un grand amateur de cinéma. Ses Journaux sont parsemés de notes qui se réfèrent à des films qu’il a vus[5]. Depuis 1914, trois films muets basés sur ses récits ont été réalisés en Europe et outre-Atlantique[6].
Ces premières productions cinématographiques, en noir et blanc et sans paroles, se rapprochent des images mécaniques et vacillantes du songe. Avec la même assiduité que ses visites au cinéma, Schnitzler note ses rêves de la nuit.
Or on sait que le rêve, qui échappe à l’épreuve de réalité, n’échappe nullement à la conscience (il constitue même l’une des grandes modalités du conscient) ; la dissociation entre motricité et conscience 1 est donc susceptible d’aller plus loin dans certains cas de somnambulisme que dans les comportements du public de type « intervenant ».
Il faut d’autres conditions, moins spectaculaires que celles de l’assistance vociférante, pour que le transfert perceptif, la confusion onirique et ensommeillée entre film et réalité, fort éloignée encore de son accomplissement total, tende peut-être à prendre un peu plus de consistance.
Le spectateur adulte, membre d’un groupe social où l’on assiste aux films assis et silencieux — celui, en somme (autre sorte d’indigène), qui n’est ni enfant ni bon enfant — ne se trouve nullement à l’abri, si le film le touche profondément, s’il est en état de fatigue, de turbulence affective, etc., de ces courts instants de basculement mental dont chacun de nous a l’expérience, et qui lui font faire un pas en direction de l’illusion vraie, le rapprochant d’un type fort (ou plus fort) de croyance à la diégèse, un peu comme dans ces espèces d’étourdissements instantanés et aussitôt rétablis que connaissent les conducteurs de voiture vers la fin d’une longue étape nocturne (et le film aussi en est une).
Jugé trop laxiste, Daniel perd la garde de ses trois enfants. Face à cette décision déchirante de la Cour, il trouve un stratagème pour pouvoir voir tous les jours ses enfants : se déguiser en gouvernante. Grâce à ses talents d’acteur et son frère prothésiste, il devient Mrs Doubtfire, une vieille dame écossaise aussi bienveillante que drôle qui séduit Miranda, son ex-femme, qui l’embauche.
Ainsi grimé, Daniel fait le bonheur du foyer, mais l’illusion sera de courte durée… C’est assurément l’un des meilleurs rôles de Robin Williams, peut-être le plus touchant. Il sera d’ailleurs récompensé du Golden Globe du Meilleur Acteur en 1994.Il était une fois le Bronx (1993)Il était une fois le Bronx Price Entertainment/Getty ImagesLa mafia sicilienne s’est emparée d’un quartier du Bronx où les habitants vivent sous son joug.
Lorenzo Anello, chauffeur de bus, n’accepte pas ce climat de terreur. Mais son fils Calogero, alors âgé de neuf ans, est témoin d’un meurtre commis par Sonny, le chef de la Mafia. Ne disant rien à la police, le malfrat décide de prendre Calogero sous son aile.Pulp Fiction (1994)Pulp Fiction Archives du 7eme Art / Photo12/AFP