Artiste qui travaille sur le rêve?
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Une scène à mi-chemin entre le rêve et le cauchemar, nous rappelant que l’un n’est jamais si éloigné de l’autre… #7 Narcissus Garden, Yayoi Kusama (1966) Dans chacune de ses installations, Yayoi Kusama crée l’illusion d’un espace éternel. L’artiste japonaise crée des expériences immersives, notamment Infinity Room et Narcissus Garden, qui encouragent son public à s’interroger sur les limites de leur perception.
Les limites, réelles ou imaginaires, ont forcément un poids sur notre comportement conscient. Est-ce qu’elles réussissent à nous suivre dans nos rêves? L’œuvre de Kusama intitulé Narcissus Garden récrée l’infini de nos rêves avec plus de 800 miroirs ronds en acier inoxydable, offrant chacun la possibilité d’auto-réflexion, comme le permettent nos rêves.
La rencontre de ces deux mondes se voit dans Le Rêve, avec une femme allongée sur un divan, cependant entourée de plantes exotiques et d’animaux sub-sahariens. Faisant partie de la collection du MoMa, cette œuvre illustre parfaitement comment l’art peut nous permettre de dépasser le concret pour aller à la recherche de l’imaginaire.
dimitramilan dimitramilan ART – Le talent se travaille et le génie n’a pas d’âge. Dimitra Milan en est la preuve. Cette jeune artiste de 16 ans exprime ses rêves, ses idéaux et ses souvenirs en peinture. Et le résultat est fascinant. Issue d’une famille d’artistes, Dimitra Milan grandit entourée d’œuvres et de création dans le Milan Art Institutede ses parents en Arizona.
« Je veux que mes peintures soient comme une porte vers le nouveau monde, un royaume céleste où il n’y a ni proie ni prédateur, juste de la beauté, de l’espoir, de l’aventure et bien sûr de l’amour. Tout ça, je pense que je le fais de mon subconscient, au niveau de mon cerveau droit. Ce n’est pas calculé ou pré-déterminé. En quelque sorte, ça arrive naturellement et organiquement.
Je ne veux pas être limitée par des techniques », a-t-elle confiée lors d’une interview à MyModernNet. Son compte Instagram est à l’image de ses œuvres, éthéré et coloré.
« Mon travail est l’incarnation des rêves sous une forme ou une autre », écrivait-il. Il meurt à 62 ans, « d’avoir été William Morris » selon son médecin, un homme que sa créativité exceptionnelle avait épuisé. Et un visionnaire qui affirmait : « Nous ne sommes que les fiduciaires de ceux qui viendront après nous ». Qui le contesterait aujourd’hui ?
Edward Burne-Jones, Lady Frances Balfour, 1880, h/t, 70 x 39,5 cm, détail Musée d’Arts de Nantes.©Photo presse RMN. « William Morris 1834-1896. L’art dans tout » La Piscine, Musée d’art et d’industrie André Diligent, 23, rue de l’Espérance, 59100 Roubaix du 8 octobre au 8 janvier Exposition : William Morris métamorphose la Piscine de Roubaix, vidéo YouTube
Les nombreux souvenirs de rêves présentés ici rappellent cette évidence : Little Nemo, le petit aventurier somnambule du début du XXe siècle, fait avec eux exploser la narration classique de la bande dessinée, et son héritier le dessinateur Moebius poursuit son onirique modernité. Duane Michaels reconstitue ces figures de songe dans ses photographies, tout comme Edouard Levé, dans un genre plus contemporain.
Le Californien Jim Shaw réalise, lui, de délirants dessins éclatés. Mais « c’est un autre qui dort à ma place », rappelle le philosophe Jean-Luc Nancy dans un superbe texte du catalogue. Et, cet autre, rares sont les oeuvres qui parviennent à le saisir.
Quelques exceptions cependant : le film de Laurent Montaron, La Maison du docteur Marot (2004), qui livre le récit, en plan-séquence, d’une aventure psychique dont on ne sait si elle est le jeu de l’inconscient ou d’un fantôme. Et surtout J. L. N., la vidéo qu’Elie Christiani a consacrée au visage de Jean-Luc Nancy, pris dans le moment de l’endormissement.
Masterpieces from the Centre Pompidou, Paris : Sydney, Art Gallery of New South Wales, 20 novembre 2021- 13 mars 2022. – Sydney : Art Gallery of New South Wales, Paris : Centre Pompidou, 2021 (sous la dir. d »Aurélie Verdier, Justin Paton et Jackie Dunn) (cat. n° 57 cit. p. 144 et reprod. coul. p. 151) .
N° isbn 978-615-5987-85-4 Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky Matisse. Cahiers d »art – Le tournant des années 1930 : Paris, Musée de l »Orangerie, 28 février-29 mai 2023 // Nice, musée Matisse, 23 juin-24 septembre 2023. – Paris : RMN-Grand Palais, 2022 (cat. n° 33 cit. p. 54, 61, 162, 237 et reprod. coul. p. 56, reprod. p. 161, 239) .
N° isbn 978-2-7118-7927-4 Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky
La science et la technique contemporaines découvrent des formes étranges comme celles des nuages, des vagues, des dunes, formes inséparables de mouvements déformants, d’une instabilité constante ; elles se rapportent à des objets dont les formes impliquent des processus de production aléatoires, « chaotiques », non orientés vers des formes prédéfinies ; elles s’enfoncent dans des dimensions de la nature, du vivant, où se découvrent des formes surprenantes, inconnues, déroutantes.
La science et la technique enrichissent le vocabulaire et l’imaginaire des formes d’une façon qui est attirante pour l’artiste. Surtout, la science et la technique actuelles permettent la génération de formes inédites et paradoxales (infographie, 3D, etc.) qui relancent vers de nouvelles directions les possibilités plastiques et la réflexion esthétique.
Dans « Le rêve des formes », la science et la technologie actuelles sont envisagées comme révélatrices et génératrices de rêves de formes nouvelles mais aussi d’autres représentations et possibles de la nature, de l’univers, de la science, de l’animal, de la technique, de l’humain : des interférences et croisements qui sont des rêves en ce sens qu’ils problématisent et redistribuent les frontières qui sont supposées les séparer, qui rendent ces frontières poreuses et mobiles, dans le sens aussi où l’on peut envisager des hybridations entre ces domaines distincts, l’émergence de nouvelles réalités qui font sortir la nature, l’animal, l’humain, la technologie de leurs cadres habituels et périmés, de leurs formes jusqu’alors évidentes, distinctes et immuables.
Cela nous ramène de nouveau vers le monde du rêve, et c’est une manière d’apporter une profondeur temporelle en plus de celle spatiale que l’on a vue, en figeant ce moment d’entre-deux entre sommeil et réveil, rêve et réalité. Dimitra Milan peint cet instant fugace où tout est indistinguable, mais où tout semble possible, et c’est peut-être l’une des caractéristiques principales de son œuvre.
C’est également une manière de souligner la spiritualité présente dans son travail, en l’entremêlant avec les corps. © Dimitra Milan, Steadfast Vision