Brauner la ville qui rêve?
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Musée d’Art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole.
Huile sur panneau. Collection Seroussi.
Collection Winter.
Menacé en tant que juif et étranger, il se réfugie, en avril 1942, dans les Hautes-Alpes et entre dans la clandestinité pendant trois ans.
Au cours d’une rixe en 1938 Brauner reçoit dans l’œil un projectile qui ne lui était pas destiné. Cet accident qui lui fait perdre l’œil gauche le marque profondément et ouvre pour lui une période féconde au cours de laquelle il affirme son obsession de l’œil transpercé ainsi que ses rapports étranges avec le réel et l’irréel. Sa peinture s’anime alors de figures chimériques à caractère ésotérique.
« La ville qui rêve » – 1937 « Femme chatte » – 1940 Comme il est juif, la guerre le contraint de vivre dans la clandestinité. Pendant l’Occupation il s’installe dans un petit village de Savoie où sa vie est difficile. Son manque de moyens lui fait mettre au point une technique économique pour peindre, qui consiste à mélanger de la cire à sa peinture à l’huile.
Ce nouveau procédé de « peinture à la cire » sera complété par d’autres mélanges avec du sable, de la terre et de la ficelle, des éléments que l’on retrouve dans plusieurs de ses compositions.
Il écrit à Breton : « Je suis le rêve, je suis l’inspiration »…. Pour Breton, il est le « peintre voyant », illustrant le « hasard objectif » Il faut dire que toute l’œuvre de Brauner est d’imagination onirique, de rêves, d’exploration de l’inconscient. N’est il pas doué de divination ?
Il se représente en avec un œil crevé, en 1931, dans un Auto -portrait saisissant, à gauche; il peuple ses dessins d’êtres aux yeux traversés par des cornes, comme dans Sans titre, (1936), Encre de chine sur papier à droite, avant de perdre lui-même un œil en 1938, en recevant un éclat de verre au cours d’une bête bagarre entre deux artistes rivaux (Oscar Dominguez et Esteban Frances, bien oubliés quant à eux), qu’il cherchait à séparer .
Brauner passera donc la guerre dans la clandestinité caché d’abord dans le midi puis dans les Hautes Alpes. Une section de l’exposition est consacrée à ces années : Les Frontières Noires de la Guerre.
Toute une série de tableaux sont sombres, peints avec les matériaux que le peintre trouve sur place : brou de noix, cire qu’il incise Mais c’est aussi pendant les années de guerre qu’il sculpte le Congloméros sculpture anthropoïde, deux hommes et une femme mêlés, chimère hermaphrodite et désarticulée Congloméros(plâtre) et la Palladiste(tableau) En une nuit, Brauner dessine 50 dessins, esquisses préparatoires au Congloméros.
En plus du Congloméros il invente d’autres chimères . Tôt-in-Tôt la Grande Métamorphose Après la guerre ses oeuvres sont plus colorées plus fantaisiste, mythologique. On dirait qu’il emprunte aux mythes égyptiens, azthèques ou africains motifs et couleurs. Rencontre avec 4 chats du Monde Brauner Vers la fin de sa vie il combine sculpture et peinture en concevant de cadres très décoratifs.
Toute sa vie, heurté par des légendes biographique du passage de la comète de Halley que ses parents le préparèrent a voir pour qu’il puisse, endimanché, assister a la fin du monde aux séances de spiritisme de son père qui encouragèrent sa médiumnité, à la crevaison de son œil ou à son exclusion du surréalisme, son itinéraire, parfumé d’occultisme d’alchimie et de magie tout autant que d’art de son temps est marqué d’épisodes qui frôlent le fantastique.
Autour de lui les grands écrivains ou artistes, veillent avec admiration, je pense a René Char ou Marcel Duchamp qui l’admiraient . Exposition Victor Brauner, Je suis le rêve. Je suis l’inspiration. Jusqu’au 10 janvier 2021 au Musée d’Art Moderne de Paris Le Mardi des auteurs│09-10 Écouter plus tard