Bruce springsteen qui parle du rêve américain?
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Aux États-Unis, bien sùr. Le rêve américain Il m’est arrivé de trouver certains artistes des États-Unis gnan-gnan quand ils parlent du rêve américain. Suis-je trop cynique? Mettons ça sur le compte de nos différences culturelles et de l’aversion que j’ai envers l’autre rêve américain, cet énorme cliché de la réussite matérielle accessible à tous et qui guérira de tous les maux.
Quand le Boss parle de rêve, et Dieu sait qu’il le fait souvent – son prochain album s’intitule Working on a Dream -, il veut dire par là les grands principes auxquels il croit: la liberté, l’égalité, la fraternité, résumeraient les Français. Ça n’empêche pas Springsteen d’avoir les yeux ouverts, au contraire.
Je me souviendrai toujours du chanteur qui, manifestement secoué par sa première visite en Afrique lors de la tournée d’Amnistie internationale en 1988, avait parlé de l’apartheid économique qui rongeait son propre pays. De la même façon, pendant le long règne de George W. Bush, Springsteen a souvent condamné les dérives de son administration, autant de trahisons de l’idéal américain auquel il adhère.
Ce rêve qu’évoquent souvent Springsteen et combien d’autres musiciens américains nourrit l’action, appelle le changement.
Bruce Springsteen, l’ami américain Le boss sera ce dimanche au TW Classic Festival, à Werchter. L’occasion de revenir sur une carrière et une personnalité exceptionnelles. Article réservé aux abonnés Journaliste au pôle Culture Par Thierry Coljon Publié le 16/06/2023 à 15:26 Temps de lecture: 5 min Bruce Springsteen, 73 ans, est unique, vous diront ses millions de fans de par le monde.
Le rockeur est le seul à pouvoir aujourd’hui se vanter d’avoir réuni sur scène, comme récemment au concert barcelonais de son actuelle tournée, des choristes de luxe en la personne de Michelle Obama et Kate Capshaw, entourant sa propre femme Patti Scalfia, sous les yeux de leurs époux Barack Obama et Steven Spielberg.
Un Barack Obama avec qui il a publié en 2021 le passionnant livre d’entretiens Born in the USA où les deux amis de longue date abordent en toute décontraction des sujets aussi sérieux que les rêves, les mythes, l’Amérique, la vie et la musique.
« C’était une énorme ligne de fracture qui a fait exploser le système américain et ses répercussions commencent à peine à se faire sentir ».Springsteen a expliqué qu’il s’était toujours intéressé de près aux inégalités et aux injustices aux Etats-Unis, et a démenti que ses chansons soient anti-patriotiques.
« Il y a un sentiment de patriotisme sous-jacent (…) dans mes meilleurs morceaux, mais en même temps, c’est une sorte de patriotisme très critique, qui questionne », a-t-il dit.Et d’ajouter: « mon travail a toujours été d’estimer la distance entre la réalité américaine et le rêve américain. Quelle est cette dimension à chaque moment donné ?
« La dernière partie de « Wrecking Ball » est consacrée à des chansons imprégnées d’un sentiment quasi biblique dans leur aspiration à l’espoir, la solidarité et la résurrection.Interrogé sur le sujet, la rockstar a évoqué son enfance dans la classe ouvrière catholique du New Jersey.
Bruce Springsteen l’a promis, il reprendra bientôt le chemin de la scène avec un nouvel album, actuellement en préparation. Mais Western Stars, son dernier opus, n’a pas bénéficié d’une tournée de concerts. Alors pour partager son travail avec son public, la star du rock a décidé d’en faire un film. Une séance unique est prévue dans les cinémas français le jeudi 28 novembre.
Ce film n’est pas seulement un clip géant. Bruce Springsteen y interprète chacun des titres de son dernier album. Le tout enregistré et filmé avec un nouveau groupe, dans son ranch du New Jersey.
Film qui sera entrecoupé de moments confessions, un peu plus intimes, où le chanteur raconte l’histoire de chaque chanson, livre des réflexions sur le temps qui passe, la notion de liberté, de la famille, ou ce qu’il subsiste du rêve américain. Est-ce que, encore aujourd’hui aux États-Unis, l’impossible est toujours possible pour quiconque a l’audace de tenter sa chance ? « Ce n’est plus comme avant.
Chaque sou compte, alors pas de voiture ni de permis. Jusqu’à ce que son groupe doive rallier la Californie pour un concert : 4 000 kilomètres en trois jours, il faut rouler non-stop. Le voilà à bord d’un camion plateau, auprès d’un camarade qui tient le volant depuis des heures et lâche soudain, au crépuscule : « Bon, à ton tour.
» Six décennies plus tard, face à Obama, l’émotion reste intacte. La suite après cette publicité La suite après cette publicité Aux yeux de Springsteen, leurs vies sont estampillées « Born in the USA »L’ex-patron de tous les flics d’Amérique n’est ni surpris ni choqué. Et de donner libre cours à ses propres flash-back.
Né à Hawaii en 1961, il aurait pu se contenter de cette existence « au paradis », comme il dit : bercée par les alizés, parfumée de magnolias, bordée d’eau tiède… Mais justement les routes venaient trop vite se heurter au Pacifique. Or, Barack ne se sentait pas à sa place. Alors qu’il était élevé par des Blancs, sa peau caramel intriguait.