Caricature qui démysthifie le rêve américain?
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Il met en effet son lecteur en situation de déchiffrer l’idéologie à l’œuvre dans la société capitaliste et puritaine de l’entre-deux-guerres en même temps que ses personnages, inventant une Amérique matérialiste en voie d’abstraction : « […] beaucoup d’or, signe de richesse ; beaucoup de lois, signe de vertu ; des canons sur des navires, signe de paix90 ».
Dans ce « pays malade de signes91 », le romancier aura convié le lecteur à se faire, avec lui, le sémiologue de la prospérité américaine des années vingt. 57Si l’on distingue chez Durtain une hostilité croissante à l’égard de la société blanche américaine et de sa manière de traiter ses minorités, son antiaméricanisme mérite d’être nuancé quelque peu.
Les grossières pratiques que l’on croit essentielles à l’Amérique, en particulier le règne de la mécanique, la standardisation du luxe, le dédain des éléments intellectuels, constituent vis-à-vis de l’Ancien Monde, un américanisme de surface, parfaitement faux en tant qu’image de l’USA, mais qui a une étrange force de propagande, un merveilleux pouvoir de contagion92.
58S’en suit une condamnation morale de ce « faux américanisme93 », c’est-à-dire de cette représentation grossière des États-Unis comme « exclusivement éprise de réussite matérielle », qui tend à pervertir les « valeurs spirituelles » de l’Europe, ainsi que ses « traditions intellectuelles et morales ».
Le sauvage est plus humain que le civilisé, le Noir que le Blanc, le bootlegger que l’ingénieur, l’Indien que l’homme d’affaires, le « criminel » que le puritain… Autant de figures qui, assimilées à la figure du poète, échappent à la mécanisation des comportements, constituant une sorte de défense et illustration d’une contre-culture américaine. 61 Durtain L., « La cité que bâtit la vision », Quarantième étage, op. cit.
Il met en effet son lecteur en situation de déchiffrer l’idéologie à l’œuvre dans la société capitaliste et puritaine de l’entre-deux-geurres en même temps que ses personnages, inventant une Amérique matérialiste en voie d’abstraction : « Beaucoup d’or, signe de richesse ; beaucoup de lois, signe de vertu ; des canons sur des navires, signe de paix61.
» Dans ce « pays malade de signes », le romancier aura convié le lecteur à se faire, avec lui, le sémiologue de l’Amérique. Il a été le premier à montrer l’envers de la prospérité américaine des années 1920.
Le mirage hollywoodien est dépassé : Sandroz s’enfuit en Asie, Woodruffrefuse la promotion pour demeurer à Portland comme un Européen attaché à sa terre, quant à Ben Pipkin ou Frank et Marjorie, ils mettent le cap sur la vieille contrée d’Europe, plus humbles des leçons de la crise de 1929.
Les romans américains de Durtain sont donc, entre les lignes, des romans pan-européens, car tout se joue désormais à l’échelle des continents. 62 Thibaudet A., art. cit.
Mais il travaillait pour que ses filles puissent avoir une éducation [au Guatemala]. Il ne pouvait pas arrêter de travailler. Fernanda Cortes, intervenante pour le RATTMAQ Le phénomène est en hausse au Québec. En effet, 225 travailleurs agricoles du Programme des travailleurs étrangers temporaires ont quitté leur employeur cette année.
En 2020, ils étaient 164, selon Fernando Borja, directeur général de la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère. PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE Fernando Borja, directeur général de la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère Vingt-deux travailleurs ont été interceptés à la frontière américaine et ramenés sur le sol canadien cette année, selon le RATTMAQ.
« En 2020, on n’en avait eu que six ou sept. Le nombre a triplé, et ce n’est que ce que nous, on connaît », s’étonne Michel Pilon, directeur du RATTMAQ. « Ça ne calcule pas les travailleurs qui ont traversé et qui ont réussi », ajoute-t-il. Ni ceux qui ont fait une demande d’asile à leur retour au Canada.
Il est difficile de connaître l’ampleur du phénomène, puisqu’aucune statistique sur les sorties irrégulières du Canada n’est compilée par la Gendarmerie royale du Canada (GRC), l’Agence des services frontaliers du Canada ou la Patrouille frontalière des États-Unis.
« Il ne faut pas qu’un amalgame se fasse à propos du programme des travailleurs temporaires qui deviendrait utilisé comme voie de transit », affirme la chercheuse.
Le 13 octobre 2020, Donald Trump, publiait un photomontage montrant son successeur, Joe Biden, en fauteuil roulant dans une maison de retraite, légendé « Biden comme résident » au lieu de « président ». « Cette caricature est symbolique de la manière dont la mandature Trump a été marquée par les attaques et les moqueries envers les personnes handicapées », souligne le journal Libération.
Dans son premier discours de président-élu, le 7 novembre 2020, il mentionne le sujet, au même titre que la couleur de peau, la religion ou le genre dans la « reconstitution du rêve américain », promettant un pays plus « uni » et « inclusif ». Un handicap formateur… Jeune, Joe Biden était plus réservé, voire complexé.
Son bégaiement lui a mené la vie dure durant toute sa scolarité, attisant brimades et critiques et provoquant sa « rage » et « sa honte ». Sa sœur, Valérie, a toujours été persuadée du caractère « formateur » de ce handicap.
Le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) présente la première grande exposition multidisciplinaire sur les mythes et les stéréotypes du western. Plus de 400 peintures, sculptures, installations, photographies, artéfacts, photos et extraits de films, autant de témoins de l’évolution du genre aux États-Unis et au Canada. Il était une fois… le western, c’est beaucoup plus qu’une histoire de cowboys et d’indiens.
L’exposition explore des thèmes tels la violence et le racisme. Elle explique aussi comment les beaux-arts et le cinéma ont formé la mythologie western de l’Ouest américain. ♦ Il était une fois… le western, au MBAM du 14 octobre 2017 au 4 février 2018. ♦ Avec cet événement, la directrice du MBAM, Nathalie Bondil, réalise un rêve d’exposition depuis son arrivée en Amérique (Montréal).
♦ L’exposition retrace l’évolution du western au grand écran depuis les courts-métrages muets, en passant par les classiques de John Ford, et les « westerns spaghettis » de Sergio Leone, jusqu’aux productions contemporaines des Quentin Tarantino. ♦ L’exposition inclut aussi les légendes d’ici, dont le chanteur country western Willie Lamothe et le cowboy Will James. ♦ L’exposition est accompagnée d’un livre illustré de 320 pages.