Celui qui garde ses rêves?
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Son recueil Celui qui garde ses rêves est publié en février 2014 aux Éditions Bruno Doucey Résumé Celui qui garde ses rêves est le livre d’un exilé resté fidèle à sa langue maternelle. Pourquoi ? Parce que son auteur, le poète sud-coréen Mah Chong-gi, a dû fuir son pays pour avoir pris part dans sa jeunesse à des manifestations contestataires. Le voici publié pour la première fois en France.
Je suis heureux d’être le passeur de ses textes. Ils prouvent que l’on peut ressortir brisé de la prison, connaître un exil sans retour, perdre ses amis et sa famille et se construire en homme libre. La poésie de Mah Chong-gi n’est pas celle d’un insurgé à vie qui répondrait à la détresse par la haine.
Elle est l’ascèse journalière d’un homme qui transcende sa douleur par les soins qu’il prodigue aux autres et les mots qu’il confie au vent.
Il se fait remarquer très tôt par son talent littéraire mais il se tourne vers des études de médecine. En 1965, il est arrêté et emprisonné pour avoir pris part à un mouvement contestataire. Meurtri par cet évènement, il s’exile aux États-Unis où il devient médecin, sans jamais cesser d’écrire dans sa langue maternelle des recueils qui font de lui l’une des figures majeures de la poésie coréenne.
Son recueil Celui qui garde ses rêves est publié en février 2014 aux Éditions Bruno Doucey Résumé Celui qui garde ses rêves est le livre d’un exilé resté fidèle à sa langue maternelle. Pourquoi ?
Celui qui garde ses rêvesMah, Chong-gi Kim, Hyun-Ja (Traduit par)
Celui qui garde ses rêves est le livre d’un exilé resté fidèle à sa langue maternelle.
Plus précisément celui d’un poète coréen, publié pour la première fois en France, qui dut quitter son pays pour avoir pris part à un mouvement contestataire. Le livre de Mah Chong-gi rassemble des poèmes écrits de 1959 à nos jours. Que nous disent ces textes ?
Que l’on peut ressortir « écrabouillé de la prison », connaître un exil sans retour, perdre ses amis et sa famille et se construire en homme libre.
Celui qui garde ses rêvesMAH Chong-giÉditions Bruno Doucey Quand on appelle fort « Mon pays ! » On s’entend répondre « Mon fils ! » J’aimerais vivre dans un tel pays Où font écho les voix amies.
Hors des races, des peuples, des classes Façonnés dans un lieu froid et obscur, Hors des idéologies, des pensées de gauche ou de droite Hors du cri oppressant d’une telle lutte Une terre où personne ne se fait exclure nulle part.
L’écriture lui offre le lien avec ses origines dont il a tant besoin, à l’image de sa grand-mère qu’il entend lui parler en patois dans « Ma grand-mère maternelle.
Cet été, pendant quelques jours, en regardant toute la nuit le champs des étoiles bienveillantes et merveilleuses, j’ai vu soudain le visage de mon père défunt et celui de mon frère mort et nous avons été heureux d’échanger des nouvelles. Ô être cher ! Je vous appelle par-dessus toutes les dissonances du monde. Vous ne devez ni souffrir ni vous attrister.
Y aurait-il quelque part une vie qui ne soit pas éphémère ?Pour moi aussi, ces dernières années sont venues avec beaucoup de peines. Je vous regarde en m’appuyant sur ces peines et sur mon corps épuisé Ô étoiles, ô regret affligeant qui n’est pas encore fini, vous devez atteindre une joie qui demeure dans un lieu difficile à rejoindre Votre accord est un cadeau de Dieu.
Je ferme la porte, éteins la lumière et touche, moi aussi, votre étoile. » Celui qui garde ses rêves, Mah Chong-gi, Ed. Bruno Doucey, p. 50-56