Cerveau qui rêve?
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C’est le signe que les neurones envoient moins d’influx nerveux et que, globalement, le cerveau est moins actif – même si un certain nombre de choses se passent lors de cette phase, notamment la consolidation des souvenirs. Pendant le sommeil paradoxal, en revanche, l’activité cérébrale est bien plus proche de celle de l’éveil, avec des variations rapides du tracé électroencéphalographique.
Les neurones doivent ainsi s’allumer à haute fréquence et instaurer des interactions entre de multiples zones de l’encéphale. Mais le problème, c’est que plusieurs études ont constaté que nous rêvons aussi pendant le sommeil lent, même si c’est un peu moins fréquent. Comment est-ce possible avec un cerveau aussi endormi ? Et quelle activité minimale doit alors avoir l’encéphale pour rêver ?
Pour y répondre, les chercheurs ont utilisé un électroencéphalographe à haute densité, qui permet de mesurer l’activité cérébrale avec précision grâce à un grand nombre d’électrodes : l’idée était de ne plus se contenter d’analyser l’activité moyenne, mais d’aller scruter ce que faisaient les différentes zones du cerveau.
Un autre qui était parvenu à voir très nettement un objet avait activé les zones associées à la vue.En conclusion, les chercheurs affirment que rêve et sommeil sont certes liés mais surtout que le songe n’a rien d’illusoire. « Les rêves recrutent les mêmes régions cérébrales que dans la vie réelle.
Cela indique également que ces expériences se déroulent vraiment lors de ces périodes de veille, et que ce ne sont pas des affabulations que nous racontons à notre réveil », relève le Dr Francesca Siclari.Une prédiction juste à 92 %A la suite de ces deux tests, les neuroscientifiques étaient capables de savoir quand les volontaires rêvaient ou se contentaient de dormir. Une prédiction juste à 92 %.
De même, ils ont pu déterminer que leurs sujets n’avaient pas rêvé dans 81 % des cas. ET le Dr Francesca Siclari de conclure : « C’est la première fois que des chercheurs réussissent à montrer l’absence ou la présence de songes en fonction d’un simple électroencéphalogramme. »
Certains patients se plaignent de trop rêver et de ne jamais pouvoir se reposer. Ils sont d’ailleurs fatigués dans la journée et parfois, ils ont des somnolences.» Rêvent-ils vraiment plus que les autres? Leur zone chaude est-elle particulièrement active et si oui, pourquoi? Autant de questions auxquelles Francesca Siclari va chercher à répondre. À quoi servent les rêves? Reste une question cruciale: à quoi servent les songes?
«Pour l’instant, on ne sait même pas si le rêve a une fonction en soi», répond Francesca Siclari. De nombreuses hypothèses ont été avancées: ils serviraient à consolider la mémoire, ou à digérer les émotions ressenties dans la vie réelle ou encore, comme cela a été évoqué récemment, ils simuleraient la réalité pour nous aider à faire face aux dangers auxquels nous sommes confrontés dans la vie quotidienne.
À en croire les recherches actuelles, «les rêves seraient plutôt un épiphénomène de processus qui se déroulent dans le cerveau et qui sont liés à la mémoire». Comment les choses se passent-elles? Le mystère reste entier. Article suivant: Découverte d’un chef d’orchestre du sommeil
Certaines personnes se souviennent de leurs rêves tous les matins alors que d’autres s’en souviennent rarement. L’équipe de Perrine Ruby, chargée de recherche Inserm, au sein du centre de recherche en neurosciences de Lyon (Inserm / CNRS / Université Claude Bernard Lyon 1) a étudié l’activité cérébrale de ces rêveurs afin de comprendre ce qui les différencient.
Dans une étude publiée dans la revue Neuropsychopharmacology, les chercheurs montrent que la jonction temporo-pariétale, un carrefour du traitement de l’information dans le cerveau, est plus active chez les grands rêveurs.
Elle induirait une plus grande réactivité aux stimulations extérieures, faciliterait ainsi le réveil au cours du sommeil, ce qui favoriserait la mémorisation des rêves.L’origine du rêve continue d’être un mystère pour les chercheurs qui étudient la différence entre les « grands rêveurs », qui parviennent à se souvenir de leurs rêves régulièrement, et les « petits rêveurs » pour lesquels cet événement est plus rare.
Parfois, les rêves sont plaisants et d’autres fois effrayants. Parfois, on s’en souvient au réveil et d’autres fois non. Notre cerveau nous jouerait-il donc des tours ? Les mécanismes du rêve sont encore un mystère que les neurosciences tentent inlassablement d’élucider.Cela vous intéressera aussi[EN VIDÉO] Interview : l’activité cérébrale est-elle unique et individuelle ?
Lors de son fonctionnement, le cerveau émet des ondes cérébrales qu’il est possible de capter…Pendant le sommeil, le cerveau est en toute logique au repos. On constate en effet chez les personnes plongées dans le sommeil (paradoxal) que certaines fonctions sont éteintes ou ralenties, tel le cortexcortex visuel primaire, qui fait partie de la chaîne de traitement des informations provenant de la rétine.
Nous avons beau rêver que nous faisons du vélo, nous ne pédalons pas dans notre lit, sauf troubles du sommeil !Durant le sommeil lent léger, l’activité cérébrale ralentit. « On ne rêve alors que d’une image (être assis à son bureau, effectuer une tâche ménagère…) ou d’une pensée, pas d’un scénario nous poussant à bouger », poursuit Pierre-Hervé Luppi.
Enfin, lors du sommeil lent profond, le cerveau se met tellement au repos que les rêves se raréfient. Le rêve provoque un « véritable orage cérébral », écrivait le neurologue Michel Jouvet.
En effet, de « larges régions du cerveau s’éveillent par moments lorsque nous rêvons », explique-t-elle. Les scientifiques ont mesuré l’activité électrique du cerveau, notamment lors du sommeil lent. Ils ont alors observé que lorsque tout le cerveau semble en mode veille, une « zone chaude » située dans la moitié arrière du cerveau s’active.
Cette région comprend notamment le cortex consacré à l’analyse visuelle, et celui traitant les informations issues de nos sens (odorat, toucher…).
Pendant le sommeil et plus souvent le sommeil paradoxal, le cerveau crée des rêves. Lors de ces rêves, notre activité cérébrale n’est pas la même que lors de l’éveil, certaines régions du cerveau sont plus ou moins actives. Ce sont des réactions physiques et chimiques de notre corps qui permettent la création des images et des émotions qui composent nos rêves.
Les personnes réveillées pendant ce sommeil paradoxal se souviennent de leur rêve dans 85 % des cas, contre 10 % à 15 % pendant le sommeil lent. Des rêves riches en images et en émotions Pendant la phase de sommeil paradoxal, certaines fonctions du cerveau sont éteintes ou ralenties. Les aires primaires visuelles sont désactivées, les organes des sens ne transmettent alors plus d’informations au cerveau.
D’autres zones cérébrales présentent au contraire une forte activité.
Pourquoi et à quoi rêve-t-on ? Comment le cerveau construit des scénarios complexes et détaillés ? Les recherches menées depuis une dizaine d’années à partir des « banques de rêves » mais aussi de l’observation en direct des dormeurs qui parlent ou bougent ou de l’analyse de l’activité cérébrale ont révolutionné nos connaissances sur le rêve, rapporte la neurologue Isabelle Arnulf (2), qui a supervisé le contenu scientifique des débats.
On a appris, par exemple, que tout le monde rêve, durant toute la nuit, y compris en sommeil lent ; que les plus gros rêveurs sont les femmes (qui dorment d’un sommeil plus léger, se réveillent plus souvent mais aussi racontent plus aisément leurs rêves !)
Le rêve reste toujours, selon la définition de Freud, la voie royale vers l’inconscient. C’est un outil formidable pour accéder au contenu censuré par notre mental en état d’éveil. Si les neuroscientifiques étudient la traduction physiologique (chimique, neuronale) de nos pensées conscientes ou inconscientes, les psychanalystes, eux, s’intéressent à leur signification et cherchent à trouver le fil conducteur. Ces deux approches ne sont pas opposées mais complémentaires. »
L’établissement du lien entre le rêve et l’activité du cerveau pendant le sommeil paradoxal a ouvert une voie aux neurosciences, et des travaux d’imagerie par tomographie par émission de positons (en anglais, PET) ont permis de révéler des aires activées, et d’autres inactivées, durant le sommeil paradoxal (Figure 2) [4].
Les aires activées pendant le sommeil paradoxal sont en jaune, celles désactivées en bleu (d’après la figure 1 de [4]).
Le rêve est-il le propre du sommeil paradoxal ? Les choses sont-elles aussi simples ? Quelle définition faut-il donner au rêve ?
», les réponses positives s’étalent entre 23 et 74 pour cent. Une définition du rêve, donnée par Le Larousse, est « productions psychiques survenant pendant le sommeil et pouvant être partiellement mémorisées ». Le sommeil paradoxal n’aurait donc pas l’apanage du rêve ! Cette constatation implique de redéfinir les structures cérébrales où s’élabore l’activité onirique, indépendamment des phases du sommeil.
L’équipe de Julio Tononi (Université du Wisconsin, Madison, États-Unis) a récemment publié une approche de ce problème dans laquelle l’activité électrique des sujets est enregistrée de manière continue à l’aide d’un casque d’électroencéphalographie à haute résolution [8]. Les sujets sont réveillés de manière aléatoire, toutes les 15 à 30 minutes, et ils indiquent s’ils viennent de traverser une expérience onirique, en la décrivant s’ils en gardent la mémoire.