Ces gestes qui agitent nos rêves?
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En effet, nous avons observé chez nos patients que mêmes ceux qui se disent « non rêveurs » ont des comportements agités la nuit. On espère aussi savoir, un jour, à quoi servent les rêves. Est-ce qu’ils servent à consolider nos apprentissages de la journée ?
Pour cela, on pourrait faire apprendre quelque chose aux patients avant de dormir, et voir si ils refont les mêmes gestes dans leur sommeil. Par exemple, nous avons fait apprendre un texte avant de dormir à 18 patients, et l’un d’entre eux en a intégré des éléments dans l’un de ses rêves agités filmé la nuit même, comme rapporté dans notre article.
De plus en plus de psys intègrent cet univers à leur pratique. Une ouverture sur une réalité différente.
LES CAUCHEMARSUn cauchemars est une manifestation anxieuse et/ou effrayante durant un rêve. Il peut être occasionnel ou récurrent.Les cauchemars sont considérés comme des rêves effrayants provoquant des sentiments de terreur, de peur, de détresse ou d’anxiété et se déroulent pendant la phase de sommeil paradoxal. Ils commencent le plus souvent vers l’âge de 3 ans et leur fréquence diminue avec l’adolescence.
En effet, à l’âge adulte, les cauchemars sont plus rares. Il seraient généralement causés par le stress, l’anxiété ou parfois même suite à une réaction à certains médicaments et seraient plus fréquents chez la femme que chez l’homme.Contrairement au mauvais rêve, le cauchemars nous réveille subitement avec un sursaut et une sensation très désagréable.
Certains cauchemars peuvent être traumatisants et sont souvent accompagnés d’une augmentation du rythme cardiaque, d’une agitation, de sueurs, de cris ou de pleurs notamment chez les plus petits. Mais tout comme les rêves, ils jouent un rôle dans le maintien de l’équilibre mental.
Chez ces derniers, leur récit évoquait une dispute, une agression, une chute alors qu’ils étaient suivis par de dangereux malfaiteurs ou des animaux sauvages féroces, etc.
Au total, 210 personnes présentant un TCSP parkinsonien et 79 autres, atteints de TCSP idiopathique, ont été examinées. Sur ces 289 patients, 8 (2,7 %, 6 hommes et 2 femmes) ont déclaré ne se souvenir d’aucun rêve depuis au moins dix ans, pas même de « rêves blancs », ces moments de flottement où l’on sait que l’on rêve tout en ne pouvant pas dire à quoi.
Parmi eux, 4 patients (1,4 %, 3 hommes et une femme) ont indiqué n’avoir jamais eu le moindre souvenir d’un rêve de toute leur vie. Par ailleurs, 17 patients ayant un TCSP, mais capables de se souvenir de leur activité onirique, ne se souvenaient en moyenne d’un rêve par semaine.
Rien ne différenciait les patients avec TCSP qui n’avaient aucun souvenir de rêve des autres en termes de durée de sommeil, nombre d’éveils nocturnes et des phases de sommeil, ou de temps d’endormissement. Chez le sujet adulte d’âge moyen (50-75 ans), le TCSP sans autre symptôme peut être annonciateur d’une maladie de Parkinson ou d’une démence à corps de Lewy.
Ce trouble peut donc traduire un début de maladie neurodégénérative, débutant dans le locus sub-coereleus, une petite zone du cerveau située sous le locus coereleus dont l’activité est complètement abolie lors du sommeil paradoxal.