Ces rêves qui énivrent et procurent beaucoup de plaisir?
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Mais qu’il jouisse à la fin d’un doux repos ; livrez-vous-y vous-même, en vous dérobant adroitement de peur de réveiller ; ne vous cmbarrassez pas du soin de revoir la lumière, votre amant vous avertira du lever de l’aurore ; mais auparavant il se plaît à vous contempler dans les bras du sommeil ; son œil avide se repait des charmes que son cœur adore ; ils recevront tous ensemble & chacun en particulier, l’hommage qui leur est dû.
Que de beautés toujours nouvelles ! Il semble qu’il les voie pour la première fois. Ses regards curieux ne seroient jamais satisfaits ; mais il faut bien que le plaisir de voir fasse enfin place, au plaisir de sentir. Avec quelle adresse ses doigts voltigent sur la superficie d’une peau veloutée !
Croyez-vous qu’il va prodiguer tous ces noms que sa tendresse aime à vous donner ?
Mais j’ai vu, comme allant à bénir l’encrier, Ton chef semé de poudre et grevé du laurier S’abaisser au pupitre où jaillit ma pensée ; Riche de ta faveur, on tente de grandir, Et volontiers je laisse au pauvre à s’ébaudir Pour cent écus conquis en suite du Persée ! L’ANNÉE DES POÈTES. 91 A. CAMINAT RÉSURRECTION Aux suaves accords des fanfares joyeuses, Bergers, rassemblez-vous. Christ est ressuscité !
Disciples, baignez-vous dans sa vive clarté, Pleins d’éblouissements et d’extases pieuses. Mère, pour recueillir vos larmes précieuses, Les anges de douleur quittent l’immensité, Et des nuages d’or pleuvent sur la Cité Les frais alléluias des harpes glorieuses. Oh! qu’ils sont beaux vos traits, Messie, ô Rédempteur! Quel astre, quel rayon égale leur splendeur ? C’est le plus pur reflet de la gloire infinie. La terre a bu vos pleurs.
Celles divinement belles Ont des existences frêles Qui trop tôt les font râler ; Mais les laides, Dieu les laisse — Est-ce pour les consoler? ■— S’éteindre dans la vieillesse. Mme H. CARO-DELVAILLE SOUFFLES PURS Un coin de la lande à la nuit tombante, C’était le chemin que nous avions pris. Quelques pins groupaient leurs fronts rabougris Mirant leurs fronts verts dans une eau dormante.
Les mousses fleuraient l’oeillet et la menthe, La pourpre du ciel s’estompait de gris; Et sous nos deux coeurs, les sables fleuris S’amassaient, très doux, veloutant la pente. Tant qu’aux mousses en fleur les pins verts mêleront Leurs senteurs, j’y viendrai pour leur offrir mon front.
mais le rêve s’efface, et la tombe reste 7272.C’est la puissance de son rêve qui donne à M. Ohmlyn l’apparence d’un mort ; en se plongeant dans cette illusion qu’est le rêve, en fuyant la réalité, le personnage s’abstrait définitivement du monde des hommes. La morale de « Rage et impuissance », comme la morale d’Ivre et mort, est qu’on ne peut impunément rêver.
Toute échappée hors du monde est aussi une rupture définitive. Et la mort, pour Flaubert, n’a plus rien d’un rêve.
Il y a bien moins un attrait du néant qu’une attirance pour un bonheur qu’on ne peut trouver que dans les rêves.Le scepticisme de Flaubert prend donc la forme d’un dilemme, nécessairement douloureux : le rêve est à la fois espéré, attendu, cultivé, mais il est aussi critiqué comme illusion dangereuse. L’échappée de la conscience hors du monde aboutit inéluctablement à sa néantisation.
Rêver, c’est mourir.L’identification de la réalité à un cauchemar vide de sens s’accompagne donc de l’injonction de la supporter. Cette posture paradoxale vis-à-vis du rêve, à la fois tentation et danger suprême, n’est que le reflet d’une posture paradoxale vis-à-vis de la réalité, à la fois critiquée et imposée. La réalité est ignoble, mais il n’y a que la réalité.
Une chose est sûre cependant, les « vers rêvés » – c’est ainsi que je les appellerai désormais – ne font pas la plupart du temps saillie, ils ne sont pas marqués par une diction particulièrement étrange et n’ont rien d’extraordinaire (qi).
18 Pour Wang Yucheng, voir par exemple la rhapsodie consacrée à la parole fluctuante, « Zhiyan richu (…) 19 Yang 1985 : 90-113 et Levi 2014 : 49-58 pour la traduction. 21Les quatre poèmes que j’ai présentés définissent les contours d’une pratique nouvelle ; ils ne permettent pas cependant d’expliquer pourquoi cette écriture poétique a pu se développer.
J’ai bien conscience de la faiblesse de l’argument d’autorité liée au charisme d’Ouyang Xiu – même s’il a incontestablement joué et incité des lettrés à s’inquiéter de leurs rêves. Manque cependant un cadre général qui donnerait sens à ce motif littéraire.
Or, celle-ci est absente pour les quelques textes traduits ici et il est difficile pour les différents auteurs mentionnés de trouver une réflexion articulée sur le rêve en général. Est-on en droit alors de supposer que le cadre interprétatif est prédéfini, « traditionnel », partagé et à ce titre n’a pas besoin de se dire ?
Certes, et il serait aisé de le montrer, Wang Yucheng, Ouyang Xiu ou encore Wang Anshi18 sont de fins lecteurs et souvent même des commentateurs du Zhuangzi. Ils connaissent sans doute aussi le Liezi qui, en reprenant certaines réflexions de l’ouvrage précédent, fournit dans son chapitre 3, « Le roi Mu de Zhou19» une approche très complète du rêve dans ses mécanismes comme dans ses conséquences.