Combien d’immigrants quittent leur pays pour suivre le rêve américain?
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Ce centre d’immigration était aussi connu pour ses fonctionnaires corrompus et le racisme de certains de ses dirigeants : juifs, Italiens, Arabes, Arméniens (entre autres) n’étaient guère appréciés. Une fois à New York, c’était souvent la douche froide pour ces nouveaux arrivants qui avaient quitté la misère de leur pays pour en trouver une autre à l’ombre des gratte-ciel. Le quotidien n’était pas facile.
Un immigrant se rappelle une histoire qu’on lui racontait au pays : les rues de la cité étaient « pavées d’or ». « Elles n’étaient pas pavées, alors on nous a dit de les paver », se souvient-il. Le film de Michaël Prazan est d’une grande richesse. Intelligemment rythmé à partir d’images d’archives et d’analyses d’historiens, Ellis Island, une histoire du rêve nous raconte l’immigration des Etats-Unis.
Et nous montre, au final, une vision peu idyllique du « rêve américain ». ___________________________________________ Michaël Prazan – (France, 2013, 104 minutes). Diffusion le mardi 11 mars à 20 h 50 sur Arte.
Tant du côté des 70 000 demandeurs d’asile centraméricains qui attendent au Mexique que de la part des ONG.Nous attendons une proposition spécifique pour l’Amérique centrale qui mette l’accent sur le renforcement des États et des institutions, note Natalia Ortiz, chercheuse à l’Institut centraméricain d’études sociales et de développement (INCEDES) à Guatemala.Il est important, pense-t-elle, que le gouvernement nord-américain soit ouvert au dialogue et à l’écoute plutôt que de simplement imposer ses conditions.
Les institutions des pays concernés doivent s’impliquer activement dans la lutte contre la corruption et l’impunité, soutient-elle.
Pendant les années Trump, les montants de l’aide américaine au développement étaient directement liés à la performance des États dans la contention des migrants. Or, cela n’a pas donné les résultats escomptés, déclare Ariel Ruiz Soto.
Cela n’a aucun sens qu’un pays comme le Honduras soit considéré comme sûr pour des migrants en provenance d’autres pays alors qu’il ne peut même pas garantir la sécurité de ses propres citoyens.Ce qu’il faudrait tenter de faire, d’après Natalia Ortiz, c’est de trouver des solutions à l’échelle régionale.Notre région partage une histoire, remarque-t-elle.
« Dès que le président Biden a annoncé que l’état d’urgence sanitaire était sur le point d’être levé, des passeurs ont commencé à évoquer l’organisation de départs […] Mais nous leur rappelons que d’autres solutions existent, qu’ils n’ont pas à quitter leur pays, qu’ils peuvent effectuer la procédure au Guatemala, au Salvador ou au Honduras.
»Le ministre de la Sécurité intérieure des États-Unis, Alejandro Mayorkas, a rappelé que, même sans le Titre 42, la loi prévoit des poursuites pénales contre les migrants refoulés sans visa. « Nous construisons des voies légales et nous prévoyons des sanctions pour ceux qui n’utilisent pas ces voies. » L’administration Biden a annoncé le déploiement de 1 500 soldats supplémentaires pour épauler la police aux frontières américaine.
Judith Pirar, d’origine haïtienne, a passé six ans au Chili avant d’arriver à la frontière en janvier. Bientôt, elle espère pouvoir demander l’asile. « Tous les jours, dit-elle, nous devons chercher pour recharger notre téléphone et avoir du bon signal pour décrocher un rendez-vous.
Chérif a découvert ce long chemin détourné qui mène aux États-Unis par l’entremise de ses amis. Certains l’ont d’ailleurs devancé puis lui ont fait miroiter le rêve américain. Il reconnaît néanmoins que ce fut un trajet long, périlleux et parsemé de difficultés. « Là où nous sommes passés, les gens ne nous considèrent même pas comme des êtres humains. J’ai subi du racisme, de la maltraitance physique et des paroles dégradantes », révèle-t-il sans entrer dans les détails.
Crédit photo, Getty ImagesLégende image, Chérif affirme ne pas entrevoir un avenir radieux dans son pays, la Mauritanie.Au mois d’août, l’Institut national mexicain des migrations (INM) a déclaré que 46 personnes, dont 19 originaires de la Mauritanie, avaient été « kidnappées » à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Selon les autorités mexicaines, ces migrants ont été privés de liberté pendant 4 jours.
Ils ont été secourus lors d’une opération menée dans la ville de Sonoyta, située au nord du Mexique. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) note une augmentation migratoire sans précédent en Amérique centrale et au Mexique. « Le Service national de la migration du Panama fait état d’un nombre record de migrants ayant traversé la dangereuse jungle du Darien depuis la Colombie cette année.
Dans ce coin de l’Est américain, malgré des hôtels débordés, des migrants dans les rues et une intense campagne américaine pour les élections de mi-mandat, on ne constate aucun panneau, aucune affiche anti-immigration. Pas de débats explosifs, non plus, dans les médias locaux à ce sujet. Au contraire.
Au lieu de les envoyer à Martha’s Vineyard, je veux les mettre au travail, a par exemple déclaré (Nouvelle fenêtre) le candidat républicain Paul LePage. Une allusion aux actions entreprises par son homologue républicain, Ron DeSantis, gouverneur de la Floride. Les gens ici ne sont pas contre les étrangers, on se sent vraiment les bienvenus, confirme Patrick, ce résident du Howard Johnson qui vit depuis six mois dans cet hôtel.
Mais cette sérénité pourrait bientôt prendre fin. Expulsions à venir, futur incertainPlusieurs hôtels n’accueilleront plus de demandeurs d’asile à la fin de l’année, nous a indiqué la Ville de Portland. Des lettres d’expulsion ont déjà été distribuées à des occupants du Howard Johnson. Ils ont 30 jours pour quitter leur chambre. Des lettres d’expulsion ont déjà été distribuées à des occupants du Howard Johnson.Photo : Radio-Canada / Ivanoh DemersQue feront toutes ces familles?
Elles refusent d’aller ou de retourner dans la rue. Mais impossible de trouver un logement sans avoir une adresse, une fiche de paye et un travail. Nous, on est des humains.
Ce film dépeint une Amérique profonde délaissée, où les Américains se méfient des autres. Pour les immigrés En effet, même si les États-Unis ont été vus comme un pays d’accueil où chacun pouvait s’intégrer facilement afin d’assurer un avenir pour sa famille, cette situation a changé, notamment pour les immigrés venant d’Amérique latine. Plusieurs politiciens veulent limiter l’immigration illégale des Latino-Américains souhaitant fuir la misère et la violence.
Le président Donald Trump avait même le projet de construire son fameux mur à la frontière avec le Mexique. On peut aussi dire que le rêve américain brise les rêves de certains immigrés, comme les fameux Dreamers. Ce sont 800 000 jeunes immigrés illégaux qui ont reçu un visa de travail de deux ans afin de s’intégrer aux États-Unis. Toutefois, cette réforme a été suspendue par Donald Trump en 2017. #3 – La fin du rêve américain ?
La situation à laquelle les États-Unis font face marque la possible fin du rêve américain. Le pays se divise actuellement sur différents sujets, comme la discrimination, l’immigration et l’environnement. Cette crise sociale est exacerbée par un président populiste qui ne fait que diviser le peuple avec ses opinions radicales. Face à cette situation, the American Dream ne semble être qu’un mythe. L’économiste Joseph Stiglitz dénonce un système injuste pour les classes défavorisées.
Un fait qui étonnerait à Paris mais qui s’avère banal dans cette ville où 37% de la population, soit 3.066.599 habitants sur 8,34 millions, vient d’ailleurs, selon un rapport de 2013. Cette proportion fait de Gotham et des quatre autres boroughs (arrondissements), l’agglomération qui accueille le plus grand nombre d’immigrés de tout le pays. Étrangers qui – et c’est la seconde particularité -, arrivent des quatre coins de la planète.
Et même au monde.
Elles sont politiques, économiques et sociales, mais elles procèdent d’une même attirance pour l’American Dream. American Dream?