Comment ça fonctionne les rêves?
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Les rêves sont très importants pour l’équilibre émotionnel ; ils font ressortir des désirs ou des peurs qu’on ne peut exprimer à l’état éveillé. Ils sont donc nécessaires au bon équilibre de chacun.e. Pixabay Bien que près de 15% de la population pense ne pas rêver, en réalité nous rêvons tou.te.s. Plus le rêve est proche du réveil et plus le souvenir est présent.
Cependant, la phase d’éveil qui fait office de fin de cycle et qui survient après le sommeil paradoxal durant lequel nous rêvons, fait aussi effet gomme. Donc plus elle est longue, moins nous avons de chance de nous rappeler de nos rêves, et encore moins si nous repartons sur un autre cycle de sommeil. Les effets de la modernité sont aussi une des raisons pour lesquelles nous ne nous souvenons pas toujours de nos rêves.
Notre état de conscience est engourdi par les stimulations externes et nous ne sommes plus assez à l’écoute de nous-mêmes. Pendant le sommeil paradoxal, le cerveau crée des images par le biais de l’imagination.
C’est le signe que les neurones envoient moins d’influx nerveux et que, globalement, le cerveau est moins actif – même si un certain nombre de choses se passent lors de cette phase, notamment la consolidation des souvenirs. Pendant le sommeil paradoxal, en revanche, l’activité cérébrale est bien plus proche de celle de l’éveil, avec des variations rapides du tracé électroencéphalographique.
Les neurones doivent ainsi s’allumer à haute fréquence et instaurer des interactions entre de multiples zones de l’encéphale. Mais le problème, c’est que plusieurs études ont constaté que nous rêvons aussi pendant le sommeil lent, même si c’est un peu moins fréquent. Comment est-ce possible avec un cerveau aussi endormi ? Et quelle activité minimale doit alors avoir l’encéphale pour rêver ?
Pour y répondre, les chercheurs ont utilisé un électroencéphalographe à haute densité, qui permet de mesurer l’activité cérébrale avec précision grâce à un grand nombre d’électrodes : l’idée était de ne plus se contenter d’analyser l’activité moyenne, mais d’aller scruter ce que faisaient les différentes zones du cerveau.
Certains patients se plaignent de trop rêver et de ne jamais pouvoir se reposer. Ils sont d’ailleurs fatigués dans la journée et parfois, ils ont des somnolences.» Rêvent-ils vraiment plus que les autres? Leur zone chaude est-elle particulièrement active et si oui, pourquoi? Autant de questions auxquelles Francesca Siclari va chercher à répondre. À quoi servent les rêves? Reste une question cruciale: à quoi servent les songes?
«Pour l’instant, on ne sait même pas si le rêve a une fonction en soi», répond Francesca Siclari. De nombreuses hypothèses ont été avancées: ils serviraient à consolider la mémoire, ou à digérer les émotions ressenties dans la vie réelle ou encore, comme cela a été évoqué récemment, ils simuleraient la réalité pour nous aider à faire face aux dangers auxquels nous sommes confrontés dans la vie quotidienne.
À en croire les recherches actuelles, «les rêves seraient plutôt un épiphénomène de processus qui se déroulent dans le cerveau et qui sont liés à la mémoire». Comment les choses se passent-elles? Le mystère reste entier. Article suivant: Découverte d’un chef d’orchestre du sommeil
Celle-ci dépend de plusieurs facteurs, notamment de la sérotonine, neurotransmetteur qui maintient l’organisme en état de sommeil. Plus sa synthèse augmente, plus le dormeur rêve. « En outre, en sommeil paradoxal, l’organisme dépense autant de glucose et d’oxygène que lorsque nous sommes réveillés », souligne Pierre-Hervé Luppi.
Résultat : si le corps doit lutter contre le froid, par exemple, il consomme plus de glucose, ce qui diminue la propension à rejoindre le pays des songes.Reste encore à savoir où se trouve le centre de commande des rêves. Les neuroscientifiques sont partis à la recherche du moteur de ce « troisième état du cerveau », comme le définissait Michel Jouvet.
En effet, les régions cérébrales permettant de broder sur le scénario ne fonctionnent plus. Chez la plupart des dormeurs, au contraire, le rêve se nourrit à la fois des expériences récentes mais aussi de sensations inédites, très éloignées du vécu. La chercheuse allemande Ursula Voss a ainsi comparé 66 rêves de sourds-muets à 274rêves d’entendants. Impossible de les différencier !
D’où la difficulté à raconter nos rêves au réveil : ils n’ont souvent ni queue ni tête et aucune trame logique.Naissance des rêves : une expérience sur des chatsLes équipes de Michel Jouvet ont voulu comprendre ce qui provoquait cet état modifié du cerveau et vérifier où naissait précisément le sommeil paradoxal : y a-t-il un centre du rêve ? Ces chercheurs ont donc mené une expérience passionnante sur les chats.
On savait déjà que le cortexcortex n’était pas indispensable au sommeil paradoxal. Les équipes se sont donc concentrées sur le tronc cérébraltronc cérébral et en ont ôté, peu à peu, de petites parties, notamment l’hypothalamushypothalamus et l’hypophysehypophyse, deux structures pourtant très importantes dans la régulation des humeurs.
À chaque fois qu’ils ont sectionné une partie du tronc cérébral, ils constataient que les chats continuaient de vivre des périodes de sommeil paradoxal très régulières, dont ni la duréedurée ni la fréquencefréquence n’étaient raccourcies.Deuxième étape de l’expérience : il ne reste plus que le pont, une structure qui fait le lien entre le cerveau et la moelle épinièremoelle épinière. Les chercheurs ont décidé de pratiquer des lésions bilatérales progressives sur cet élément.
C’est pourquoi nos rêves sont riches en images et en émotions, malgré l’absence des données des sens, fournies par exemple par les yeuxyeux lorsqu’on est éveillé : c’est le cerveau qui crée seul les rêves.Le saviez-vous ?Vous souhaitez en savoir plus sur les mystères et le fonctionnement fascinant du cerveau humain ?Le Mag Futura est un magazine papier trimestriel indépendant. Sa promesse ?
Vous donner les clés de compréhension pour décrypter les grands défis d’aujourd’hui et de demain, dans un magazine richement illustré, accessible, engagé pour les sciences et la Planète.Les neurosciences peuvent dire de quoi nous rêvonsLes scientifiques ont longtemps pensé que nous rêvions uniquement pendant le sommeil paradoxal, caractérisé par des mouvementsmouvements des yeux rapides et une activité cérébrale importante. Ce n’est pas le cas, puisque l’on rêve également pendant le sommeil non paradoxal.
Un mot ou un personnage va être pris pour un autre, la partie pour le tout… travestissement qui sert souvent à atténuer la violence de nos sentiments et nous permet de rester conforme à notre règlement intérieur. C’est pourquoi il faut souvent « déshabiller » le rêve, l’éplucher comme un oignon pour accéder à son « noyau dur ». Psychanalystes et neuroscientifiques parviennent en réalité aux mêmes conclusions ! »
Et c’est d’autant plus le cas durant le sommeil paradoxal car l’amygdale (centre des émotions dans le cerveau) est alors très active. La nuit, nous n’utilisons pas les mêmes circuits neuronaux que pendant la journée. Les fonctions cognitives complexes (déduire, reconnaître les visages, s’orienter…) sont au repos. L’information arrive en retard, souvent incompréhensible. D’où ce sentiment d’être souvent dépassé, perdu. »Mais à quoi servent ces rêves, sinon à nous traumatiser ?
« L’une des théories en cours est, qu’en rêvant, nous simulerions des menaces ou des situations dangereuses pour mieux y faire face dans la journée et entraîner nos stratégies de défense », répond la scientifique.