Comment disney exporte le rêve américain?
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Le western, la démocratie, le jazz, la prospérité… Autant d’étendards qu’ont brandis les États-Unis pour exporter le rêve américain et fédérer la nation. Dans “Américanisation. Une histoire mondiale”, Ludovic Tournès explore ce phénomène aujourd’hui mis à mal. Entretien. Partage LinkedIn Facebook X (ex Twitter) Envoyer par email Copier le lien Lire dans l’application C‘est un mot qui sent le soufre et le pop-corn : « américanisation ».
On se l’est longtemps jeté à la figure, à propos de mœurs ou de gastronomie, de programmes de télévision ou de mode, de langue ou de vie politique. Dans certains milieux, « Tu t’américanises ! » sonnait comme l’insulte suprême, jusqu’à ce que, sous la plume d’intellectuels soudain convertis, nous devenions « tous américains », après les attentats du 11 septembre 2001.
« Si Disney constitue une menace, écrit-il, ce n’est pas parce qu’il est le, porte-parole de l’« American way of life », du mode de vie des Nord-Américains, mais parce qu’il incarne l’« American dream of life », le rêve américain, cette image idyllique d’eux-mêmes dont les Etats-Unis aiment bercer leurs songes pour se convaincre de leur salut.
» Autrement dit, tant que les impérialismes exportent leurs réalités, il y a toujours moyen de les combattre, mais quand ils se mettent à exporter leurs propres illusions sur eux-mêmes, alors ils deviennent vraiment dangereux. « Lire Disney, conclut Mattelart, c’est avaler et digérer sa condition d’exploité. »