Comment distinguer sesdésirs raisonnable motivation envie rêve illusion?
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Nous sommes loin de l’irréalité des vies imaginées comme substitut illusoire à un réel jugé indigent. Mais « ce qui nous pousse » (souvent sans conscience claire) nous « tient » et s’avère efficace.
Une remarque enfin concernant l’objet du désir qui, s’il est ciblé, irradie en une multiplicité de désirs autour de lui, comme l’affirme d’ailleurs C. Rosset à la suite de Deleuze : c’est toute la vie qui s’en trouve bouleversée : le désir agit sur les attitudes, les perceptions, les affects, les intérêts…
Le désir apparaît comme « production » (Deleuze) et rejoint cette conception du désir qui consiste, comme le dit André Comte Sponville, à désirer et jouir de ce qu’on a, de ce qu’on fait, de ce que nous sommes.
A l’inverse, nous avons pu noter que l’image idéale du futur désiré pouvait fort bien être rapprochée des « petites envies », et ne pas avoir grand-chose de commun avec le désir entendu comme précédemment. Le « rêve » du « dernier homme » nietzschéen participe ainsi du renoncement et de l’affaiblissement de l’instinct de vie.
Cette forme de renoncement serait le trait distinctif et dominant de la Modernité européenne[14], conséquence de la décadence et de la dégénérescence d’une humanité endormie par les narcotiques que sont les valeurs chrétiennes et démocratiques[15] : ses aspirations se calquent sur celles de ses semblables, dans un processus grégaire où le bonheur est synonyme d’aisance matérielle, de sécurité, de petits plaisirs hédonistes.
Cette idée d’un bonheur mesquin et étriqué va à l’encontre de l’idéal de grandeur et de l’effort de la volonté ….
C’est dire que la conception intellectualiste distinguant en lui, les moments de la conception de l’acte et de la fin à atteindre, de la délibération, de la décision et de l’exécution a sans doute le tort de dissocier des opérations subtilement intriquées dans le mouvement de la vie.
Reste que ceux qui ne veulent voir dans l’acte volontaire qu’un désir dominant confondent sans doute volonté et passion et ceux qui ne voient dans le jugement qu’un exercice de justification, après coup, de ce qui a été posé par le désir (Cf. Sartre : « Quand je délibère, les jeux sont faits ») méconnaissent le pouvoir que l’esprit expérimente de réorienter, en permanence, son désir selon son projet réfléchi d’existence.
Partager : Marqueurs:autodétermination, Désir, déterminisme, entendement, liberté, libre nécessité, libre-arbitre, mobile, motif, motivation, volonté
Vous ne deviendrez peut-être pas vétérinaire, pompier ou infirmière, star de foot ou artiste, mais il y a là des révélateurs de sources de motivation et non pas frocément de voies possibles : je rêvais d’être alpiniste ou exploratrice parce que j’aime… explorer et découvrir. Or voilà des verbes qui font aujourd’hui partie de mes tâches professionnelles au quotidien.
L’application n’a pas toujours besoin d’être directe, elle peut être symbolique.Attention seulement à ce que les ambitions de l’enfance qui rêve grand ne deviennent pas source de dévalorisation, quand l’écart avec notre réalité est tellement grand qu’il devient vecteur d’auto-flagellation. Dans ce cas, autant laisser ces rêves-là sur les étagères à souvenirs où nous les avons rangés Que vouliez-vous faire quand vous étiez enfant?
Encore plus mal vue que le rêve, la rêverie, qui correspond à une réalité précise, a pourtant des bienfaits multiples qui méritent d’être intégrés dans une réflexion sur la reconversion, pour peu que vous aimiez rêvasser ou ayez une tendance à le faire:Comme souvent, il n’y a donc pas lieu de présenter quoi que ce soit comme une solution miracle ou de condamner une pratique sans appel, mais plutôt de proposer des possibilité tout en montrant leurs répercussions possibles, pour que chacun puisse naviguer dedans comme il l’entend et comme ça lui convient.Attrapez donc vos rêves au passage, regardez de quoi ils sont faits, et confrontez-les à votre monde, vos besoins, vos aspirations, vos appétences, vos contraintes, vos aptitudes, vos limites, vos traits de personnalité, vos valeurs pour déterminer leur faisabilité et leur pertinence.
L’émotion est quelque chose d’éphémère. Elle trouble la raison et l’empêche un moment. La passion peut encore réfléchir, la raison a encore une action. On assimile souvent désir et volonté. Il est vrai que le désir est source de mouvements et donc de volonté. Désir synonyme de vie, caractère producteur d’actions. Il semble être associé à la liberté. Les limites imposées au désir sont vécues comme des limites à la liberté.
Il semble être la condition du plaisir qui naît avec l’assouvissement d’un manque. Il est donc un élan de bonheur qui semble être la satisfaction de mes désirs, durablement. Le désir se renouvelle toujours, il semble insatiable. Le bonheur est donc inaccessible. Il y a de la passivité dans le désir, c’est quelque chose qui n’est pas le choix du sujet, qui arrive sans décision.
Il est infini par l’étendue des objets possibles et par sa renaissance incessante si bien que le bonheur n’est jamais vraiment accessible (=> déception, désillusion. On peut distinguer besoin et désir.
»Ce sont d’ailleurs grâce aux rêves des enfants que l’hypothèse, à laquelle l’avait conduite l’analyse du rêve de l’injection faite à Irma, à savoir que le rêve était toujours la réalisation d’un désir, s’est, dans l’esprit de Freud, transformée en certitude. Comme il nous l’explique dans le troisième chapitre de L’Interprétation des rêves : « Les rêves des jeunes enfants sont souvent des réalisations naïves. De ce point de vue, ils sont moins intéressants que les rêves d’adultes.
On n’y trouve point d’énigmes, mais ils sont un argument inappréciable pour prouver que l’essence du rêve est l’accomplissement d’un désir [23]. » Avant d’aller plus loin, je voudrais faire remarquer que la position de Freud, en ce qui concerne les rêves des enfants, n’est pas aussi claire que ces textes pourraient nous le faire croire.
« Le petit enfant, dit Freud, rêve toujours de la réalisation de désirs que le jour précédent a fait naître en lui, sans les satisfaire. Aucun art divinatoire n’est nécessaire pour trouver cette simple solution ». Cela ne l’empêche pourtant pas de faire appel à l’interprétation symbolique pour décrypter des rêves d’enfant et prétendre y découvrir la réalisation voilée d’un désir caché. En voici deux exemples.
» Ce rêve est assurément insolite et s’explique peut-être par le fait que cet enfant avait vu une gravure représentant Salomé contemplant la tête de Jean-Baptiste. Mais Freud préfère croire qu’en vertu du complexe d’Œdipe, il souhaitait inconsciemment la castration de son père.