Comment fonctionne le rêve?
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« Deux niveaux de conscience coexistent chez le rêveur « lucide », observe Isabelle Arnulf : le premier lui permet de vivre son rêve (plutôt en sommeil paradoxal) tandis que le second, qualifié de conscience réflexive (dans le cortex préfrontal, siège du raisonnement et de l’esprit critique), lui fait réaliser que ce n’est pas réel. »Une disposition à encourager, insiste la neurologue. « Pouvoir imaginer des contenus positifs (s’envoler, voyager dans le monde…) fait partie des expériences agréables qui dopent le bien-être.
« Ces rêves lucides étant plus nombreux au petit matin, il suffit souvent de se lever de bonne heure, puis de se recoucher au bout de trois quart d’heure, pour être en légère dette de sommeil. Il ne faut pas non plus hésiter, durant la journée, à tester son niveau de vigilance, à vérifier que ce que l’on vit ou voit n’est pas un rêve. »
Le point de vue de la psychanalyste : « Le rêve est le gardien du sommeil, assurait Freud.
Depuis, on sait que notre sommeil se découpe en cycles de quatre-vingt-dix minutes où se succèdent 75 % de sommeil lent (de léger à profond) et 25 % de sommeil paradoxal.
Le cortex préfrontal, lié à la prise de décisions, est inactif pendant les rêvesContrairement à une idée reçue, nous rêvons aussi durant le sommeil lent : si l’on nous réveille pendant cette phase, nous sommes 50 % à pouvoir raconter un rêve, contre 80 à 90 % en sommeil paradoxal. Durant cette période, ils laissent une empreinte plus marquante dans la mémoire.
Nous avons beau rêver que nous faisons du vélo, nous ne pédalons pas dans notre lit, sauf troubles du sommeil !Durant le sommeil lent léger, l’activité cérébrale ralentit. « On ne rêve alors que d’une image (être assis à son bureau, effectuer une tâche ménagère…) ou d’une pensée, pas d’un scénario nous poussant à bouger », poursuit Pierre-Hervé Luppi. Enfin, lors du sommeil lent profond, le cerveau se met tellement au repos que les rêves se raréfient.
D’après certaines études, le cerveau est responsable de 20 % de nos dépenses énergétiques, et l’augmentation de ces dépenses afin d’accomplir une tâche serait inférieure à 5 %. Au cours du sommeil lent, la dépense énergétique du cerveau diminue considérablement, mais au cours du sommeil paradoxal, elle augmente au-delà de celle qui est observée pendant la veille.
Le fonctionnement du cerveau pendant le sommeil Si le rêve n’est pas propre au sommeil paradoxal, sa qualité varie beaucoup selon les périodes. L’endormissement, entre veille et sommeil, est propice à des rêves qui empruntent beaucoup aux événements récents qui ont été vécus par le sujet. L’équipe de Kamitani, au Japon [10], a enregistré par IRM les rêves produits durant cette période.
Une nuit ordinaire comporte en moyenne quatre phases de sommeil paradoxal (soit 20 à 25 % du temps de sommeil), dont la longueur augmente dans la deuxième moitié de la nuit. Le sommeil lent devient alors moins profond, et son contenu onirique augmente. Selon les spécialistes, c’est la diminution de la pression de sommeil4 au cours de la nuit, qui permettrait l’expression de rêves plus nombreux.
Pour Sigmund Freud, « le rêve est le gardien du sommeil », mais beaucoup de chercheurs pensent que c’est le sommeil qui est le gardien du rêve.
Parfois, les rêves sont plaisants et d’autres fois effrayants. Parfois, on s’en souvient au réveil et d’autres fois non. Notre cerveau nous jouerait-il donc des tours ? Les mécanismes du rêve sont encore un mystère que les neurosciences tentent inlassablement d’élucider.Cela vous intéressera aussi[EN VIDÉO] Interview : l’activité cérébrale est-elle unique et individuelle ?
Lors de son fonctionnement, le cerveau émet des ondes cérébrales qu’il est possible de capter…Pendant le sommeil, le cerveau est en toute logique au repos. On constate en effet chez les personnes plongées dans le sommeil (paradoxal) que certaines fonctions sont éteintes ou ralenties, tel le cortexcortex visuel primaire, qui fait partie de la chaîne de traitement des informations provenant de la rétine.
Les neurones doivent ainsi s’allumer à haute fréquence et instaurer des interactions entre de multiples zones de l’encéphale. Mais le problème, c’est que plusieurs études ont constaté que nous rêvons aussi pendant le sommeil lent, même si c’est un peu moins fréquent. Comment est-ce possible avec un cerveau aussi endormi ? Et quelle activité minimale doit alors avoir l’encéphale pour rêver ?
Pour y répondre, les chercheurs ont utilisé un électroencéphalographe à haute densité, qui permet de mesurer l’activité cérébrale avec précision grâce à un grand nombre d’électrodes : l’idée était de ne plus se contenter d’analyser l’activité moyenne, mais d’aller scruter ce que faisaient les différentes zones du cerveau. Des participants ont été invités à dormir au laboratoire, tout en étant régulièrement réveillés pour répondre à la question suivante : étaient-ils ou non en train de rêver ?
Grâce aux mesures effectuées quelques secondes plus tôt, les chercheurs ont alors comparé l’activité de participants embarqués dans un songe à celle de sujets qui ne rêvaient pas, et ce quel que soit le stade du sommeil. Un cerveau pas si endormi Et ce qu’ils ont découvert, c’est que le cerveau des rêveurs est loin d’être aussi endormi qu’on le croyait pendant le sommeil lent. Certes, globalement, les ondes de basse fréquence dominent.
Le rêve est une activité mentale normale qui a lieu pendant le sommeil. Tout le monde rêve.
En fait, on fait tous de trois à six rêves par nuit et on passe environ 25 % de son temps de sommeil à rêver – selon certains chercheurs, ce pourcentage pourrait même être nettement plus élevé!Pourtant, la plupart des gens se souviennent rarement de leurs rêves et, même s’ils se les rappellent, leurs souvenirs s’estompent rapidement à moins qu’ils ne soient écrits ou consignés d’une autre façon.Cela étant, les rêves ont toujours été une source de fascination et, bien que de nombreuses questions à leur sujet restent sans réponses, des études rigoureuses ont permis de faire des progrès considérables dans la compréhension des causes et des mécanismes des rêves.De nombreuses données cliniques et scientifiques attestent que les rêves reflètent souvent les préoccupations du moment et les expériences marquantes sur le plan émotionnel.
Ces représentations sont parfois de nature métaphorique ou associative, ce qui explique en partie le caractère si étrange des rêves.
Après avoir identifié le sommeil paradoxalsommeil paradoxal comme moment privilégié du rêve, les scientifiques ont bien sûr voulu en savoir plus : comment, précisément, cette phase de sommeil paradoxal survient-elle ? Comment et où le rêve prend-il naissance dans notre cerveaucerveau ?
De nombreux éléments manquent encore, mais les équipes du spécialiste du sommeil Michel Jouvet ont permis à la science d’avancer sur la question.Formation des images dans le cerveau et incohérence des rêvesPremier constat : pendant la phase de sommeil paradoxal, les aires primaires visuelles sont désactivées, c’est-à-dire que les organes des sens ne transmettent pas d’information au cerveau.
Pourtant, le cerveau continue de former des images dans d’autres aires visuelles plus élaborées : il semble qu’il fonctionne en autarcie et n’ait pas besoin d’images extérieures pour fonctionner. De la même manière que lorsqu’une personne ferme les yeuxyeux et fait un effort d’imagination, elle peut aisément visualiser le paysage de ses rêves, par exemple. Sauf que dans le cas du rêve, ce n’est pas sa volonté qui a fait un effort de rappel de cette image.
«Nous vivons un moment charnière de la science onirique», souligne Francesca Siclari, médecin-associée au Centre d’investigation et de recherche sur le sommeil (CIRS) du CHUV.
Ils ont alors constaté que lorsque l’on réveillait des dormeurs dans cette phase du sommeil, une grande majorité d’entre eux disaient avoir rêvé.» Les scientifiques en ont conclu que seul le sommeil REM était le temps des songes. On sait maintenant qu’il n’en est rien et que l’on rêve aussi pendant les autres phases du sommeil.
Puis, au cours des vingt dernières années, il est aussi apparu que, pendant la nuit, «les différentes aires cérébrales ne dormaient pas toutes de la même manière». Il était donc nécessaire de sonder localement le cerveau, pour tenter de comprendre comment y naissent les rêves. Cette exploration fine est devenue possible avec le développement de nouvelles techniques d’imagerie.