Comment fonctionne les rêves?
Share
Lost your password? Please enter your email address. You will receive a link and will create a new password via email.
Please briefly explain why you feel this question should be reported.
Please briefly explain why you feel this answer should be reported.
Please briefly explain why you feel this user should be reported.
Les rêves sont très importants pour l’équilibre émotionnel ; ils font ressortir des désirs ou des peurs qu’on ne peut exprimer à l’état éveillé. Ils sont donc nécessaires au bon équilibre de chacun.e. Pixabay Bien que près de 15% de la population pense ne pas rêver, en réalité nous rêvons tou.te.s. Plus le rêve est proche du réveil et plus le souvenir est présent.
Cependant, la phase d’éveil qui fait office de fin de cycle et qui survient après le sommeil paradoxal durant lequel nous rêvons, fait aussi effet gomme. Donc plus elle est longue, moins nous avons de chance de nous rappeler de nos rêves, et encore moins si nous repartons sur un autre cycle de sommeil. Les effets de la modernité sont aussi une des raisons pour lesquelles nous ne nous souvenons pas toujours de nos rêves.
Notre état de conscience est engourdi par les stimulations externes et nous ne sommes plus assez à l’écoute de nous-mêmes. Pendant le sommeil paradoxal, le cerveau crée des images par le biais de l’imagination.
C’est le signe que les neurones envoient moins d’influx nerveux et que, globalement, le cerveau est moins actif – même si un certain nombre de choses se passent lors de cette phase, notamment la consolidation des souvenirs. Pendant le sommeil paradoxal, en revanche, l’activité cérébrale est bien plus proche de celle de l’éveil, avec des variations rapides du tracé électroencéphalographique.
En outre, quand on réveille un dormeur, il est capable de raconter qu’il était en train de rêver dans 95 % des cas. D’où l’idée, encore très présente dans le grand public, que nous ne rêvons que lors de cette phase. Logique, puisque pour créer du rêve, il faut créer de la conscience et que cela nécessite un vaste remue-ménage cérébral !
Pour y répondre, les chercheurs ont utilisé un électroencéphalographe à haute densité, qui permet de mesurer l’activité cérébrale avec précision grâce à un grand nombre d’électrodes : l’idée était de ne plus se contenter d’analyser l’activité moyenne, mais d’aller scruter ce que faisaient les différentes zones du cerveau.
Celle-ci dépend de plusieurs facteurs, notamment de la sérotonine, neurotransmetteur qui maintient l’organisme en état de sommeil. Plus sa synthèse augmente, plus le dormeur rêve. « En outre, en sommeil paradoxal, l’organisme dépense autant de glucose et d’oxygène que lorsque nous sommes réveillés », souligne Pierre-Hervé Luppi.
Selon Isabelle Arnulf, « des ondes partant du tronc cérébral par bouffées et qui stimulent les voies et les régions visuelles du cerveau pourraient bien être les générateurs des images du rêve ». Avec son équipe, elle a découvert que des patients atteints d’un syndrome neurologique rare les empêchant de penser spontanément sont capables de rêver. « Mais leurs songes sont très courts, peu scénarisés », souligne-t-elle.
En effet, les régions cérébrales permettant de broder sur le scénario ne fonctionnent plus. Chez la plupart des dormeurs, au contraire, le rêve se nourrit à la fois des expériences récentes mais aussi de sensations inédites, très éloignées du vécu. La chercheuse allemande Ursula Voss a ainsi comparé 66 rêves de sourds-muets à 274rêves d’entendants. Impossible de les différencier !
D’où la difficulté à raconter nos rêves au réveil : ils n’ont souvent ni queue ni tête et aucune trame logique.Naissance des rêves : une expérience sur des chatsLes équipes de Michel Jouvet ont voulu comprendre ce qui provoquait cet état modifié du cerveau et vérifier où naissait précisément le sommeil paradoxal : y a-t-il un centre du rêve ? Ces chercheurs ont donc mené une expérience passionnante sur les chats.
On savait déjà que le cortexcortex n’était pas indispensable au sommeil paradoxal. Les équipes se sont donc concentrées sur le tronc cérébraltronc cérébral et en ont ôté, peu à peu, de petites parties, notamment l’hypothalamushypothalamus et l’hypophysehypophyse, deux structures pourtant très importantes dans la régulation des humeurs.
À chaque fois qu’ils ont sectionné une partie du tronc cérébral, ils constataient que les chats continuaient de vivre des périodes de sommeil paradoxal très régulières, dont ni la duréedurée ni la fréquencefréquence n’étaient raccourcies.Deuxième étape de l’expérience : il ne reste plus que le pont, une structure qui fait le lien entre le cerveau et la moelle épinièremoelle épinière. Les chercheurs ont décidé de pratiquer des lésions bilatérales progressives sur cet élément.
C’est pourquoi nos rêves sont riches en images et en émotions, malgré l’absence des données des sens, fournies par exemple par les yeuxyeux lorsqu’on est éveillé : c’est le cerveau qui crée seul les rêves.Le saviez-vous ?Vous souhaitez en savoir plus sur les mystères et le fonctionnement fascinant du cerveau humain ?Le Mag Futura est un magazine papier trimestriel indépendant. Sa promesse ?
Vous donner les clés de compréhension pour décrypter les grands défis d’aujourd’hui et de demain, dans un magazine richement illustré, accessible, engagé pour les sciences et la Planète.Les neurosciences peuvent dire de quoi nous rêvonsLes scientifiques ont longtemps pensé que nous rêvions uniquement pendant le sommeil paradoxal, caractérisé par des mouvementsmouvements des yeux rapides et une activité cérébrale importante. Ce n’est pas le cas, puisque l’on rêve également pendant le sommeil non paradoxal.
Un mot ou un personnage va être pris pour un autre, la partie pour le tout… travestissement qui sert souvent à atténuer la violence de nos sentiments et nous permet de rester conforme à notre règlement intérieur. C’est pourquoi il faut souvent « déshabiller » le rêve, l’éplucher comme un oignon pour accéder à son « noyau dur ». Psychanalystes et neuroscientifiques parviennent en réalité aux mêmes conclusions ! »
Les cauchemars et rêves « négatifs » sont hyper utilesRien n’est plus désagréable que de rêver d’être agressé, humilié, trahi. On se passerait bien de ces scénarios catastrophes qui peuvent provoquer une insomnie ou impacter notre humeur durant la journée ! C’est pourtant, nous apprend la recherche, un signe de bonne santé psychique. « Les rêves contiennent en moyenne deux fois plus d’émotions négatives que positives, précise Isabelle Arnulf.
« L’une des théories en cours est, qu’en rêvant, nous simulerions des menaces ou des situations dangereuses pour mieux y faire face dans la journée et entraîner nos stratégies de défense », répond la scientifique.
Demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel de la santé qualifié sur des questions relatives à une affection médicale. Source : santecheznous.com/healthfeature/gethealthfeature/Les-reves-les-mysteres-du-sommeil Pourquoi rêvons-nous? Les rêves échappent aux explications. Les chercheurs ont passé d’innombrables heures à analyser les données d’activité du cerveau pendant le sommeil pour essayer de mettre le doigt sur le but et le mécanisme de nos histoires habituellement morcelées, mais parfois fantastiques de notre sommeil.
Les psychologues étudient les journaux de rêve de leurs patients et discutent avec eux de leur symbolisme, en essayant d’extraire une signification de ce méli-mélo d’images. Les théories sont nombreuses et toutes tentent de répondre à cette même question. D’un côté se trouvent ceux qui pensent que les rêves sont des images aléatoires et de l’autre, ceux qui pensent qu’il y a une signification profonde à ce qui est perçu par l’œil de notre esprit.
Sigmund Freud considérait les rêves comme la réalisation d’un souhait, ou des histoires ayant une signification cachée pouvant être très révélatrices du psychisme d’une personne. D’autres se sont demandé si les rêves nous aidaient à gérer notre humeur, à organiser nos souvenirs, ou simplement à créer des contextes pour les courants aléatoires de notre conscience que notre cerveau reçoit pendant que notre corps dort.
L’établissement du lien entre le rêve et l’activité du cerveau pendant le sommeil paradoxal a ouvert une voie aux neurosciences, et des travaux d’imagerie par tomographie par émission de positons (en anglais, PET) ont permis de révéler des aires activées, et d’autres inactivées, durant le sommeil paradoxal (Figure 2) [4].
Les aires activées pendant le sommeil paradoxal sont en jaune, celles désactivées en bleu (d’après la figure 1 de [4]).
Le rêve est-il le propre du sommeil paradoxal ? Les choses sont-elles aussi simples ? Quelle définition faut-il donner au rêve ? Lorsqu’un sujet est réveillé alors qu’il se trouve en sommeil paradoxal, à la question « Étiez-vous en train de rêver », il répond positivement dans 88 % des cas.
Cette constatation implique de redéfinir les structures cérébrales où s’élabore l’activité onirique, indépendamment des phases du sommeil. L’équipe de Julio Tononi (Université du Wisconsin, Madison, États-Unis) a récemment publié une approche de ce problème dans laquelle l’activité électrique des sujets est enregistrée de manière continue à l’aide d’un casque d’électroencéphalographie à haute résolution [8].
Les sujets sont réveillés de manière aléatoire, toutes les 15 à 30 minutes, et ils indiquent s’ils viennent de traverser une expérience onirique, en la décrivant s’ils en gardent la mémoire.