Comment rêve t on?
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Parfois, les rêves sont plaisants et d’autres fois effrayants. Parfois, on s’en souvient au réveil et d’autres fois non. Notre cerveau nous jouerait-il donc des tours ? Les mécanismes du rêve sont encore un mystère que les neurosciences tentent inlassablement d’élucider.Cela vous intéressera aussi[EN VIDÉO] Interview : l’activité cérébrale est-elle unique et individuelle ?
Lors de son fonctionnement, le cerveau émet des ondes cérébrales qu’il est possible de capter…Pendant le sommeil, le cerveau est en toute logique au repos. On constate en effet chez les personnes plongées dans le sommeil (paradoxal) que certaines fonctions sont éteintes ou ralenties, tel le cortexcortex visuel primaire, qui fait partie de la chaîne de traitement des informations provenant de la rétine.
Zoom sur les conclusions les plus surprenantes… (2) directrice de l’unité des pathologies du sommeil du sommeil de l’hôpital de la Pitié Salpétrière et chercheuse à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière(3) auteure de « L’effet divan, éloge de la psychanalyse à l’usage de ceux qui veulent déployer leurs ailes » (l’Harmattan) Le plus souvent, le rêve est « ordinaire » et met en scène le dormeur dans son environnement habituel Les rêves, des histoires à dormir debout, inventées de toutes pièces ?
En réalité, cela s’explique très bien par le « cheminement du rêve » : quelques images sont activées dans le tronc cérébral puis passées à la moulinette par la reste du cerveau, qui « brode » dessus. « Ces rêves ont beau nous sembler inintéressants ou stupides, ils n’en demeurent pas moins précieux à notre bon fonctionnement. « Ils optimisent la mémorisation des évènements de la veille et consolident les apprentissages, nous apprend la neurologue.
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Dans l’histoire de l’humanité, le rêve a souvent été du ressort de l’au-delà, un message des dieux selon les religions animistes, polythéistes et monothéistes. Nos anciens décryptaient leurs rêves pour tenter de comprendre le sens de la vie. À la fin du XIXe siècle, le rêve devient un sujet d’étude en physiologie et en psychologie.
L’amorce énoncée en 1900 par le fondateur de la psychanalyse Sigmund Freud introduit le rêve dans le domaine de l’inconscient, parmi les désirs que l’homme ne peut assouvir et qu’il refoule. Un principe repris par le psychiatre et philosophe Carl Gustav Jung, qui y adjoint une dimension complémentaire par laquelle le rêve aurait pour moteur de sonder le présent pour préparer le futur.
L’apparition de l’électro-encéphalogramme au cours des années 1930 permet de distinguer l’activité cérébrale pendant le sommeil et pendant le rêve. Un terrain que la science continuera d’explorer pour mettre à jour les différentes phases du sommeil. Mais ces progrès scientifiques n’empêcheront pas l’homme de conserver du rêve une perception intuitive.La mise en route physiologique du rêveLa neuroscience établit que le rêve naît dans l’hémisphère droit du cerveau, siège des affects et de l’imaginaire des animaux à sang chaud.
Grâce aux mesures effectuées quelques secondes plus tôt, les chercheurs ont alors comparé l’activité de participants embarqués dans un songe à celle de sujets qui ne rêvaient pas, et ce quel que soit le stade du sommeil. Un cerveau pas si endormi Et ce qu’ils ont découvert, c’est que le cerveau des rêveurs est loin d’être aussi endormi qu’on le croyait pendant le sommeil lent. Certes, globalement, les ondes de basse fréquence dominent.
Mais de larges régions s’éveillent par moments et par endroits, avec un retour d’ondes de haute fréquence. Les chercheurs ont ainsi identifié une zone qu’ils ont qualifiée de point chaud postérieur (car elle est située dans la moitié arrière du cerveau), et qu’ils considèrent comme le noyau cérébral du rêve, la zone minimale qui doit être éveillée pour qu’un songe soit créé. Quel que soit le stade du sommeil, cette zone était active lorsque le dormeur rêvait.
Elle comprend des aires sensorielles (surtout visuelles), ainsi que des régions de la face médiane du cerveau, notamment le cortex cingulaire et le précunéus.
Il n’y a rien d’étonnant au fait que nous oublions souvent une bonne partie de ce que nous rêvons. Certaines personnes prétendent même ne jamais rêver. Mais à part les personnes qui ont subi certains types de blessures cérébrales, tout le monde rêve quand il dort. On estime en gros que l’on passe plus de 2 heures chaque nuit à rêver ou dans un état de rêve.
On a cru durant longtemps que les rêves n’avaient lieu que durant le sommeil paradoxal (caractérisé par des mouvements oculaires rapides). En fait, des données montrent que les gens rêvent aussi en dehors de la période de sommeil paradoxal, soit durant le sommeil à ondes lentes, mais le contenu des rêves a tendance à être plus banal.
Tandis que nous dormons, nous passons d’un stade à l’autre, du sommeil à ondes lentes, au sommeil paradoxal, puis nous répétons ce cycle durant toute la nuit. La période qui précède notre réveil a tendance à être la phase de rêve la plus active. Les rêves plus riches, plus fascinants, ou les rêves simplement bizarres semblent se produire durant le sommeil paradoxal et c’est ce stade de sommeil que le corps semble rechercher.
Certaines zones du cerveau, en particulier celles de la mobilité, sont réveillées, c’est pourquoi ces personnes bougent et se lèvent, alors que d’autres sont endormies, ce qui explique qu’elles ont des comportements assez illogiques. Mais, contrairement à ce que l’on pensait, elles ne sont pas inconscientes.» Au CIRS, Francesca Siclari et ses collègues renouvellent l’expérience faite avec les rêveurs.
«C’est une condition très peu connue. Certains patients se plaignent de trop rêver et de ne jamais pouvoir se reposer. Ils sont d’ailleurs fatigués dans la journée et parfois, ils ont des somnolences.» Rêvent-ils vraiment plus que les autres? Leur zone chaude est-elle particulièrement active et si oui, pourquoi? Autant de questions auxquelles Francesca Siclari va chercher à répondre. À quoi servent les rêves? Reste une question cruciale: à quoi servent les songes?
«Pour l’instant, on ne sait même pas si le rêve a une fonction en soi», répond Francesca Siclari.