De quelles progrès scientifique rêvez-vous?
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Améliorer ses performances est un désir vieux comme l’Humanité qui n’a de cesse d’utiliser le progrès scientifique à cette fin. Comme l’illustre le dopage. Après les manipulations biologiques, la génétique devrait s’inviter bientôt sur le Tour de France tandis que chez les étudiants le Guronsan a été détrôné par le Modafinil – molécule « anti-sommeil » – et la Ritaline, médicament contre l’hyperactivité. D’autres préfèrent s’envoyer un shoot électrique de 9 volts sur le crâne.
Détournés de la stimulation transcrânienne utilisée en psychiatrie, ces boîtiers vendus sur le net promettent de réduire le stress et d’augmenter la mémoire… « Aucun de ces systèmes n’a été évalué. On ne sait pas ce que ça fait vraiment sur le système nerveux surtout chez les jeunes ; quant aux « pilules élégantes » aucune efficacité n’a été démontrée sur les fonctions cognitives !
», met en garde Hervé Chneiweiss, neurobiologiste au CNRS.
L’homme bionique existe
Mais qu’en sera-t-il demain ?
Vingt institutions de recherche internationales se sont réparti les 24 chromosomes humains. Le résultat de ces recherches tient dans 2 000 livres de 500 pages chacun. car minutieux, qui a coûté 3,8 milliards d’euros au lieu des 4 milliards prévus initialement. Entre-temps, les méthodes de recherche se sont améliorées. Le projet « Génome humain » a aussi été surnommé « le programme Apollo de la biologie ». © Laguna Design/ NSP / Science Photo Library.
Fabriquer l’oeil le plus puissant du monde Le nouveau télescope européen extrêmement long, ou E-ELT, va repousser l’horizon de l’homme pour un coût de 1,2 milliard d’euros. Situé en plein désert chilien à plus de 3 000 mètres d’altitude, le télescope impressionne par ses dimensions : un miroir de 42 mètres composé de 1 000 petites pièces, 80 mètres de haut, 5 500 tonnes. Les retombées scientifiques sont très attendues.
En astronomie, plus le regard se porte loin dans l’Univers, plus l’objet observé est ancien. Les scientifiques pourraient donc faire des découvertes sur la naissance des étoiles. Autre attente : observer de lointaines planètes et pourquoi pas y déceler une autre forme de vie. Mais avant une telle découverte, il faudra attendre.
Or, plus nous nous rebellerons contre l’idée du progrès et le craindrons, moins nous en aurons. Quand même, n’avons-nous pas raison de nous méfier du progrès par moments, surtout lorsqu’on considère ses excès, tels la bombe nucléaire ou les changements climatiques ? Je ne dis pas qu’il faut retourner à la philosophie du progrès du XIXe siècle, qui était naïve et souvent aveugle aux risques inhérents au développement technologique.
La chimiothérapie permet de traiter le cancer, mais elle peut donner la nausée. Ce serait une erreur de refuser ce traitement, qui peut sauver votre vie, alors qu’il est possible d’atténuer ses effets secondaires avec un médicament contre la nausée. Comment peut-on améliorer la perception du progrès ? Il faut commencer avec l’histoire. C’est facile de romancer le passé, de romancer la nature.
Mais lorsque vous étudiez comment les gens vivaient réellement autrefois — et comment ils vivent encore dans certaines régions du monde —, vous vous rendez compte que c’était tout sauf idyllique.
Les spectaculaires innovations scientifiques qui pleuvent sans discontinuer et qui changent notre vie nous font-elles vivre encore, aujourd’hui plus que jamais, dans la perspective d’un temps prometteur ? La notion de progrèsVincent Le Biez évoque la science de l’évolution des systèmes vivants faite conjointement de progrès, de régression et également de risque.