Des mythes qui parlent de rêve?
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Au contraire, en rêve le sujet est libre de transformer et de jouer avec tout ce qu’il connaît. Sebag va utiliser cette autonomie comme une clef pour l’interprétation. « Le rêve, utilisant les éléments qui lui sont fournis par la culture, les modifie en fonction du message qu’il véhicule, ce message ne prenant toute sa valeur que grâce à l’écart entre le code propre à la société en question et les transformations qu’il subit au niveau individuel.
Cette façon de procéder méconnaît un des aspects essentiels du mythe, à savoir qu’il n’est pas une reproduction de la réalité connue, mais un processus de production de récits qui utilise des éléments de cette réalité à ses propres fins. Un mythe est donc aussi apte à renverser une donnée sociale ou écologique qu’à la représenter « droite ».
51Ce jeu de distorsion dans les rêves comme dans les mythes semble être un aspect nécessaire de leur élaboration, de leur rôle de porteurs de multiples messages. Si Belmont, par exemple (1997 : 124 sq.)
Un homme seul profite de sa quotidienne séquence de répit, sur un banc, symbole de ce minuscule territoire devenu son havre de paix. Dans ce moment voulu comme une trêve face à la folie du monde et aux contraintes de la société laborieuse, un homme surgit sans raison apparente, venant briser la solitude du travailleur au repos.
Lui, Peter (Sylvain Katan), est le stéréotype du bourgeois, cadre dans une maison d’édition, « détenteur » patriarcal d’une femme, deux enfants, deux chats, deux perruches, le tout dans un appartement vraisemblablement luxueux d’un quartier chic et « bobo » de New York.
L’autre, Jerry (Pierre Val), à l’opposé, est plutôt du côté de la pauvreté, celle pas trop grave, genre bohème, mais banale qui fait habiter dans une chambre de bonne, supporter les inconvénients de la promiscuité et rechercher ces petits riens, ces rares moments de défoulement ou d’impertinence qui donnent d’éphémères et fugaces instants de bonheur.
Les profils psychologiques des deux personnages sont subtilement élaborés, puis finement étudiés, analysés, au fil de la narration, avec une inversion, un basculement « dominant – dominé », s’inscrivant en douceur dans le déroulement de la pièce.
Nonnos de Panopolis, Les Dionysiaques, tome III, chant VI, texte établi et traduit par Pierre Chuvin, Les Belles Lettres, CUF, 1992. Pierre Grimal, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Paris, PUF, 1951. Marie Delcourt, Pyrrhos et Pyrrha. Recherches sur les valeurs du feu dans les légendes helléniques (Bibliothèque de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège. Fasc. CLXXIV), Les Belles Lettres, 1965 Christine Dumas-Reungoat, La fin du monde.
Christine Dumas-Reungoat, « L’imaginaire de la fin du monde en Grèce ancienne : les héros des mythes relatifs à l’embrasement du monde ou aux catastrophes diluviennes », Programme Atlantys / Université du Maine (Le Mans), Conférence de Christine Dumas-Reungoat, le 19/10/2016 Christine Dumas-Reungoat, « La démesure à l’œuvre dans les mythes de fléaux et de fin du monde », Kentron [En ligne], 22 | 2006 Jean Rudhardt “Les Mythes Grecs Relatifs à L’instauration Du Sacrifice: Les Rôles Corrélatifs De Prométhée Et De Son Fils Deucalion.” Museum Helveticum, vol.
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