Dessin qui fait rêver?
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Cette spécificité du poème est énoncée très distinctement par Éluard lui-même à plusieurs reprises :
Mais des poèmes, par lesquels l’esprit tente de désensibiliser le monde, de susciter l’aventure et de subir des enchantements, il est indispensable de savoir qu’ils sont la conséquence d’une volonté assez bien définie, l’écho d’un espoir ou d’un désespoir formulé. » (Prière d’insérer des Dessous d’une vie (1926) in Œuvres complètes, Pléiade, tome l, p.1387). « Le même désir me reste d’établir les différences entre rêves, poèmes et textes automatiques.
Par sa relation spécifique avec la réalité, Rêve est donc, si l’on veut, un récit de rêve éveillé, mais surtout un véritable poème, dont on pourrait trouver sans peine des échos dans les poèmes antérieurs d’Eluard, en particulier ceux qui datent de la crise profonde traversée lors de sa séparation d’avec Gala.
L’exposition “Fais-moi rêver” : un moment hors du temps La galerie Cécilia F se transforme en parenthèse onirique du 2 au 14 mai 2023 avec l’exposition Fais-moi rêver, organisée par l’artiste Clara Lang-Ezekiel. Six artistes présentent leurs réflexions autour de la rêverie, à travers la peinture, le dessin, mais aussi la broderie et la modélisation 3D. Les artistes sélectionnés par Clara Lang-Ezekiel envahissent les murs en pierre de la galerie Cécilia F.
Pour sa troisième exposition en tant que curatrice, elle fait le choix audacieux de prendre le thème du rêve, avec comme point de départ l’artiste Marcus McAllister. « On avait déjà travaillé ensemble et, comme je voulais retravailler avec lui, j’ai essayé de trouver un thème qui correspondait à son travail », explique-t-elle.
Le rêve dans la création Les tableaux et dessins de Marcus sont, en effet, directement liés au sujet, puisqu’il noircit quotidiennement les pages de carnets qu’il appelle ses « estomacs oniriques ». Bien que ses dessins ressemblent à des paysages merveilleux, le lien au thème du rêve réside en réalité dans son processus de création.
En effet, rêver permet aussi de s’adapter au monde et de trouver des alternatives dans un grand nombre de situation. L’enfant est un grand rêveur. Lorsque l’on est enfant il est normal pour un adulte de dire que les enfants sont de grands rêveurs, que les enfants débordent d’imagination mais arrivé à l’âge adulte, c’est un tout autre discours qu’on entend.
Il ne faut plus faire preuve d’imagination, on – la société – nous demande de nous conformer, de ne pas être trop rêveur car sinon on est considéré comme des gens perchés ou perdus. Être adulte ne signifie pas absence de rêve, absence d’imagination.
Le fossé entre l’enfance et l’âge adulte
C’est le fossé entre l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte qui m’a fait me questionner. Je conçois, qu’à l’adolescence, le rêve soit plus ou moins toléré.
Par exemple, lorsque l’on veut choisir de faire de sa passion (artistique par exemple) son métier on nous dit de choisir un « vrai métier ». Mais ça c’est un autre débat. C’est évident qu’il y a un fossé entre l’enfance et l’adulte, et qu’en grandissons on développe d’autres qualités.
Depuis l’écriture de L’Interprétation des rêves par Freud au début du 20ème siècle, l’analyse des rêves est devenue pour beaucoup un moyen de trouver un sens à la vie. Qu’ils soient personnels ou sociétaux, les rêves peuvent révéler ce qui nous échappe dans la vie consciente. C’est peut être ce qui justifie que tant d’artistes se soient tournés vers le monde des rêves, afin d’exprimer une vérité nouvelle, accessible seulement en s’écartant momentanément du monde réel.
Découvrez 10 œuvres d’art à connaître qui semblent tout droit sorties d’un rêve ! #1James Turrell, Dhatu (2009) James Turrell, Dhatu (2009) « J’ai toujours voulu créer une lumière semblable à celle que nous voyons dans nos rêves, reproduire la manière dont la lumière filtre à travers nos songes » explique James Turrell.
L’artiste américain, spécialisé en installation art, a consacré une grande partie de sa vie à la lumière, jouant principalement avec sa fluctuation à travers ses œuvres. Au cours de ses études, Turrell s’est intéressé à l’art, mais aussi à la géologie, l’astronomie, les mathématiques et la psychologie de la perception. Une œuvre comme Dhatu s’appuie sur tous ces domaines. Elle s’inspire du rêve avec une précision scientifique, si bien qu’elle donne l’impression d’en être une simulation perceptive.
Ce projet “arrivé au gré du hasard, [lui] a permis de progresser dans [sa] pratique personnelle.” Donc, nul besoin d’avoir un don. Et c’est ce que elle “aime dans l’essence du projet du PAON : une approche décomplexée de l’art, axée sur la pratique”. Comment lui est venue cette idée si originale de dessiner les rêves ?!
Elle nous raconte que tout a commencé en décembre dernier : “j’étais en vacances et j’ai reçu le même jour deux messages de mes plus proches amis me racontant leur rêves, et j’en faisais partie. J’ai trouvé que c’était une jolie coïncidence, et j’ai décidé de les dessiner. J’ai publié ces dessins sur mon compte instagram en invitant les gens à m’envoyer leur rêves, et j’ai pu commencer à constituer une bibliothèque de messages de rêves !