En guinée comment s’est effondré le rêve de simandou lemonde.fr?
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Les montagnes de Simandou, en Guinée. © STRINGER . / REUTERS / REUTERS Avec une richesse par habitant (PIB) d’un peu plus de 545 dollars (514 euros) par an, la Guinée est le 9e pays le plus pauvre du monde. Un damné de l’Afrique qui regarde passer les dollars de loin. Ceux des mines, par exemple, qui abondent dans le pays et apportent plus de malédiction que de prospérité.
Loin à l’est du pays, le mont Nimba regorge des terres rouges du minerai de fer, le gisement de Simandou, au potentiel considérable. Depuis plus de vingt ans les compagnies occidentales y traînent leurs guêtres sans grand résultat autre qu’un insistant parfum de scandale. L’anglo-australien Rio Tinto, deuxième groupe minier mondial, en sait quelque chose.
Le 10 novembre, il licencie brutalement deux de ses principaux dirigeants, le patron de la division énergie et minerais, Alan Davies, et la responsable juridique, Debra Valentine.
Un techincien de la Compagnie des bauxites de Guinée à Kamsar, au nord-est de Conakry. GEORGES GOBET/AFP La Guinée fait peur aux investisseurs. Le magazine Forbes le classe au deuxième rang des pires pays pour les affaires : 143e sur 144 pays classés, juste après le Tchad.
Si le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance de 4 % en 2016, après une croissance nulle en 2015, la Guinée devra cependant résoudre les problèmes liés à son important déficit budgétaire. Les caisses sont vides et le budget de l’Etat pour 2016 est de 5 % inférieur à celui de 2015, fragilisant encore un peu plus le président en exercice.
La Guinée sort en effet d’une annus horribilis : Ebola, chute des cours des matières premières et début de second mandat difficile pour Alpha Condé, marqué par les suites des violences qui ont entouré la présidentielle… La croissance pourrait heureusement rebondir si l’on en croit les sourires et l’optimisme affichés par la large délégation qui accompagne en Chine le président Condé.
Il se trouve en effet que le gouvernement guinéen n’a pas encore rendu opérationnels les mécanismes prévus dans le code minier de 2011 (amendé en 2013) pour financer le développement local. Sur un autre théâtre d’opérations, en novembre à Siguiri, dans la région aurifère du nord-est, la Société Anglogold Ashanti de Guinée (SAG) a dû suspendre pendant quelques jours ses activités, après l’occupation de ses installations par des populations riveraines en quête de développement.
Toujours ces derniers mois, plusieurs autres entreprises minières ont dû affronter les demandes des populations locales. Risque de chantage De fait, au regard des revenus miniers, le gouvernement semble avoir fait le choix d’une sous-traitance aux entreprises minières de son rôle régalien en matière de développement local. Le risque pour l’Etat est de se retrouver dans une relation de chantage sécuritaire avec les communautés d’une part, et de chantage social avec les entreprises minières d’autre part.
Selon le ministère public, « les sommes versées à titre de pot-de-vin s’élèvent, selon l’acte d’accusation, à environ 10 millions de dollars », soit près de 9 millions d’euros. La première dame, principale bénéficiaire Cette montagne verdoyante est située dans la partie forestière enclavée du sud de la Guinée, dirigée de 1984 à sa mort, en décembre 2008, par l’autocrate Lansana Conté.
BSGR s’installe dans le pays en 2005, crée une filiale, BSGR Guinea, et charge le Français Fréderic Cilins de le représenter et de faciliter les accès aux responsables guinéens. Les permis convoités sur Simandou sont alors détenus par le géant anglo-australien Rio Tinto, sollicité dans les années 1990 par le gouvernement guinéen, désireux de valoriser son potentiel minier.
Il a remplacé la photo de profil de son propre compte Facebook par celle de celui qui était « bien plus qu’un ami » à ses yeux. On y distingue un homme mince, souriant. C’est l’image d’un trentenaire qui a déposé ses valises à Rouen il y a sept ans, en 2012, pour poursuivre ses études de droit, après une licence décrochée comme major de promotion en Guinée.
« J’étais allé le chercher à la gare », raconte Kalil Aissata Kéita. Alors président de l’association des étudiants guinéens à Rouen, il héberge le jeune homme deux semaines dans sa chambre d’étudiant de 14 mètres carrés. Une longue et profonde amitié commence : ce sont des années d’échanges, de conseils respectifs sur leurs recherches et de boulots alimentaires effectués ensemble, pour financer leurs études.
De même source, on cite ainsi l’exemple du Mozambique, qui « s’est retrouvé en défaut de paiement à cause de financements privés indélicats et de la dette qui a été cachée ». Avant de porter ce dossier au G7, dont la Chine ne fait pas partie, la France a tenté de convaincre le géant asiatique de rejoindre le très select Club de Paris, qui regroupe les créanciers publics, mais cette adhésion l’obligerait à être transparent sur ces prêts.
Au sein du G20, dont Pékin est membre, les pays s’étaient engagés en 2017 à respecter les analyses du FMI sur la soutenabilité de la dette avant d’accorder des prêts. La présidence japonaise du G20 prévoit de faire le point cette année. Le « modèle angolais » La France est-elle préoccupée par d’éventuels défauts de pays de la zone franc CFA dont elle est garante ? « Aucun risque, assure la source de Bercy.
Notre garantie joue au titre de l’épuisement de réserves de changes et avant d’y arriver, il y a toujours des mesures correctrices qui sont prises.
Et interroge sur la capacité d’une élite vieillissante à répondre aux aspirations, voire aux besoins essentiels, de cette jeunesse, dans un Nigeria riche en pétrole, mais qui compte le plus grand nombre de pauvres sur la planète. Le géant d’Afrique de l’Ouest est loin d’être un cas isolé sur le continent. Les Algériens n’ont également pas fini de spéculer sur l’état de santé de leur chef d’Etat, Abdelaziz Bouteflika.
A 81 ans, celui qui ne s’est plus exprimé en public depuis un accident vasculaire cérébral (AVC) survenu en 2013, et demeure cloué dans un fauteuil roulant, va briguer un cinquième mandat en avril. L’annonce de sa candidature, dimanche 10 février, était attendue. Elle vient malgré tout renforcer les désillusions d’un pays où un tiers des moins de 25 ans sont au chômage.
Au Gabon encore, le président, Ali Bongo, 60 ans, victime d’un AVC en octobre 2018, est parti poursuivre sa convalescence au Maroc pour un temps indéterminé.
Une ouvrière de l’usine Maryod coupe du tissu pour fabriquer des serviettes hygiéniques réutilisables, à Addis-Abeba, en Ethiopie, en septembre 2017. ZACHARIAS ABUBEKER / AFP La croissance économique se renforce en Afrique, mais elle est insuffisante pour réduire le chômage et la pauvreté, estime la Banque africaine de développement (BAD) dans ses « Perspectives économiques 2019 », publiées jeudi 17 janvier.
Selon ses estimations, la croissance sur le continent a atteint 3,5 % en 2018 (contre 3,6 % en 2017) et devrait grimper à 4 % en 2019 puis à 4,1 % en 2020. « La situation du continent est bonne. Les performances économiques générales de l’Afrique continuent de s’améliorer », commente le président de la BAD, Akinwumi Adesina, cité dans le rapport.
L’Afrique de l’Est tire l’économie du continent, avec une croissance de 5,7 % en 2018 et des prévisions de 5,9 % en 2019 et 6,1 % en 2020, suivie de l’Afrique du Nord (4,3 %, 4,4 %, 4,3 %).