En quelle année le concile a interdit d’interpréter les rêves?
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» Le lendemain, Constantin fit marquer les boucliers de ses légionnaires, remporta la victoire et fut proclamé unique auguste romain d’ occident.Il est interdit de rêverDans les premiers temps de l’Eglise, le rêve est une menace pour les fidèles : seul dieu peut connaître le sens caché des choses. recourir à la divination reviendrait donc à s’adresser au diable ! dès les débuts du christianisme, on traque les interprètes des songes.
en 304, le premier concile d’Ancyre les condamne à cinq ans de pénitence. en 506, le concile d’Agde les bannit définitivement de l’Eglise. la tradition se perpétuera. l’article r34 du code napoléon punit d’une amende « les gens qui font métier de deviner et pronostiquer ou d’expliquer les songes ». Cet article ne sera supprimé du nouveau code pénal qu’en 1992 !
Les rêves de DescartesLa nuit du 10 au 11 novembre 1619, René Descartes fait trois rêves : dans le premier, il affronte une tempête. Dans le deuxième, il est réveillé en sursaut par le tonnerre. Dans le troisième, il rencontre un homme qui lui tend un livre du poète du IVe siècle Ausone.
1 Cf. J-C. Schmitt, « Le rêve et son interprétation », La conversion d’Hermann le juif. Autobiographi (…) 1Parler du rêve au Moyen Âge est une entreprise bien moins aisée qu’il n’y paraît. Il nous semble pertinent de revenir, en guise d’introduction, sur un certain nombre de caractéristiques générales le concernant. Rappelons tout d’abord que nous ne concevons jamais le rêve qu’à travers le récit qui nous en est fait.
Ce récit rend compte a posteriori de l’expérience (nocturne ou diurne) d’une personne fictive ou réelle à travers le prisme de la mémoire et le cadre signifiant de la langue employée. En ce sens, bien plus qu’une recomposition, il semble que l’on puisse parler, pour le récit de rêve, d’une véritable composition dans laquelle le choix du vocabulaire est un enjeu primordial. En effet, c’est lui qui va permettre toute interprétation.
Il convient donc dans un premier temps de rassembler les éléments contextuels nécessaires à la compréhension des modes de réception de l’onirisme au Moyen Âge, avant d’esquisser les modalités de translation des textes sacrés vers les récits profanes. Peut-on prétendre à une poétique médiévale du rêve, c’est-à-dire à dégager des constantes structurelles, et non simplement formelles, dans ces récits en apparence dissemblables ?
3Les XIIe et XIIIe siècles, qui nous intéressent plus particulièrement, sont le théâtre d’un fleurissement intellectuel sans précédent. Au-delà de la fondation de grandes universités et de l’avènement de l’encyclopédisme, la Renaissance du XIIe est porteuse d’une intéressante systématisation des savoirs.
Le rêve et son arrière-plan au Moyen Âge : un aperçu. Claude LECOUTEUX Paris-Sorbonne La vida es sueno. (Calderon) Le rêve n’appartient pas seulemènt à la littérature, c’est une réalité à laquelle sont liées des croyances qui se condensent en lui et que nous retrou¬ vons, plus ou moins déformées, dans les écrits.
Au Moyen Âge, on utilise le mot “songe”, du latin somnium et la locution vana somniare que les vocabulaires du XVe siècle donnent pour synonyme de alucinare. Le verbe “rêver” apparaît au XIIe siècle. D’étymologie incertaine, on le rattache à un verbe non attesté, *esvery “vagabonder”, et jusqu’au XVIIe siècle il a d’abord le sens de “délirer, dire des choses extravagantes”; au XVIe siècle surgit la signification “être perdu dans des pensées vagues”.
“Rêverie”, qui date du XIIIe siècle, a l’acception de “délire, folie”, puis il reçoit celle d’“activité de l’esprit qui médite”.
Étant impossible pour nous de suivre le parcours hasardeux des catéchismes dans les écoles de la doctrine chrétienne ouvertes dans la péninsule6, nous chercherons à relever les indices que les textes nous offrent pour parvenir à interpréter leurs missions et leurs usages. Nous présenterons donc une « histoire textuelle » des catéchismes qui nous permettra de tracer celle des moyens de persuasion employés par l’Église catholique dans l’Italie du xvie siècle.
Concilii tridentini actorum pars altera, Friburgi Brisgoviae, Herder, 1911, v (…) 5Le catéchisme tridentin n’a pas été rédigé lors du concile. De même que la révision de la Vulgata de Saint Jérôme, de l’index des livres interdits et du Missel, le catéchisme n’est pas l’expression des pères conciliaires, qui se révèlent encore une fois trop faibles et tout à fait incapables de réaliser les rêves de réforme qui inspirèrent la convocation du concile.
Tout au contraire, le catéchisme fut écrit à la clôture des travaux conciliaires par une commission nommée par le Pape, chargée simultanément de la rédaction du catéchisme et de l’index des livres interdits7. Il n’est peut-être pas inutile de rappeler ici que le concile a duré dix-huit ans (1545-1563) et que durant ce temps les équilibres à l’intérieur de l’Église ont durablement changé.
Il y a de grandes différences entre les premières sessions, tenues par des évêques qui, pendant le concile, seront condamnés pour hérésie par l’Inquisition, et les dernières, qui eurent lieu plus d’une décennie plus tard8.