Pourquoi je ne me souviens jamais de mes rêves?
Share
Please briefly explain why you feel this question should be reported.
Please briefly explain why you feel this answer should be reported.
Please briefly explain why you feel this user should be reported.
Depuis Freud, nous savons que chaque rêve est une mine d’informations sur nos désirs les plus profonds. D’où notre frustration lorsque nous ne nous en souvenons pas. Pourquoi tant de rêveurs sont-ils frappés d’amnésie dès le réveil ? Et comment retrouver cette mémoire ? La majorité rêve chaque nuit «Mes amis se racontent souvent leurs rêves, confie Magali, 29 ans. Moi, je ne me souviens de rien, ou presque.
Dans certains cas, ce manque de souvenirs peut s’expliquer par une absence de rêves : « Des altérations neurologiques dues à une maladie, un accident ou un traumatisme peuvent entraîner leur disparition, explique Michel Billiard, neurologue et spécialiste du sommeil.
Une affection psychologique entraînant une grande difficulté à exprimer son émotion, ou le fait d’enchaîner des épisodes de sommeil paradoxal plus fréquents mais très courts peuvent avoir le même résultat.
Pourquoi certaines personnes ne se souviennent pas de leurs rêvesStephen DowlingBBC Future29 mai 2019Crédit photo, Getty ImagesLégende image, Un composant chimique crucial est à l’œuvre dans le cerveau pour s’assurer que les rêves sont conservés : la noradrénaline.Pour beaucoup d’entre nous, les rêves sont une présence presque intangible.
Plutôt que d’être un état stable d’inconscience, notre cerveau au repos passe par des montagnes russes dont des phases de pleine activité cérébrale.Le rêve est plus étroitement associé à l’état de sommeil connu sous le nom de mouvement rapide des yeux (REM). Le sommeil paradoxal est parfois appelé sommeil désynchronisé, parce qu’il peut imiter certains des signes de l’état de veille.
Dans le sommeil paradoxal, les yeux se contractent rapidement, il y a des changements dans la respiration et la circulation, et le corps entre dans un état de paralysie appelé atonie.
Réponse de Robert Jaffard, neurobiologiste spécialiste de la mémoire. Propos recueillis par Marie-Christine ColinonTout le monde rêve, en moyenne 1 h 30 chaque nuit, mais pour se souvenir du contenu de cette activité onirique, celui-ci doit être mis en mémoire. Or la mémorisation ne peut se faire qu’à l’état de veille. Pour se souvenir d’un rêve, il faut donc un réveil de durée suffisante (2 minutes au minimum).
Cet éveil doit aussi intervenir très rapidement après la fin du rêve, cinq minutes après son achèvement la moitié de son contenu a déjà disparu.
Une étude identifie trois thèmes récurrents Des traits de personnalité peuvent aussi jouer un rôle.
Logé dans l’hypothalamus, ces neurones seraient capables de différencier les séquences capitales pour le psychisme humain de celles sans importance. Les souvenirs mineurs seraient ainsi plus ou moins effacés, alors que les autres sont stockés dans l’inconscient.
Quand le rêve ne va pas jusqu’à l’hippocampe
Il en va de même pour les rêves.
Lorsqu’ils sont jugés sans intérêt par les neurones, de façon totalement inconsciente, il n’est pas envoyé au siège de la mémoire, c’est-à-dire inconsciente.
Et si on ne se souvient presque jamais de ses rêves
Mais pas d’inquiétude pour ceux qui ne se souviennent presque jamais de leurs rêves. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils n’ont pas d’intérêt.
Les neurones « tri » du sommeil paradoxal estiment que les souvenirs de la veille valent davantage que le rêve, croient les chercheurs.
Et au dernier de conclure : « Je ne me souviens d’aucun rêve, jamais. Il paraît que c’est nécessaire pour le cerveau donc tant pis ».Un problème d’encodage du souvenir. En réalité, ces soi-disant « non rêveurs » sont beaucoup moins nombreux qu’on le pense. Il a fallu dix ans à cette équipe de l’Inserm pour trouver huit de ces perles rares.
Huit patients qui font partie du 1% de la population qui dit ne jamais avoir rêvé de sa vie. Des médecins les ont ensuite enregistrés dans leur sommeil. Sur un son dont Europe 1 a eu une copie, on entend clairement un des patients, âgé d’une soixantaine d’années, grommeler dans son sommeil. Le comportement onirique du sexagénaire montre bien qu’il rêve.Le problème est uniquement qu’il ne s’en rappelle pas.
Pour comprendre pourquoi, ces chercheurs ont fait de nouveaux tests. Résultat : ces « non rêveurs » ont le même niveau de mémoire que les autres et n’ont pas de troubles cognitifs.
Dans les fonctions psychanalytiques du rêve, on peut voir la mise en avant des processus de blocage, de situations difficiles… beaucoup de choses peuvent remonter à la surface pendant le temps du rêve puisque selon Freud et Young, le rêve est la voie royale qui mène à l’inconscient. Le souvenir des rêves est très difficile parfois, principalement à cause du processus de censure.
Le rêve n’a pas valeur de vécu, c’est la raison pour laquelle il n’est pas senti vécu. »Pour ne manquer aucune info santé, abonnez-vous à notre newsletter !