Pourquoi le rêve américain est un mythe?
Share
Please briefly explain why you feel this question should be reported.
Please briefly explain why you feel this answer should be reported.
Please briefly explain why you feel this user should be reported.
La situation à laquelle les États-Unis font face marque la possible fin du rêve américain. Le pays se divise actuellement sur différents sujets, comme la discrimination, l’immigration et l’environnement. Cette crise sociale est exacerbée par un président populiste qui ne fait que diviser le peuple avec ses opinions radicales. Face à cette situation, the American Dream ne semble être qu’un mythe.
L’économiste Joseph Stiglitz dénonce un système injuste pour les classes défavorisées. Il ajoute même que les États-Unis restent la seule économie avancée à « ne pas reconnaître le droit basique à la santé ». De surcroît, de plus en plus de pays remettent en question la puissance américaine. Cela montre qu’il est possible que dans quelques années elle sera probablement dépassée.
#4 – Les films pour travailler son anglais et comprendre le rêve américain Pour mettre un peu de concret sur ce qu’est l’American Dream, et impressionner le jury en ajoutant quelques références cinématographiques, quoi de mieux qu’une petite filmographie sur le sujet ?
Dans les bastions électoraux du locataire de la Maison-Blanche, il a considérablement augmenté, plus qu’ailleurs, depuis 20 ans. En 2016, l’empreinte des deaths of despair[, ces morts dues au désespoir de citoyens se sentant abandonnés, semble avoir poussé les présidentielles vers le résultat que l’on connaît, avance le conférencier.
« Les perspectives de vie des jeunes Américains dépendent plus de leur niveau d’éducation et du revenu de leurs parents que dans n’importe quel autre pays », explique le professeur, en insistant sur la portée économique de cette tendance : « Si de larges fractions de jeunes ne peuvent développer leur potentiel, cela signifie que notre économie n’est pas si productive », déduit-il.
Dans sa quête de remède, l’économiste a trouvé l’inspiration en analysant les chiffres d’autres démocraties occidentales. Si la concentration des revenus et des richesses aux mains d’un petit nombre est une tendance mondiale, elle connaît des différences selon les pays… et les provinces.
Ascension sociale, prime au travail et à l’esprit d’initiative, affranchissement : on sait par coeur les clichés qui entourent le mythe du rêve américain. Mais au fait, d’où vient cette expression ? Et que signifie au juste l’expression The American Dream forgée par l’historien James Truslow Adams ?
James Truslow Adams, Epic of America, 1931 Le rêve américain, ajoutait-il, ce ce n’est pas seulement un rêve de prospérité matérielle, mais celui, pour tout homme et toute femme, de réaliser son potentiel, sans les entraves des barrières artificielles, érigées par des sociétés plus anciennes et plus stratifiées, comme les sociétés européennes.
« Sans égard pour les circonstances fortuites de naissance ou de position », pour le citer dans le texte. Les Carnets de la création Écouter plus tard Des attaques croisées contre le principe méritocratiqueOn reconnaît là le principe d’équité, ou encore d’égalité des chances, qui est à la base de la majorité des théories anglo-saxonnes modernes de la justice.
Citant la spirale dangereuse qui menace une grande partie des ménages américains, dans l’impossibilité d’épargner, Joseph Stiglitz a en outre rappelé que les Etats-Unis restent la seule économie avancée à «ne pas reconnaître le droit basique à la santé». Choix des parents «Pourquoi les médias racontent-ils l’ascension de quelques personnalités? Parce qu’elles sont rares.
Le rêve américain est un mythe», a-t-il poursuivi, mettant encore l’accent sur l’espérance de vie, en baisse. «Les progrès dans le domaine médical sont énormes, ils ont des effets partout dans le monde, sauf aux Etats-Unis, où on meurt de «désespoir», par suicide, overdose ou des effets de l’alcoolisme.
Ce sont des signes d’une économie qui ne fonctionne pas.» Et d’un système où le choix le plus important est celui «des parents que l’on a. Plus que dans n’importe quel pays à l’économie avancée, les revenus et la formation des parents influencent les perspectives des jeunes Américains.»Si l’économiste a concentré ses critiques sur la réforme fiscale, c’est parce qu’elle va, à son avis, empirer cette situation.
Lors d’une récente conférence à Paris devant un parterre de financiers, l’économiste Prix Nobel Joseph Stiglitz, dans sa fougue habituelle contre le système et les politiciens qui le soutiennent, a proclamé « le rêve américain est un mythe ». Si j’en crois les analyses du conférencier, le rêve américain se réduirait à un indice de revenu -synonyme de confort- des classes moyennes.
Aux USA, en quarante-deux ans, le revenu moyen d’un employé travaillant à temps plein n’a pas augmenté en valeur réelle, alors que « les trois plus riches Américains comptent une fortune équivalente au total des économies de 50% de la population la moins riche ».
D’après Joseph Stiglitz, les progrès dans le domaine médical sont énormes, ils ont des effets partout dans le monde, sauf aux États-Unis, où on meurt de désespoir, par suicide, overdose ou des effets de l’alcoolisme.
Des mythes-piliers du modèle, faisant miroiter une inéluctable ascension, pour celui “qui a la force et la foi”. Des mythes qui promettent l’égalité des chances, dans un pays construit par la volonté d’immigrés venus y accomplir un rêve de bonheur, inscrit jusque dans les textes. S’il n’est pas exempt de valeurs, le Rêve américain lie bien bonheur et réussite matérielle.
C’est en tous cas, ce que nous donne à voir le cinéma – témoin des évolutions de l’American Way of Life… Aujourd’hui nous allons parler du rêve américain et du mythe du self-made man en compagnie d’Anne-Marie Bidaud, maître de conférences honoraire en études américaines, et historienne du cinéma américain, auteure de Hollywood et le rêve américain paru chez Armand Colin, et Bradley Smith, maître de conférences en civilisation américaine à l’Université Paris-Nanterre, auteur d’une thèse intitulée La Dialectique du néolibéralisme aux États-Unis : aux origines de la ‘révolution conservatrice’ et de la crise financière de 2008 (2015), et dont les recherches actuelles portent notamment sur l’évolution du rôle des politiques publiques et des conditions économiques dans la définition de l’American Way of Life…
Que reste-t-il du « rêve américain » ? Qu’ils soient source d’émerveillement ou de rejet, les États-Unis ont profondément modelé nos modes de vie, que ce soit sur le plan politique, culturel ou économique depuis le milieu du XIXe siècle au moins. Retour sur l’histoire d’une relation plus ambivalente et plus complexe qu’il n’y paraît.
Professeur d’histoire contemporaine à la Faculté des lettres, Ludovic Tournès en fait la démonstration dans son dernier ouvrage à l’heure où semble se profiler un profond changement de paradigme. Entretien et éclairages. Campus : Vous n’êtes de loin pas le premier à vous pencher sur la relation qu’entretiennent les États-Unis avec le reste du monde. Pourquoi ce livre aujourd’hui?
Ludovic Tournès : J’ai écrit ce livre pour deux raisons principales. La première, c’est que même si l’américanisation est effectivement un thème très rebattu dans la littérature scientifique, il n’existait jusqu’ici pas d’ouvrage de synthèse sur le sujet. On peut trouver une multitude de livres sur l’économie, la culture ou la politique américaines mais aucun n’offre une vision d’ensemble.
Le deuxième point, c’est que, selon moi, l’américanisation n’a pas été envisagée de la bonne manière et dans toute sa complexité par les chercheurs qui se sont penchés sur le sujet. Mon objectif était donc d’aborder le problème sous un jour nouveau. Lequel? L’américanisation est souvent envisagée comme un mouvement de domination unidirectionnel qui partirait des États-Unis vers le reste du monde.