Pourquoi.les femme vivent plus longtemps que les homme?
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Selon les dernières données de l’Institut national d’études démographiques (Ined), l’espérance de vie en France est de 79 ans pour les hommes, et de 85 ans pour les femmes. Une différence que l’on explique parfois par le mode de vie: l’alimentation, la consommation d’alcool ou alors de tabac. Pourtant, cette tendance est aussi la même chez les animaux. Des chercheurs de l’Université de Californie, à San Francisco (Etats-Unis), ont tenté de savoir s’il y avait une explication scientifique. Leur étude, publiée dans la revue Aging Cells, explique que la réponse se trouve dans nos chromosomes.
Il vaut mieux avoir des chromosomes XX Pour mener à bien cette étude, les chercheurs ont modifié génétiquement des souris, divisées en quatre groupes. Dans le premier, elles avaient des chromosomes XX, les chromosomes féminins, avec des ovaires développés. Dans le second, elles avaient des chromosomes XY, les chromosomes masculins, et des testicules.
Les femmes vivent-elles vraiment, en moyenne, plus longtemps que les hommes ?C’est le cas depuis au moins un à deux siècles, mais probablement depuis beaucoup plus longtemps. Les raisons pourraient être liées à plusieurs choses : le rôle des hormones féminines, par exemple les œstrogènes qui protègent la circulation sanguine et améliorent l’immunité (ce que ne permet pas la testostérone, la principale hormone mâle). la présence d’un double chromosome X chez les filles, avec le nombre de gènes qu’il comporte (alors qu’il n’y en a qu’un chez les garçons) d’autres facteurs qui sont plus complexes encore…
Depuis quand le sait-on ?Avant le XVIIIe siècle, on ne sait pas précisément quel était cet écart entre les hommes et les femmes, probablement par manque d’archives fiables sur des populations suffisamment grandes, à l’échelle de pays entiers.
En Belgique, les femmes vivent en moyenne quatre ans de plus que les hommes. Comment expliquer cet écart de longévité entre les deux sexes ? Les chiffres ne mentent pas : les femmes vivent plus longtemps que les hommes. En 2017, l’espérance de vie à la naissance en Belgique s’établissait à 83 ans pour les femmes et à 79 ans pour les hommes. En outre, les « années bonus » auxquelles les femmes ont droit ont tendance à s’écouler sans le moindre pépin de santé.
L’indice HALE (« Healthy Life Expectancy ») de l’Organisation Mondiale de la Santé – qui calcule le nombre d’années qu’un homme ou une femme peut vivre sans problème de santé majeur – indique que les hommes peuvent espérer vivre 67 ans en pleine forme, tandis que les femmes sont gratifiées en moyenne de 70 ans de « parfaite » santé. Comment expliquer cet écart de longévité entre les deux sexes ? La différence n’est pas neuve : les experts en sont conscients depuis des années, et c’est un phénomène global.
« Cet écart d’espérance de vie entre les deux genres est commun à toutes les sociétés humaines, et c’est aussi le cas chez les grands singes », précise le Dr.
C’est un fait. Les femmes ont généralement une plus longue vie que les hommes. En 2017, l’espérance de vie en France était de 85 ans en moyenne pour ces dames, contre 79 ans pour ces messieurs, selon les dernières données de l’Institut national d’études démographiques (Ined). Cette différence s’explique en partie par le mode de vie communément plus sain de la gent féminine, mais pas seulement.
Comment expliquer une telle différence? L’importance des mères L’adoption plus fréquente de comportements à risque par les hommes (activités violentes, vitesse au volant, abus d’alcool) est certainement un facteur à considérer; par exemple, les morts accidentelles représentent la principale cause de mortalité chez les moins de 45 ans et ces décès touchent principalement les hommes.
Mais, au-delà de ces différences comportementales, la plus longue longévité des femmes est probablement une adaptation biologique qui vient de leur rôle essentiel dans la reproduction: en plus de donner naissance aux enfants, les femmes ont dû tout au long de l’évolution les nourrir et les accompagner étroitement durant les premières années de vie pour leur permettre d’atteindre l’âge adulte. Une mortalité prématurée des femmes aurait donc eu des conséquences désastreuses pour la survie de l’espèce et il semble que l’évolution ait doté les femmes d’un avantage biologique qui leur permet de vivre plus longtemps.
Vieillir au ralenti La plus grande longévité des femmes est bien illustrée par l’apparition plus tardive de maladies graves et potentiellement mortelles.
Par exemple, les femmes ont plus d’arthrosearthrose, tandis que les hommes ont plus de maladies cardiaques. De plus, les femmes n’ont pas la même attitude que les hommes en ce qui concerne leur santé. Elles prêtent plus attention à leurs symptômessymptômes, surveillent plus leur mode de vie et ont plus recours aux soins médicaux. Les hommes ont tendance à repousser les traitements et y adhèrent moins bien.Enfin, les hommes ont plus de comportements à risque, qu’il s’agisse de tabagisme, d’usage de droguesdrogues, d’alcoolisme ou de conduite en voiturevoiture.
Dans la plupart des pays, le taux de décès par suicide est aussi plus élevé chez les hommes que les femmes.
Ce sont les conclusions d’une étude danoise portant sur plus de deux cents ans de données statistiques. «Les femmes vivent plus longtemps que les hommes», dit-on. Ce n’est pas aussi simple que ça, relativise une nouvelle étude danoise couvrant deux siècles et 199 groupes de population sur tous les continents, publiée dans la revue médicale BMJ Open mardi.
Les femmes continuent à avoir, en moyenne une espérance de vie plus élevée que les hommes (de 4,4 ans en 2019, avec d’importantes variations selon les pays) mais, bénéficiant d’inégalités en leur faveur, les hommes ont «une chance substantielle de survivre aux femmes», en particulier ceux qui sont mariés ou titulaires d’un diplôme.Le constat est clair : les femmes ont une vie plus longue et des taux de mortalité plus faibles que les hommes dans toutes les catégories d’âge et dans la plupart des populations modernes, même dans des conditions de mortalité extrêmes.
Les Françaises vivent six ans de plus que les Français. Hormones, chromosomes ou encore pratiques à risques: différentes hypothèses sont évoquées. Mais aucune n’explique totalement la plus longue espérance de vie des femmes.Bien que les femmes gagnent toujours 18% de moins que leurs homologues masculins, soient près de quatre fois plus souvent victimes de violences sexuelles que les hommes et que huit salariées sur dix considèrent qu’elles sont régulièrement confrontées à des attitudes sexistes sur leur lieu de travail, elles vivent plus longtemps. Près de six ans de plus, précisément.
En France, l’espérance de vie des hommes s’établit à 79,5 ans, contre 85,3 ans pour les femmes.Bien plus de doyennes que de doyensSur le reste de la planète, l’espérance de vie pour les enfants nés en 2015 est en moyenne de 69,1 ans pour les garçons contre 73,8 ans pour les filles, comme le rapporte l’Organisation mondiale de la santé. Soit un écart de plus de quatre ans et demi.
Quant à l’espérance de vie en bonne santé, les hommes peuvent espérer 61,5 ans, et trois ans de plus pour les femmes.
Le doyen de l’humanité est actuellement une doyenne.
Imaginez si l’on transposait cela à l’être humain d’une société industrialisée : les femmes, une fois passé le cap des 20 ans, pourraient espérer atteindre 81 ans alors que les hommes ne se rendraient en moyenne qu’à 44 ans ! Une autre théorie veut que ce soit la spécialisation sexuelle des rôles chez les mammifères qui mène les mâles vers un style de vie plus dangereux.
Ils se battent, ils sont davantage portés à prendre des risques à cause de niveaux élevés de testostérone et ils sont plus facilement repérables par les prédateurs en raison de leurs couleurs plus vives leur servant à séduire les femelles. Si c’était bien le cas, alors l’écart de longévité serait à son maximum chez les espèces au fort dimorphisme sexuel. Jean-François Lemaître l’a mesuré en regardant l’écart de poids entre les mâles et les femelles, ainsi que le système « marital » des espèces (harem, monogamie, etc.). Mais ces facteurs, a-t-il trouvé, n’ont qu’un très faible effet.
Tout un mélange Qu’est-ce qu’il nous reste pour comprendre pourquoi les femelles et les femmes vivent plus longtemps ? Un mélange de génétique et de facteurs environnementaux, conclut l’article.