Spirou machine qui rêve?
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Parmi les nombreuses critiques lapidaires de ma folle jeunesse que je rêvais de rectifier, Machine qui rêve occupe une place de choix. de manière plus large, elle possède une place très particulière dans ma bibliothèque mentale. Si on me l’a parfois décrite comme le meilleur Spirou, j’ai pour ma part été beaucoup plus mitigé. Enfant, j’avais détesté.
Pas spécialement en raison de mon jeune âge : cette couverture singulière, tranchant avec tous les autres albums de la série, était fascinante par son éclairage, sa noirceur et son réalisme. Alors, assombrir Spirou, pourquoi pas ? Mais Tome & Janry l’avaient fait à un point tel qu’il était difficile de retrouver l’esprit général de la série. Où est la « patte Spirou » ?
Spip fait de la figuration quand il aurait pu balancer quelques répliques acerbes. Les gags se font rares quand Franquin les faisait pleuvoir même dans ses pires accès de misanthropie.
Cet axe de recherche scientifique était (et l’est encore) paradoxal quand, dans le même temps, le genre humain n’avait (et n’a) toujours pas réglé « positivement » ses problèmes essentiels géographiques, ethniques, religieux… (la liste est longue).
Le scénario de Machine qui rêve, en ce qui le concerne, n’abordait pas la question de la légitimité du clonage, mais il contribuait à l’émergence d’une contemporanéité prononcée et à la maturation toujours repoussée, de cette série historique et tous publics.
C’était un fait, sous le jour de Tome & Janry, pour Spirou les temps changeaient. Le lectorat classique, malheureusement, ne l’entendit pas de la même oreille, lui préférant le Spirou traditionnel qui s’imposait (et qu’on lui imposait) depuis toujours.