Ce qui appartient à mes rêves de la réalité?
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Ils seraient gages de transparence et révèleraient nos véritables désirs. Or, selon une théorie scientifique, les rêves nous connecteraient avec des univers parallèles, thèse également soutenue par les Grecs qui voyaient dans le rêve une connexion entre l’homme et les éléments divins. Dans la culture chinoise, le rêve était (et est encore) perçu comme un espace d’interaction avec les défunts.
Pour les Amérindiens, les rêves nous permettraient l’accès à des réalités distinctes – qu’autrement nous ne pourrions visiter – théorie proche de celle des scientifiques contemporains. Dans les années 1920, ils décident de prendre des photos de cerveaux d’individus en train de dormir, et rêver. Ils semblent alors découvrir qu’il existerait des mondes mystérieux cachés au-delà de nos champs de vision.
Ils constatent, via la tentative de localisation de l’emplacement des particules atomiques, qu’elles n’en ont pas.
(…) Il dessinait au crayon et à la craie, et je préférais le travail de l’esquisse plutôt que le dessin fini. Il avait dessiné Jackie et son ombre, et il avait pris des notes sur la proportion des ombres par rapport à la taille réelle et à l’angle du soleil. » La continuité entre les rêves et la réalité semble même contenir des marqueurs sociaux, et genrés.
Dans leurs rêves, les femmes ont un comportement moins agressif que les hommes, relèvent les auteurs, qui expliquent cette différence par le fait que la société perpétue l’idée que les hommes doivent moins exprimer leurs émotions au quotidien, ce qui génère plus de stress et un moindre bien-être — des facteurs d’agressivité dans les rêves.
Pour les auteurs de l’étude, cette connexion très forte entre les rêves et la réalité pourrait être une opportunité pour relier ces deux mondes, grâce aux technologies.
Certains ont des rêves lucides, c’est-à-dire qu’ils savent qu’ils rêvent, et sont donc capables de dire ce qui appartient au rêve et à la réalité.
Mais d’autres sujets vont avoir d’énormes problèmes et pensent que ce qu’ils ont rêvé appartient à la réalité », analyse Marc Rey.C’est ce même phénomène que l’on retrouve lorsque l’on voit se réaliser des rêves prémonitoires ou quand on a l’impression de déjà-vu face à une situation.
C’est une autre zone cérébrale, le lobe occipital, qui va générer des images, à la fois pendant le rêve, mais aussi dans la réalité.Le mystère entoure donc encore et toujours le rêve, d’après le neurologue Marc Rey : « Le rapport entre le rêve et la réalité est très complexe et très troublant, et c’est pour cela que le rêve fascine. »
Ces rêveries, au contraire d’être dynamisantes et agréables, vont devenir limitantes dans les activités. Il me semble intéressant de vous présenter le témoignage d’un de mes patients qui souffre de ces rêveries compulsives : « Je passe énormément de temps à faire des rêves éveillés, plusieurs heures par jour. J’en ai toujours eu honte car j’ai conscience des caractères naïfs et puérils de mes rêves.
Je me suis senti anormal aussi, car je vis mes rêves physiquement : je bouge, je gesticule, je remue les lèvres, j’ai des émotions et mon visage est expressif. C’est quelque chose que je n’ai jamais remarqué chez les autres. Je ne les ai jamais surpris en train de faire cela.
Et dans la fiction, la rêverie est toujours représentée comme un acte immobile, perdu dans ses pensées, le regard dans le vide. Chez moi, c’est très physique. Je me cache pour pouvoir rêver. Adolescent, je m’isolais dans des endroits où je savais que je ne pouvais pas être surpris, comme les toilettes ou la salle de bain. J’organise ma vie autour d’elle.