Comment le cerveau créé nos rêves?
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Ces deux dernières régions sont impliquées dans l’intégration des diverses modalités sensorielles, ce qui les rend particulièrement aptes à assurer, selon les termes des chercheurs, « la simulation virtuelle d’un monde et les hallucinations spatiotemporelles immersives qui caractérisent les rêves ». Quand nous ne rêvons pas, en revanche, les ondes lentes dominent dans le point chaud postérieur, ce qui est le signe d’une activité ralentie des neurones.
Un tel profil électroencéphalographique est d’ailleurs mesuré dans divers cas de pertes de conscience, comme le coma. Si ce point chaud était globalement plus actif pendant le rêve, la localisation détaillée des ondes de haute fréquence dépendait du contenu du songe : quand le dormeur rêvait d’un visage, par exemple, c’était la zone qui détecte cette caractéristique visuelle qui s’allumait, comme s’il voyait réellement un visage.
Résultat : leur prédiction était correcte dans près de 90 % des cas (l’expérience a été menée pendant le sommeil lent, phase où la présence d’un rêve est la plus dure à prédire puisqu’elle est moins fréquente). Le noyau cérébral de la conscience?
«Auparavant, on pensait que, pour générer des expériences conscientes, il fallait que de nombreuses régions du cerveau soient actives. On constate aujourd’hui qu’une région relativement restreinte semble suffire, en tout cas pendant le sommeil.» Surtout, ces résultats prouvent que les songes ne sont pas une création de notre imagination.
«Certains scientifiques ont longtemps prétendu qu’il n’était pas possible de faire le lien entre l’activité cérébrale et les rêves, parce que ces derniers sont inventés au réveil ou sont tellement modifiés qu’ils correspondent à une histoire que l’on se raconte.
«En utilisant l’IRM fonctionnelle (IRMf), les scientifiques japonais ont d’abord observé la partie postérieure du cerveau de volontaires qui regardaient des vidéos, afin d’apprendre à des algorithmes informatiques quel type d’activité cérébrale correspondait à quel type d’images, relate la spécialiste du CHUV. Puis ils ont fait dormir ces sujets dans l’appareil d’IRMf et ont demandé à l’ordinateur de prédire à quoi ils étaient en train de rêver pendant la transition veille-sommeil.
C’est pourquoi nos rêves sont riches en images et en émotions, malgré l’absence des données des sens, fournies par exemple par les yeuxyeux lorsqu’on est éveillé : c’est le cerveau qui crée seul les rêves.Le saviez-vous ?Vous souhaitez en savoir plus sur les mystères et le fonctionnement fascinant du cerveau humain ?Le Mag Futura est un magazine papier trimestriel indépendant. Sa promesse ?
Vous donner les clés de compréhension pour décrypter les grands défis d’aujourd’hui et de demain, dans un magazine richement illustré, accessible, engagé pour les sciences et la Planète.Les neurosciences peuvent dire de quoi nous rêvonsLes scientifiques ont longtemps pensé que nous rêvions uniquement pendant le sommeil paradoxal, caractérisé par des mouvementsmouvements des yeux rapides et une activité cérébrale importante. Ce n’est pas le cas, puisque l’on rêve également pendant le sommeil non paradoxal.
Ils ont présenté des photos d’hommes, de femmes, de voitures, d’animaux ou encore de plats, à des volontaires éveillés, et ont remarqué que telle zone du cerveau s’allumait pour les photos d’hommes, telle autre pour les voitures, etc. Ensuite, simplement en observant les ondes cérébrales des cobayes endormis, ils ont pu énoncer (avec un taux de réussite de 55 à 77 % selon les thèmes) quelles images voyaient les dormeurs.
Les chercheurs ne pouvaient toutefois pas deviner s’il s’agissait de leur grand-mère ou d’une star de cinéma !Pendant le sommeil paradoxal, certaines zones cérébrales restent peu actives. C’est le cas du cortex préfrontal, qui permet de prendre des décisions logiques, et du cortex visuel primaire, qui analyse les informations venant de la rétine. Cette mise en veille explique que nos rêves n’ont souvent ni queue ni tête !
Aucune image claire ne parvient au cerveau, mais il continue d’en créer en autarcie. « Tout se passe chez le dormeur comme chez une marionnette », illustre la Pr Isabelle Arnulf, neurologue et auteure d’Une fenêtre sur les rêves (éd. Odile Jacob). Une marionnette qui joue son spectacle dans le cerveau. À l’inverse, le cortex visuel associatif, producteur d’images, s’emballe.
Les expériences d’IRM ont révélé que le sommeil paradoxal était associé à un fonctionnement intégré du cerveau, avec, en particulier, l’implication du réseau du mode par défaut, bien fonctionnel [14]. Origine et signification des rêves Les données récentes compliquent l’avancée des neurosciences. Le consensus actuel retire au sommeil paradoxal son privilège d’abriter, seul, les activités oniriques. Il lui consent seulement la capacité de production de rêves plus riches et plus chargés de contenu émotionnel.
Durant la veille, il travaille de manière continue, produisant, à partir des données sensorielles, des modélisations qui permettent l’adaptation de l’individu à son environnement. Dans ce bouillonnement électrique qui traite les différentes informations reçues, le cerveau doit effectuer des tris, des recoupements avec des souvenirs. Cela s’effectue dans ce que Stanislas Dehaene a appelé « l’espace de travail neuronal global », dans lequel va naître la conscience [15].
La conscience diffuse alors à tout le cerveau le résultat de ce traitement sous forme d’idées ou de décisions. Pendant le sommeil, qu’il soit profond ou paradoxal, l’alimentation de cette machine par les organes sensoriels s’arrête, mais la machine continue de fonctionner, sur des modes différents pendant les deux phases du sommeil. Comment cette machine est-elle nourrie ?
Pendant le sommeil et plus souvent le sommeil paradoxal, le cerveau crée des rêves. Lors de ces rêves, notre activité cérébrale n’est pas la même que lors de l’éveil, certaines régions du cerveau sont plus ou moins actives. Ce sont des réactions physiques et chimiques de notre corps qui permettent la création des images et des émotions qui composent nos rêves. Un individu rêve en moyenne 1 heure 40 minutes chaque nuit.
Les scientifiques ont longtemps pensé que les rêves avaient lieu uniquement pendant le sommeil paradoxal. Ces rêves sont caractérisés par des mouvements des yeux rapides et une activité cérébrale importante. Nous rêverions également durant les autres phases de sommeil. On se souviendrait pourtant mieux des rêves ayant lieu lors de la phase paradoxale.
Les personnes réveillées pendant ce sommeil paradoxal se souviennent de leur rêve dans 85 % des cas, contre 10 % à 15 % pendant le sommeil lent. Des rêves riches en images et en émotions Pendant la phase de sommeil paradoxal, certaines fonctions du cerveau sont éteintes ou ralenties. Les aires primaires visuelles sont désactivées, les organes des sens ne transmettent alors plus d’informations au cerveau. D’autres zones cérébrales présentent au contraire une forte activité.
Zoom sur les conclusions les plus surprenantes… (2) directrice de l’unité des pathologies du sommeil du sommeil de l’hôpital de la Pitié Salpétrière et chercheuse à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière(3) auteure de « L’effet divan, éloge de la psychanalyse à l’usage de ceux qui veulent déployer leurs ailes » (l’Harmattan) Le plus souvent, le rêve est « ordinaire » et met en scène le dormeur dans son environnement habituel Les rêves, des histoires à dormir debout, inventées de toutes pièces ?
La recherche semble prouver le contraire. « 86% des rêves font référence aux évènements de la journée ou de la veille, rapporte Isabelle Arnulf. Mais attention, il s’agit rarement d’un copié collé des faits. Ce que nous vivons le jour est intégré dans des scénarios, parfois décousus, qui peuvent nous laisser une impression de grand n’importe quoi !
Le lendemain, le gain de performance est d’environ de 20%. »