Autant de rêves qui sont des passages?
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On en connaît les localisations, là d’où il part (le tronc cérébral), là où il s’épand (le cortex), les substances chimiques, les processus physiologiques favorisant son apparition – sommeil paradoxal (ou sommeil à mouvements oculaires rapides), décharges de dopamine par les fibres des lobes frontaux, mini-crises d’épilepsie… qui sont autant de petits réveils à l’intérieur même du sommeil.
Et c’est à l’occasion de ces périodes de réveil de la perception, alors que toute motricité est bloquée, qu’apparaît le rêve.Le point important est que ces processus physiologiques restent remarquablement stables à travers les cultures.
Je veux dire qu’un être humain en Afrique, en Océanie ou en Amérique du Sud rêve une période de temps comparable, est soumis aux mêmes mécanismes neuronaux et vit une expérience semblable à ce que nous nommons « rêve » dans notre langue. C’est ainsi que Michel Jouvet, l’un des grands neurobiologistes du XXe siècle (1925-2017), allait jusqu’à affirmer que rêver est…
Louis Aragon – En français dans le texte Zitate – Quelques citations Zitate – Quelques citations « Art poétique » Pour mes amis morts en Mai Et pour eux seuls désormais Que mes rimes aient le charme Qu’ont les larmes sur les armes Et que pour tous les vivants Qui changent avec le vent S’y aiguise au nom des morts L’arme blanche du remords Mots mariés mots meurtris Rimes où le crime crie Elles font au fond du drame Le double bruit d’eau des rames Banales comme la pluie Comme une vitre qui luit Comme un miroir au passage La fleur qui meurt au corsage L’enfant qui joue au cerceau La lune dans le ruisseau Le vétiver dans l’armoire Un parfum dans la mémoire Rimes rimes où je sens La rouge chaleur du sang Rappelez-nous que nous sommes Féroces comme des hommes Et quand notre coeur faiblit Réveillez-nous de l’oubli Rallumez la lampe éteinte Que les verres vides tintent Je chante toujours parmi Les morts en Mai mes amis Aus – Extrait de « Le paysan de Paris chante » I Comme on laisse à l’enfant pour qu’il reste tranquille Des objets sans valeur traînant sur le parquet Peut-être devinant quel alcool me manquait Le hasard m’a jeté des photos de ma ville Les arbres de Paris ses boulevards ses quais […] Paris rêve et jamais il n’est plus redoutable Plus orageux jamais que muet mais rêvant De ce rêve des ponts sous leurs arches de vent De ce rêve aux yeux blancs qu’on voit aux dieux des fables De ce rêve mouvant dans les yeux des vivants […] Qui n’a pas vu le jour se lever sur la Seine Ignore ce que c’est que ce déchirement Quand prise sur le fait la nuit qui se dément Se défend se défait les yeux rouges obscène Et Notre-Dame sort des eaux comme un aimant […] Toute aube est pour quelqu’un la peine capitale À vivre condamné que le sommeil trompa Et la réalité trace avec son compas Ce triste trait de craie à l’orient des Halles Les contes ténébreux ne le dépassent pas Paris s’éveille et moi pour retrouver ces mythes Qui nous brûlaient le sang dans notre obscurité Je mettrai dans mes mains mon visage irrité Que renaisse le chant que les oiseaux imitent Et qui répond Paris quand on dit liberté II C’est un pont que je vois si je clos mes paupières La Seine y tourne avec ses tragiques totons O noyés dans ses bras noueux comment dort-on C’est un pont qui s’en va dans ses loges de pierre Des repos arrondis en forment les festons Un roi de bronze noir à cheval le surmonte Et l’île qu’il franchit a double floraison Pour verdure un jardin pour roses des maisons On dirait un bateau sur son ancre de fonte Que font trembler les voitures de livraison L’aorte du Pont Neuf frémit comme un orchestre Où j’entends préluder le vin de mes vingt ans Il souffle un vent ici qui vient des temps d’antan Mourir dans les cheveux de la statue équestre La ville comme un coeur s’y ouvre à deux battants Sachant qu’il faut périr les garçons de mon âge Mirage se leurraient d’une ville au ciel gris Nous derniers nés d’un siècle et ses derniers conscrits Les pieds pris dans la boue et la tête aux nuages Nous attendions l’heure H en parlant de Paris Quand la chanson disait Tu reverras Paname Ceux qu’un oeillet de sang allait fleurir tantôt Quelque part devant Saint-Mihiel ou Neufchâteau Entourant le chanteur comme des mains la flamme Sentaient frémir en eux la pointe du couteau Depuis lors j’ai toujours trouvé dans ce que j’aime Un reflet de ma ville une ombre dans ses rues Monuments oubliés passages disparus J’ai plus écrit de toi Paris que de moi-même Et plus qu’en mon soleil en toi Paris j’ai cru […[ La mort est un miroir la mort a ses phalènes Ma vie à ses deux bouts le même feu s’est mis Pour la seconde fois le monstre m’a vomi Je suis comme Jonas sortant de la baleine Mais j’ai perdu mon ciel ma ville et mes amis III […] C’est Paris ce théâtre d’ombres que je porte Mon Paris qu’on ne peut tout à fait m’avoir pris Pas plus qu’on ne peut prendre à des lèvres leur cri Que n’aura-t-il fallu pour m’en mettre à la porte Arrachez-moi le coeur vous y verrez Paris C’est de ce Paris-là que j’ai fait mes poèmes Mes mots sont la couleur étrange de ces toits La gorge des pigeons y roucoule et chatoie J’ai plus écrit de toi Paris que de moi-même Et plus que de vieillir souffert d’être sans toi […] Une chanson qui dit un mal inguérissable Plus triste qu’à minuit la Place d’Italie Pareille au Point-du-Jour pour la mélancolie Plus de rêves aux doigts que le marchand de sable Annonçant le plaisir comme un marchand d’oublies Une chanson vulgaire et douce où la voix baisse Comme un amour d’un soir doutant du lendemain Une chanson qui prend les femmes par la main Une chanson qu’on dit sous le métro Barbès Et qui change à l’Étoile et descend à Jasmin Le vent murmurera mes vers aux terrains vagues Il frôlera les bancs où nul ne s’est assis On l’entendra pleurer sur le quai de Passy Et les ponts répétant la promesse des bagues S’en iront fiancés aux rimes que voici […] Aus – Extrait de « Absent de Paris » I […] II […] L’éternité renaît aux yeux ago
De quelle façon le rêve et l’imagination sont-ils représentés dans les textes sacrés et la mythologie religieuse ? Et comment les visions et les révélations des rêves sont-elles interprétées dans différentes religions ? Dans quelle mesure les expériences imaginatives peuvent-elles être considérées comme des révélations divines ?
Modalités de contribution Pour ce numéro dont la publication est prévue en fin juin 2023, les propositions d’articles – en français ou en anglais – n’excédant pas une demi-page (Times New Roman ; 12 ; simple), devront être accompagnées d’une brève notice biobibliographique de l’auteur. Elles sont à faire parvenir en un seul document Word, à l’adresse suivante : contact@meditationslitteraires.com au plus tard le 23 avril 2023.
La rédaction communiquera les résultats de la sélection au plus tard le 25 avril 2023. Après acceptation des propositions, le retour des articles complets est attendu pour le 20 juin 2023.
Ce motif de l’amnésie et la facilité des personnages à passer d’une vie à une autre sont frappants dans les trois films : Schwarzenegger trace un trait sur femme et amis pour devenir un héros ; Keanu Reeves laisse sans regret derrière lui un passé indéfini, comme s’il avait toujours été un individu seul dans la foule, presque une abstraction ; et Tom Cruise ne pleure guère son amour perdu quand il apprend qu’elle n’était plus qu’un rêve.
Tous sont impatients de goûter leur nouvelle vie et bien prompts à effacer l’ancienne, au point qu’on pourrait penser qu’ils n’ont jamais cru eux-mêmes à cette dernière tant ils semblent n’en avoir aucun regret. 26Mais c’est aussi pourquoi la rhétorique n’est pas exclue de ces trois films.
Rien ne permet de distinguer le rêve de la réalité si ce n’est le réveil lui-même : ce n’est donc jamais que rétrospectivement qu’on peut s’assurer qu’on rêvait et a contrario on ne peut donc jamais être sûr d’avoir affaire à la réalité.
Dans l’histoire de la pensée, le rêve est donc un des arguments mobilisés pour mettre en doute la réalité des objets, voire du monde extérieur : il est utilisé depuis les sceptiques antiques comme Sextus Empiricus jusqu’à Descartes qui radicalisera cet argument par l’hypothèse du Malin Génie. 7 Soit dans le texte : «we can’t snap you out of your fantasy».
Le sommeil et le rêve offriraient, pour le savant devenu anatomiste, une pensée en décomposition, dans le voisinage de la mort.
14Le rêve permet à Maury d’observer toute une série de dégradations de la faculté pensante et raisonnante : « dans le sommeil, non seulement les sens sont endormis, obtus, mais l’intelligence participe de cette torpeur » ; et il ne cesse de rapprocher les rêves des phénomènes pathologiques, leur attribue une causalité physiologique. Et pourtant, souvent se discours se trouble, bute sur des apories, se reprend.
Ainsi, dans le cinquième chapitre, qui s’ouvrait pourtant sur les figures de l’intelligence non-apparue, déchue, ou à jamais absente (de l’enfant au vieillard, à l’idiot), Maury en vient à parler de « conscience insciente d’elle-même ». Et soudain il s’interroge :
Et encore :