Celui qui veut écrire un rêve doit être éminement éveillé?
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Un homme s’endort; tant qu’il est encore éveillé, sa pensée ne prend ni corps, ni couleur, le monde ambiant l’en empêche; à mesure que le sommeil gagne, sa pensée se colore et prend corps; c’est là le rêve, et le rêve est la forme de la pensée durant le sommeil.
Quant à cette troisième forme de la pensée, dont semble parler M. Lemoine, je suis persuadé qu’il lui serait très malaisé de la définir.
C’est la transition d’un état à un autre, mais ce n’est point un état sui generis.Voyez du reste ce qui se passe au réveil:Je rêve que je suis aux Tuileries et que je regarde en passant quelque statue dont ma mémoire a particulièrement conservé le souvenir. L’image de cette statue et celle des arbres qui l’ombragent m’apparaissent véritablement avec toutes les illusions de la forme et de la couleur.
Je me réveille. Le rêve que je faisais est encore très présent à mon esprit, mais j’ai les yeux frappés maintenant par les objets du monde réel qui m’entoure.
M. Merleau-Ponty, Les Sciences de l’homme et la phénoménologie, CDU, p. 46-47. L’Imaginaire, p. 339. Ibid, p. 325. Tout en affirmant le caractère symbolique du rêve Sartre s’oppose explicitement à sa compréhension freudienne à partir du refoulement.
Qu’est-ce que la littérature ? Gallimard, Folio, 1948, p. 57. Aristote, Poétique, 1450b, Les Belles Lettres, p. 40. Ibid., p. 56. Les Mots, Gallimard, 1964, p. 113. L’Imaginaire, à propos par exemple de la conscience onirique, p. 324 ou p. 332. Esquisse, p. 55.
Comme dans la phrase : « J’avais beau répéter : “C’est une racine” – ça ne prenait plus », La Nausée, p. 184-185, Gallimard, Folio, 1938. L’Imaginaire, p. 324. nous soulignons. Ceci ne signifie pas que la réflexion soit impossible au sein même du rêve mais seulement qu’il n’est pas possible rêvant de prendre conscience que l’on rêve.
Husserl écrit de même à Hering : « À coup sûr, il est possible tout en rêvant de remarquer qu’on rêve, et cela d’une double manière : 1 / le rêve est un “simple” rêve. Le Je rêvant remarque qu’il rêve, le remarquer [das Merken] est un remarquer effectif [wirkliches], c’est déjà un réveil [Erwachen], avec de multiples états intermédiaires.
Pour vous déterminer, vous avez besoin d’un interlocuteur. A la limite, un interlocuteur à qui vous pourrez dire: tu t’es trompé, mais qui vous aura aidé à vous propulser en avant. – Le rêve, dites-vous aussi, n’a pas de signification objective: il y a autant d’interprétations que d’interprètes. Ces derniers sont donc tout-puissants! – Leur responsabilité est grande, oui. César rêve qu’il couche avec sa mère.
L’onirocrite lui dit: tu prendras Rome. Et César passe le Rubicond. Si l’interprète lui avait dit: tu vas mourir, l’Histoire en aurait peut-être été changée. – Le rêveur est donc à la merci de n’importe quel charlatan? – Beaucoup de sectes, en effet, ont fonctionné à partir de l’interprétation des rêves. C’est pourquoi il faut se garder de raconter ses rêves à n’importe qui.
– Vous seriez étonnée de découvrir combien de responsables politiques ou de chefs d’entreprise consultent: l’aide à la décision est un marché florissant car elle repose sur un besoin réel. – Vous conseillez aux responsables politiques de s’occuper de leurs rêves plutôt que d’aller chez la cartomancienne? – Certainement! – Admettons. Mais chez qui voulez-vous qu’ils aillent pour cela? Vous déconseillez les psys… – Attendez!
Il y a d’excellents interprètes des rêves chez les psys. Je crois simplement que leur talent n’a pas grand-chose à voir avec leur formation. – Vous ne mentionnez pas la psychanalyse jungienne, pourtant très portée sur le rêve. – C’est que je ne la connais pas assez. – De toute façon, tout le monde n’a pas envie de s’embarquer dans une psychanalyse.
Ecoute un rêve que j’ai fait d’elle hier, pendant que tout l’univers était à s’amuser: […] (Sade, Lettre de Vincennes) Je m’endormis. Après une ou deux heures complètement immobiles et noires, j’eus un rêve.
— Le voici: […] (T. Gautier, La Pipe d’opium) — passage par le verbe introducteur: II rêva qu’W était couché avec un de ses sergents […] (J. Giono, Le Hussard sur le toit) Je rêvai que je marchais sur une grève […] (A. Pieyre de Mandiargues, Marbré) J’ai rêvé, une fois de plus, que je perdais ma femme […] (A. Gide, Journal) Ainsi préparée ou engagée, la séquence sera d’autre part clôturée, en général, par une indication de réveil ou par quelque formule attestant le retour du rêveur à la pensée consciente : C’est à ce point du rêve que le disciple du Dr Optimus s’éveille en sursaut.
(R. Crevel, Etes-vous fous?)
Zoom sur les conclusions les plus surprenantes… (2) directrice de l’unité des pathologies du sommeil du sommeil de l’hôpital de la Pitié Salpétrière et chercheuse à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière(3) auteure de « L’effet divan, éloge de la psychanalyse à l’usage de ceux qui veulent déployer leurs ailes » (l’Harmattan) Le plus souvent, le rêve est « ordinaire » et met en scène le dormeur dans son environnement habituel Les rêves, des histoires à dormir debout, inventées de toutes pièces ?
La recherche semble prouver le contraire. « 86% des rêves font référence aux évènements de la journée ou de la veille, rapporte Isabelle Arnulf. Mais attention, il s’agit rarement d’un copié collé des faits. Ce que nous vivons le jour est intégré dans des scénarios, parfois décousus, qui peuvent nous laisser une impression de grand n’importe quoi !
Le lendemain, le gain de performance est d’environ de 20%. »