Christophe colomb s’adresse à qui pour réaliser ce rêve?
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Cependant, columba (la colombe biblique qui à la troisième tentative ne revient pas) se substitue dans sa bouche à la mention attendue du patriarche navigateur, Noé. Achevant d’arrimer le Nouveau Monde à l’Autre Monde,, sa prière évoque un Colomb tel qu’il franchisse « les Portes Éternelles », c’est-à-dire un Colomb-colombe accédant enfin à « ce que les deux ailes de son désir cherchaient » (ibid.).
Évoqué au seuil du paradis tout blanc d’Isabelle, Colomb devient finalement lui-même cette columba dans la lumière d’argent des ailes de cet oiseau spirituel dont la vocation est de représenter l’esprit, c’est-à-dire dans la lecture toute moderne qu’en donne ici le poète, le désir sublimé29. 30 Dans son article « Christophe Colomb sera-t-il canonisé ?
« (Revue de l’Amérique latine, tome XI, No (…) 31 « Qui a bu à la coupe de l’amertume, il lui est difficile d’en détacher ses lèvres ! »(II, 5).
En effet, le drame a abandonné son héros, il l’a abandonné à sa déréliction qui consiste non seulement dans les tracas matériels du Colomb historique que Claudel représente par un personnage nommé « Christophe Colomb I » qu’on saisit et dépouille, mais dans la destruction de son image livrée en pâture à la mémoire ingrate de la postérité (« Christophe Colomb II »).
Découvrez l’Histoire de France et du monde avec l’historienne Virginie Girod dans cette nouvelle saison du podcast « Au cœur de l’Histoire ». Embarquez pour un voyage dans le temps inédit sur fond de musiques originales, pour une immersion totale à la manière de la fiction audio.
Au-delà des rois et reines de France sur lesquels elle pose un regard neuf, Virginie Girod met en lumière des personnages historiques moins connus mais tout aussi influents, qu’ils soient artistes, scientifiques ou politiques. De Napoléon à Christian Dior en passant par Mère Teresa, partez à la rencontre des figures inspirantes de l’Antiquité, du Moyen-Âge, de la Renaissance ainsi que de l’époque contemporaine.
Retrouvez du lundi au jeudi deux grands récits en deux parties. Et pour aller plus loin, Virginie Girod reçoit chaque vendredi pour une interview un invité historien, chercheur, journaliste ou encore archéologue, qui vient apporter son éclairage historique sur une question d’actualité ou sur l’un des sujets de la semaine.
Malagueno s’appelle en fait Bartoloméo, il a été responsable d’une mutinerie lors d’un précédent voyage et ne veut pas recommencer. Il sympathise avec Chinito et lui raconte qu’il a tué un homme un soir dans une taverne suite à une bagarre. Colomb réfléchit au parcours en s’aidant de ses cartes et souhaite poursuivre sa route encore trois, quatre jours avant de faire demi-tour.
La mer se calme et ils aperçoivent des joncs coupés sur l’eau, alors que ce ne sont pas des herbes marines. Un bâton porte des traces de gestes humains. Les marins et Christophe Colomb s’interrogent sur l’origine de ce bâton. Ils ramassent aussi une branche couverte de baies rouges, des fruits inconnus. Bartoloméo les goûte. Ce n’est pas du poison. Pendant la nuit, Colomb voit une lumière au large.
Il demande confirmation à Ferdinand d’Aragon, son confident, qui lui, ne voit rien. Un peu plus tard, un autre homme la voit. De joie, Christophe Colomb s’adresse à Chinito en l’appelant « mon fils ». Un peu plus tard, la terre apparaît pour de bon. Les marins sont fous de joie et attendent la levée du jour mais ils s’interrogent aussi beaucoup sur ce qu’ils vont découvrir.
Bartoloméo affirme que les baies rouges ne sont pas du poison. Chapitre 7 : le vendredi 12 octobre 1492 L’équipage de Christophe Colomb aperçoit la terre et se prépare à aborder.
Colomb est vu tantôt comme l’élu de Dieu (vision providentialiste de l’histoire), tantôt comme coupable de génocide (Cinquième Centenaire), tantôt comme apatride ; on propose de le canoniser ou on le transforme en mythe.
Ceux qui considèrent que la thématique historique est épuisée trouvent ici un domaine encore inexploré, avec, en plus, les variantes que présente chaque pays : en France et en Angleterre, par exemple, où la légende noire a toujours des adeptes, puisque ces pays ont disputé à l’Espagne la domination coloniale du Nouveau Monde ; tandis que l’Italie, lieu de naissance du découvreur, avec le retard qu’elle a connu dans la formation de l’État national, l’ignore ou le béatifie.
Il a fallu la Révolution de 1944, qui après quatre cents ans d’oppression a donné la terre aux paysans dépossédés, en majorité indigènes, pour que, à propos de Christophe Colomb, on fasse la différence entre le découvreur et le colonisateur. Même si aujourd’hui cette terre a été de nouveau arrachée à ses anciens propriétaires. En Espagne, l’échec des Comuneros castillans (1520) fait de Colomb un personnage qui dérange.
En tout cas, Zweig conclut en affirmant, entre autres, que l’histoire est un jeu de forces imprévisibles (le mystère), où l’on justifie souvent les inégalités humaines (l’antinomie) en immortalisant le médiocre et en plongeant dans les ténèbres de l’anonymat le génie, car ce qui importe, au bout du compte, n’est pas le fait lui-même, mais son individuation6.