Combien de personne rêve par semaine?
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« Pour se souvenir de ses rêves, le matin, il faut se concentrer sur les images puis les noter tout de suite après », conseille Antonio Zadra, professeur de psychologie à l’université de Montréal.
Dans les cultures chamaniques, le rêve est une porte d’accès à l’« autre monde », pour y faire un voyage, des expériences ou en ramener des savoirs. Les chamans peuvent prendre le contrôle de leurs rêves et en modifier le scénario, mais ils ne sont pas les seuls à avoir ce pouvoir. « Deux niveaux de conscience cohabitent, explique Isabelle Arnulf.
Le premier ressent les émotions, court, vole et rêve dans le rêve ; et le second permet d’être conscient de rêver tandis que le songe continue. » Le dormeur peut alors contrôler son songe, et décider de voler.
Si de tels rêves lucides occasionnels sont fréquents (50 % d’un groupe de 900 Allemands déclarent en avoir déjà fait l’expérience), rares sont les rêveurs lucides « à volonté », qui en font plus de cinq par semaine.A priori, on ne se souvient pas des rêves ou des songes quand on est épuisé ?Faux : Mais on se remémore davantage ses songes si l’on a été fréquemment réveillé.
« Cela permet de mieux les encoder et de pouvoir en parler », explique Isabelle Arnulf. Ainsi les grands rêveurs ont-ils également un sommeil ponctué de plus de réveils.
Certaines personnes se souviennent de leurs rêves tous les matins alors que d’autres s’en souviennent rarement. L’équipe de Perrine Ruby, du centre de recherche en neurosciences de Lyon a étudié l’activité cérébrale de ces rêveurs afin de comprendre ce qui les différencient.
L’origine du rêve continue d’être un mystère pour les chercheurs qui étudient la différence entre les “grands rêveurs”, qui parviennent à se souvenir de leurs rêves régulièrement, et les “petits rêveurs” pour lesquels cet événement est plus rare.
Dans une étude publiée dans la revue Neuropsychopharmacology, les chercheurs du centre de recherche en neurosciences de Lyon (Inserm / CNRS / Université Claude Bernard Lyon 1) montrent que la jonction temporo-pariétale, un carrefour du traitement de l’information dans le cerveau, est plus active chez les grands rêveurs.
En se réveillant, il ne se souvenait de rien, mais eut droit à quelques points de sutures. Les chercheurs rapportent également le cas d’une femme de 71 ans avec TCSP idiopathique depuis trois ans et qui, durant toute sa vie, n’a jamais été capable de se souvenir du moindre rêve.
« Non », « Putain » A celles et ceux qui souhaiteraient connaître les mots les plus fréquents dans la bouche de ceux qui parlent et jurent lors d’un TCSP, en associant d’ailleurs fréquemment le geste à la parole, signalons qu’il s’agit de Non et de Putain, sur un total plus de 8 000 expressions verbales enregistrées.
Le Pr Arnulf me confie vouloir écrire, en collaboration avec des orthophonistes, un article portant sur l’analyse de sa « banque de paroles » et des mimiques faciales enregistrées en vidéo infrarouge. Au final, on observe chez les patients avec TCSP qui se souviennent de leurs rêves une correspondance (les spécialistes parlent de congruence ou d’isomorphisme) entre le comportement moteur et verbal et le récit qui en est fait.
En d’autres termes, ils produisent des rêves mais ne s’en rappellent pas. Selon les auteurs, ces résultats montrent tout le monde rêve mais qu’une toute petite partie de la population ne parvient pas à se les remémorer.
Celui-ci serait impliqué dans la production et la mémorisation des rêves : « Perrine Ruby a montré que les grands rêveurs présentent une activité plus forte dans certaines régions du réseau par défaut à l’éveil, pendant le sommeil paradoxal et le sommeil lent, explique Raphaël Vallat. Autre indice : on voit que les gens qui ont des lésions dans ces régions ne se souviennent plus d’aucun rêve.
» Pour tester leur hypothèse, les chercheurs ont fait appel à deux groupes de participants : des grands rêveurs, qui déclarent rêver plus de cinq fois par semaine, et des petits rêveurs, qui disent ne pas souvenir de plus de deux rêves par mois.
Pour saisir l’instant du réveil, au bout de 45 minutes, les chercheurs réveillaient les participants en leur demandant directement s’ils se souvenaient d’un rêve. Objection : une sieste, n’est-ce pas trop court pour rêver ?