Comment est decrit le pays imaginaire dont rêve le poète?
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En effet, il faut savoir que la création poétique trouve ses origines dans la transmission des codes, des lois, des savoirs, des mythes, et elle était étroitement liée à l’oralité, notamment au chant et à la musique : les poètes grecs, les « aèdes », chantaient leurs poèmes, comme le feront, plus tard, au Moyen Âge, les troubadours et les trouvères.
Et c’est sans doute à cause de cette oralité que naquirent, dans la poésie, tous les systèmes de renvois et de rappels sonores que nous connaissons la rime ; le rythme et les rappels sonores – autrement dit les assonances et les allitérations. En fait, les repères essentiels aidant l’auditeur à retenir le poème. C’est aussi le rôle de cette anaphore dans ce poème.
Un kaléidoscope : ce pays est caractérisé par une succession d’images et d’idées sans rapport entre elles, et de paragraphes courts, comme dans un rêve ou dans l’imagination du poète, qui semblent surgir au détour d’un chemin comme si le poète nous invitait à suivre une promenade imaginaire dans laquelle il nous ferait remarquer certains détails importants.
Les expressions « Il n’y a pas » et « Il y a » donnent également un caractère des choses concrètes, qui existent ou non. Présence de nombreux éléments du réel : « oiseau, bougie, fenêtre, barque, arbres, branches, feuilles, fruits » + « preuves » = indique une existence réelle. Présence des hommes : « hommes » et pronom indéfini « on ».
Le poème l’affirme explicitement : « Au pays qui te ressemble ! », où le point d’exclamation souligne le caractère pulsionnel du sentiment amoureux, provoqué par la vue du paysage autant que par la vue de la femme. En outre, le paysage et la femme aimée se caractérisent, sous la plume du poète, par deux éléments essentiels : la lumière et l’eau.
En effet, les « soleils mouillés » des « ciels brouillés » sont pareils aux « traîtres yeux » de la femme qui brillent « à travers leurs larmes » Enfin, dans l’avant-dernière strophe, la femme devient la divinité du paysage promis par le voyage. Les bateaux (« ces vaisseaux ») ont parcouru le monde entier rien que pour « assouvir [s]on moindre désir ».
Le rêve éveillé La référence à la chambre, décrite tout au long de la troisième strophe, renvoie le lecteur à l’idée de sommeil, et donc à celle de rêve. Effectivement, le champ lexical du rêve parcourt tout le poème : « Songe » (vers 2), « Dormir » (vers 30), « soleils couchants (vers 35), « s’endort » (vers 39).