Des souvenirs qui agissent comme des rêves?
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Plus on avance dans les cycles de sommeil de la nuit et plus le sommeil profond cède la place au sommeil paradoxal. Durant les premières heures de la nuit, le sommeil est le plus réparateur car c’est à ce moment-là que l’individu.e passe le plus de temps en sommeil profond. Le sommeil paradoxal ne dure alors que quelques minutes par cycle. Sur le temps de sommeil du dernier cycle, le sommeil paradoxal peut atteindre 30 minutes.
Durant les rêves, le conscient cède la place à l’inconscient qui peut alors s’exprimer sous la forme de rêves particulièrement travaillés et précis, bien qu’ils soient en apparence sans queue ni tête. C’est à travers les rêves que les angoisses et les envies d’un individu ressortent, tout comme les souvenirs. Les rêves sont très importants pour l’équilibre émotionnel ; ils font ressortir des désirs ou des peurs qu’on ne peut exprimer à l’état éveillé.
Ils sont donc nécessaires au bon équilibre de chacun.e. Pixabay Bien que près de 15% de la population pense ne pas rêver, en réalité nous rêvons tou.te.s. Plus le rêve est proche du réveil et plus le souvenir est présent.
Une mémoire en acte apparaît ainsi à travers la clini¬ que freudienne, dont la complexité ne cesse de questionner Freud : outre la correspondance avec Fliees, et des textes aussi connus que «Sur les souvenirs-écran » (1899) et «Remémoration, répé¬ tition, et élaboration (1914), on retrouve cette préoccupation dans des articles moins fréquen¬ tés : «Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci » (1910), «Un souvenir d’enfance de «Poé¬ sie et vérité » (1917) et «Un trouble de mémoire sur l’Acropole » (1936).
Ces travaux mettent en évidence une mémoire caractérisée par une déformation ou une transformation de ce qui constituerait le souvenir «exact » fixe d’une scène. Ces deux démarches ne sont pas aussi complé¬ mentaires qu’on pourrait le croire.
Bref, quand nous nous remémorons, racontons et interprétons un rêve, ce souvenir réfère sans doute à un rêve authentiquement rêvé. Je pourrais d’ailleurs continuer à chanter l’odyssée de notre vie endormie : consolidation des souvenirs, créativité, jachère, mosaïque dynamique de nos territoires cérébraux, replay nocturne des épisodes vécus la veille, etc. Ce tiers d’existence passé endormi recèle de précieux trésors. Et pour autant, chaque sonnerie de réveil-matin met brutalement fin à cette épopée onirique.
Même lorsque nous sommes profondément endormis, nous ne sommes pas vraiment déconnectés du monde extérieur, et donc de France Culture !