Femme debout qui rêve dessin?
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Depuis l’écriture de L’Interprétation des rêves par Freud au début du 20ème siècle, l’analyse des rêves est devenue pour beaucoup un moyen de trouver un sens à la vie. Qu’ils soient personnels ou sociétaux, les rêves peuvent révéler ce qui nous échappe dans la vie consciente. C’est peut être ce qui justifie que tant d’artistes se soient tournés vers le monde des rêves, afin d’exprimer une vérité nouvelle, accessible seulement en s’écartant momentanément du monde réel.
Découvrez 10 œuvres d’art à connaître qui semblent tout droit sorties d’un rêve ! #1James Turrell, Dhatu (2009) James Turrell, Dhatu (2009) « J’ai toujours voulu créer une lumière semblable à celle que nous voyons dans nos rêves, reproduire la manière dont la lumière filtre à travers nos songes » explique James Turrell.
L’artiste américain, spécialisé en installation art, a consacré une grande partie de sa vie à la lumière, jouant principalement avec sa fluctuation à travers ses œuvres. Au cours de ses études, Turrell s’est intéressé à l’art, mais aussi à la géologie, l’astronomie, les mathématiques et la psychologie de la perception. Une œuvre comme Dhatu s’appuie sur tous ces domaines. Elle s’inspire du rêve avec une précision scientifique, si bien qu’elle donne l’impression d’en être une simulation perceptive.
Autant d’éléments qui semblent transposés dans le récit et les images du cauchemar illustré dans le Magasin pittoresque.Ces angoisses morbides que Grandville subit sans pouvoir remonter à leur source (la mort d’Adolphe, son frère aîné et son double,) sont toutefois inhibées par le travail du rêve : par les processus primaires de symbolisation (déplacement, condensation), et par l’élaboration secondaire, qui a pour fonction de créer des liaisons entre les morceaux de contenus et enlever au rêve son apparence d’absurdité et d’incohérence.
La fonction des processus secondaires est connue : ils réduisent le développement de déplaisir que peuvent susciter des représentations cauchemardesques. La forme d’explication adoptée par Grandville dans le commentaire de ses deux rêves illustrés semble répondre au même besoin. D’une part l’artiste met à distance le rêve en créant une fiction : le rêveur, criminel accompli ou en pensée.
D’autre part, il se désinvestit du drame qui s’y joue en usant d’un ton détaché et parfois désinvolte (surtout vers la fin du récit). Enfin, il donne à ce rêve un sens qui est moral et une valeur qui est esthétique en soulignant le caractère inédit et novateur de son œuvre : « Jusqu’ici jamais, je crois, dans aucun ouvrage d’art le rêve n’a été ainsi compris et exprimé », déclare-t-il à son éditeur.
À cette période, la subjectivité devient le cœur de l’inspiration pour le créateur. Et le rêve est une source infinie pour l’exploration de soi ! Les premiers romantiques allemands désignaient même le rêve comme le « Zweite Welt », le deuxième monde. Les rêveries sont ainsi un état dans lequel l’artiste peut complètement se laisser aller pour percevoir les facettes d’un autre monde. Les romantiques ont expérimenté plusieurs substances pour atteindre l’état de rêve.
Le peintre Eugène Delacroix par exemple participait au club des Haschischins -groupe voué à l’étude et à l’expérience de drogues, dans lequel le docteur Moreau de Tour analysait ses rêves et ses hallucinations. Il y a donc chez les romantiques une approche au rêve très spéciale : le rêve est un échappatoire, mais aussi la révélation de ce qu’il y a de plus profond dans l’âme.
Observateurs, nous sommes témoins de ce cauchemar que Füssli nous donne à voir, exaltant ce qu’il y a de plus morbide et fantastique dans le rêve.