Ces politiques qui ont des coprs de rêve?
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Un « corps de rêve » auquel on ne peut se résigner à renoncer et qui constitue d’une certaine manière une « mère/matrice »… psychique, une matière première de « réalité psychique » (désir et fantasmes connexes) qui ne cesse de subsister aussi comme Autre-Chose qui fait manque, qui fait désir .
La figure imaginaire de ce corps, du corps de l’Autre primordial auquel il est prêté tout pouvoir et tout savoir, c’est avec la divinité égyptienne Mut que Freud en propose une représentation et qu’il éclaire le célèbre fantasme du vautour de Léonard raconté par celui-ci comme un « souvenir de berceau ».
Ainsi la fantaisie de Léonard nous raconterait un corps infantile, un corps de « réalité psychique », et un désir de mère/matrice « où on voit tout », « où on sait tout », un corps sans altérité, sans mystère ni énigme, pour une jouissance sans perte, sans division, sans castration.
Serait-ce alors le désir de la mère « des premiers temps » (Freud), de la « mère phallique », d’une figure de corps à laquelle est attribué un bien convoité et qui « laisse des traces indélébiles dans la vie psychique de l’enfant » (Freud) qui tisse aussi les souhaits et les croyances portant le rêve d’un nouveau corps, de la maîtrise de sa matière et du parfait de sa jouissance?
Louis ne vise pas « le corps de rêve », « trop compliqué » à atteindre, mais il aimerait « un bon physique ». Charlotte et Louis (à droite), passionnés de Crossfit à seulement 11 ans, veulent « se muscler » et « avoir un bon corps ». • © France Télévisions Le cofondateur des Crossfit Ballers, Anthony Andriamirado, a créé ce cours dès 2018.
Le leader du secteur des salles de sport, Basic-Fit, a mené son enquête sur cette recherche d’estime de soi. « 89% des 18-34 ans qui font une activité physique régulière ressentent les bienfaits de l’activité non seulement dans le domaine professionnel (prise de parole en public, entretien d’embauche), mais aussi dans leurs relations personnelles ».
Selon Fabien Rouget, porte-parole de Basic-Fit France, « il y a une prise de confiance » des jeunes en société, suite à leurs efforts en salle. La toute nouvelle salle de sport Basic Fit a ouvert ses portes à Rouen en septembre 2023.
D’autre part Diderot a été tenté d’assimiler la pensée consciente qui invente des relations nouvelles et les associations délirantes du rêve, auquel cas le rêve pourrait avoir une véritable fécondité intellectuelle. Cependant ne s’agit-il pas que d’une tentation favorisée par l’étendue sémantique du verbe « rêver » ? Ses réticences à l’égard de la capacité heuristique des rêves n’ont pas manqué.
On se trouverait donc dans une impasse : ce qui semblait pouvoir permettre par son lien au régime du corps de comprendre les mécanismes de la pensée est disqualifié en raison de la différence entre l’homme valide et l’homme malade. Mais faut-il s’en tenir à un constat d’échec ?
À défaut de déboucher sur des certitudes à propos de la connaissance par le rêve, Diderot a élaboré une forme fictionnelle dont l’aboutissement est le Rêve de D’Alembert. Les récits de rêve des Bijoux indiscrets, les descriptions de tableaux en forme de rêve du Salon de 1765, du Salon de 1767, Le Rêve de D’Alembert permettent de parler d’une « poétique du rêve »7.
À partir de ces textes nous tenterons de voir comment la forme-rêve, avec son substrat physiologique, est une création susceptible de prendre en charge des éléments théoriques, de donner parfois une forme résolutoire idéale à l’indémontrable de la théorie et surtout de produire sa rhétorique persuasive. Elle cristallise théorie et vision de façon à susciter l’adhésion. 8 Léviathan, chapitre II, « De l’imagination ».
Les choix collectifs de modes, de style, de genre, lorsqu’ils tombent en désuétude restent énigmatiques ; toutes leurs étrangetés sautent alors aux yeux et en marquent l’historicité : regarder des gravures de mode révolues est une grande expérience de rêverie historique, lorsqu’il nous semble qu’une paupière ainsi fardée, un seul dessin du sourcil (dans les années trente par exemple), incarne l’énigme même de ce temps passé, en tant qu’il fut l’évidence quotidienne, lorsque la belle femme était ainsi, comme sur cette image, d’un présent-passé dont nous ne comprenons plus l’esthétique ordinaire.
Ce lieu sans murs et sans plafond rime avec le thème de la liberté et devient de ce fait un lieu idéal d’expression qui reflète fidèlement une conscience féministe habitée par une myriade de rêves centrée autour de la cause de l’émancipation.
Figurant dans le titre du roman, le rêve permet d’accentuer l’écart entre la réalité amère des femmes et le monde utopique auquel elles aspirent. Fatéma Mernissi dépasse cette conception péjorative du rêve en montrant son utilité dans la stimulation de l’imagination des différents protagonistes du sexe fort afin de leur offrir la possibilité d’échapper aux frontières du réel.
L’auteur profite pour cette raison de sa situation de sociologue pour combattre les préjugés sociaux formulés au sujet du rêve, considéré communément comme une fuite lâche et passive de la réalité.
Dans le chapitre 20 au titre révélateur « Ailes invisibles », la narratrice en présente une nouvelle définition en admettant « qu’un rêve seul, sans aucun pouvoir d’être réalisé, ne transforme pas le monde et n’abat pas les murailles, mais il aide quand même à garder sa dignité26 ». Toute frontière dans le roman constitue donc une atteinte à l’honneur et à l’amour-propre de la femme.
Or, construire un monde onirique ne suffit pas, semble dire la romancière, pour changer la situation et sauver l’honneur perdu. La réalisation du rêve doit être le motif de son invention. 25Femmes et frontières entretiennent en définitive un rapport dialectique dans Rêves de Femmes de Fatéma Mernissi.