Comment entrer dans les contrées du rêve?
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Pour les amateurs de l’Appel, il serait dommage de passer à côté tant ce cycle et cette série de suppléments renouvelles la grammaire du grand ancien car au minimum, elle permet une alternance bienvenue avec les thématiques et tropes des parties habituelles. Ce n’est que le premier niveau d’usage. Avec un peu d’astuce, il devient possible d’articuler les aventures du Rêve et de l’Éveil et de jouer sur les différences de registre.
Enfin, si la tablée accepte la surenchère de symboles, les expérimentations narratives et les sauts surréalistes, elle pourra peut-être s’approcher de leur dimension sacrée. Cette perspective séduisante fait des Contrées un jeu à part, capable de séduire en dehors du cercle habituel des joueurs de L’Appel de Cthulhu. L’analyse détaillée continue, ouvrage par ouvrage. Forcément avide de nouveautés, je commencerai par le recueil de scénarios inédits, Murmures par delà les songes. Y trouverai-je la Clé d’argent ?
Rendez-vous au prochain billet. Benjamin Kouppi Liens L’intégrale de nos critiques sur les Contrées du Rêve : Le site du Grog, pour faire un peu d’archéorôlie et mesurer les changements graphiques. Le site de l’éditeur Le site de Mnémos et le guide de Kadath Un aperçu des 14 nouvelles composant les Contrées du Rêve La nouvelle « Kadath l’inconnue« , complète et gratuite Nbr vues: 1 754
Contrées du Rêve Revisitées (Les) .
Références Contributeurs Création et rédaction : Scott David Aniolowski, Shannon Appel, Kerie L. Campbell-Robson, Jacqueline Clegg, John Scott Clegg, Larry DiTillio, Phil Frances, Keith Herber, Susan Hutchinson, Sandy Petersen, Kevin A. Ross, Chris Williams, Lynn Willis Illustration de couverture : Raymond Bayless Illustrations : Paul Carrick, Jason Eckhardt, Steve Gallacci, Earl Geier, James Kevin Ramos, Mark Roland, Carolyn Schultz-Savoy Traduction : Dominique Perrot Contenu de l’ouvrage
Matériel
Livre à couverture souple de 184 pages, avec une carte des Contrées du Rêve.
Description
Ce supplément traite, comme son nom l’indique, des Contrées du Rêve (Dreamlands en VO), pays fabuleux où Lovecraft fait vivre certains de ses héros pendant leur sommeil. Il s’agit de la quatrième édition de la boîte d’origine. Le monde des rêves n’est pas aussi merveilleux qu’on pourrait le croire et le rêve peut rapidement virer au cauchemar.
Après une première aide de jeu qui explique les différents moyens – éveillés ou endormis – qui permettent de pénétrer dans cette dimension, le lecteur trouvera ensuite un essai inspiré de « A la recherche de Kadath » et de son héros, Randolph Carter, qui permet de faire un tour complet de cette dimension sous forme d’un récit descriptif reprenant les lieux principaux des Contrées arpentés par le héros de Lovecraft.
il ne faut pas voir cela comme une contrainte à casser mais plutot, encore une fois, comme la structure même de l’univers. Au long terme donc ( a moins de ne jouer qu’en « one shot »), les contrées du rêve sont un monde de fantasy, au sens plein du terme: celle qui plonge encore ses racines dans le merveilleux, les souvenirs d’une perception du monde différente, a-rationnelle, avant l’âge adulte. Bref, l’enfance.
C’est dit explicitement dans les nouvelles (quand cela n’en constitue pas le thème). La encore, cet univers nimbé d’imprécision, comme les rêves, ou les bateaux peuvent s’envoler en confondant horizon et mer, ou des villes apparaissent « derrière la montagne » semble contradictoire avec l’idée d’une cartographie ou à tout le moins d’une « fixation » de ses règles, au dela de celle de la fiction. Et ici, le système Apocalyse semble bien plus à l’aise.
L’éventail des possibles est plus grand dans cet univers, ce qui fait aussi son attrait, et son ambiguité.
Cet abîme-là m’attire et m’hypnotise, et celui qui le maîtrise et l’exprime ainsi avec tant de sensible audace est un écrivain d’élévation, de splendide hauteur, que je lis avec un émerveillement – et peut-être avec un plaisir attendri – si réjouissant !
Parce que le rêve est un sujet détaché de la réalité, qui ne connaît ni la contrainte de la gravité, ni la finesse de la psychologie humaine, il serait une facilité, un stratagème calculé par l’auteur dans le but d’échapper à toute critique, puisqu’il contourne les critères objectifs que l’on voudrait lui opposer, auxquels l’auteurs répondra volontiers qu’en son univers l’écrivain fixe ses propres règles et que nul modèle s’en approchant n’autorise la comparaison.
Dans ces conditions, comment juge-t-on « Les contrées du rêve » ?
le critique littéraire ne peut se risquer alors à parler de « ressentis », d’« impressions » ou même de sentiment d’avoir été « emporté » dans un somptueux voyage : le pauvre se verrait aussitôt lynché par une horde de lecteurs terre-à-terre – les pragmatiques, adeptes de la cause à effet et qui n’ont que faire de ces mièvreries à la consistance d’une gelée translucide !
Non, il doit avancer des arguments vérifiables, mais une difficulté inattendue vient interrompre la première explication de son suprême intérêt pour H.P.